Quand des responsables administratifs et leaders communautaires et religieux s’engagent à devenir des modèles de changement en faveur d’une nutrition sensible au genre

Le bureau d’ONU Femmes au Burundi, en collaboration avec le Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a réuni plus de 50 personnes, composées de responsables administratifs (provinciaux et communaux), leaders religieux, et autorités locales des provinces de Kirundo, Muyinga, Muramvya, Gitega et Karusi pour les sensibiliser sur l'approche de la masculinité positive en vue d’un changement de comportement, d’attitudes et de pratiques en faveur d’une bonne nutrition au Burundi. Ceci, dans le but d’avoir des hommes, parmi les responsables administratifs et leaders communautaires et religieux, qui deviennent des modèles de la masculinité positive et des porte flambeaux en faveur d’une nutrition sensible au genre dans les ménages, les communautés et entités respectives.   

Dans son discours d’ouverture, le représentant du Ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a regretté le fait que les besoins alimentaires et nutritionnels, surtout pour les femmes enceintes et allaitantes, et ceux de leurs filles adolescentes soient souvent négligés dans les ménages, à cause des normes sociales et culturelles discriminatoires, alors que ces dernières sont les principales pourvoyeuses de la nourriture dans les ménages. Raison pour laquelle il a trouvé primordial d’aborder la question de relation sociale entre les hommes et femmes pour combattre la malnutrition au Burundi ; car, dit-il, ‘’la lutte contre les inégalités entre les sexes peut entraîner des améliorations importantes en matière de nutrition’’. Et à madame Jennet Kem, Représentante d’ONU Femmes au Burundi de renchérir, en appelant tout un chacun a ‘’mettre les femmes au centre de la lutte contre la malnutrition pour avoir des résultats positifs et immédiats’’. Elle a précisé que le bureau d’ONU Femmes au Burundi, aux côtés d’autres Agences des Nations Unies, soutient «la campagne Malnutrition ZERO » menée sous le leadership de la Première Dame, avec les femmes leaders dans les différentes provinces. 

Le représentant du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a adressé ses remerciements à l’endroit de l’ONU Femmes pour son dévouement en faveur de l’autonomisation des femmes, à travers notamment son engagement dans la lutte contre la malnutrition et sa stratégie pour engager les hommes aux cotés des femmes dans cette lutte. ‘’Vivez cette approche et soyez des vecteurs de changement dans vos communautés en matière de nutrition’’, a-t-il conseillé aux responsables administratifs, leaders communautaires et religieux, en les appelant précisément à être des acteurs du changement de comportement dans la lutte contre les pratiques nutritionnelles discriminatoires ; à s’approprier et intégrer l’approche de masculinité positive pour donner de la valeur et du pouvoir aux femmes dans leurs fonctions relatives à la nutrition ; et à être des modèles de changement de comportement au sein des communautés, à travers l’intégration des femmes dans les comités de sécurité, la prise en compte des besoins nutritionnelles des femmes, filles et enfants dans les planifications communales, plans de résiliences, etc.

La formation qui s’est déroulée a Gitega, du 9 au 10 septembre 2021, s’inscrit dans le cadre d’un projet conjoint avec l’UNICEF intitulé : « Introduction d’approche novatrice pour la lutte multisectorielle contre la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans au Burundi » financé par le Gouvernement de France et mis en œuvre dans les provinces de Kirundo, Muyinga, Muramvya, Gitega et Karusi.