Allocution
Discours de S.E. L'Ambassadeur Albert SHINGIRO, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement de la République du Burundi à l’occasion du lancement du processus de préparation du Plan-cadre de Coopération des Nations Unies pour le
11 avril 2022
Discours de S.E. L'Ambassadeur Albert SHINGIRO, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement de la République du Burundi
- Excellence Monsieur le Ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique ;
- Monsieur le Coordonnateur du Système des Nations Unies au Burundi ;
- Messieurs les hauts cadres et cadres du Gouvernement
- Mesdames, Messieurs les membres du Corps Diplomatique et Consulaire ;
- Mesdames, Messieurs les Représentants des organisations régionales et internationales,
- Mesdames, Messieurs les Représentants des Agences spécialisées des Nations Unies ;
- Distingués invités, chers participants, Tout protocole observé,
- "Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d'unir toute la famille humaine dans la recherche d'un développement durable et intégral". Cette belle citation de sa Sainteté le Pape François, nous rappelle à plus d'un titre l'importance du développement durable pour sauvegarder cette maison commune qui est notre planète.
- C’est donc avec un réel plaisir que je prends la parole devant vous ce matin dans cet endroit magnifique au bord du Lac Tanganyika, pour parler effectivement du développement durable dont le Pape François nous rappelle la pertinence dans sa célèbre citation et procéder à la même occasion au lancement officiel du Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable au Burundi.
- Comme vous le savez Excellences Mesdames, Messieurs, le Gouvernement du Burundi, tout comme les autres pays membres de Nations Unies a adopté en 2015, les Objectifs de Développement Durable (ODD) dont l’atteinte avant la date buttoir en 2030 requiert des changements transformatifs audacieux à plusieurs niveaux.
- C’est dans cet esprit que le Système des Nations Unies, auquel nous appartenons tous, a introduit les plans-cadres de coopération des Nations Unies pour le développement durable. Le Burundi va très bientôt se doter du sien qui couvrira la période 2023-2027 en remplacement au programme UNDAF dont la période de mise en œuvre a été raccourcie d'une année pour prendre fin le 31 décembre 2022 pour des raisons stratégiques mutuellement convenues entre les deux parties. Le nouveau cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable au Burundi sera en parfaite cohérence et en alignement avec le Plan National de Développement du Burundi (PND-2018-2027) et le Programme National de Capitalisation de la Paix, de la Stabilité Sociale et de la Promotion de la Croissance Economique, (PNCP-SS-PCE).
- D'emblée, nous nous félicitons du fait que le nouveau Plan-cadre marque une dynamique nouvelle d’engagement entre le Système des Nations Unies et le Gouvernement du Burundi. Nous accueillons à cet égard avec satisfaction le passage d'une approche d'assistance à une approche de coopération dans un esprit de vision commune et réaffirmons par la même occasion le leadership national sur le processus d'identification des priorités que les Nations Unies voudraient appuyer dans le prochain cycle de programme. Il s'agit ici d'un type partenariat stratégique respectueux du principe de l'appropriation nationale à tous les niveaux à l'échelle nationale qui reflète la nature réelle des relations contemporaines entre les Gouvernements et les Nations Unies en vue de réaliser les ODD dans les délais impartis à l'horizon 2030.
- Nous saisissons également cette excellente occasion pour réaffirmer notre adhésion à la réforme du système de développement des Nations Unies qui met en avant plus de cohérence dans les programmes et les interventions intégrées sous le leadership du Coordinateur Résident.
- Excellences Mesdames, messieurs, distingués invités, chers participants, pour les partenaires au développement et pour les équipes conjointes qui vont travailler sur la conception du Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable au Burundi, je voudrais vous exhorter à faire des trois principes suivants vos lignes directrices d'actions, une sorte de boussole d'orientation qui nous mènera au bout du processus avec succès retentissant.
- Tout d’abord, le Plan-cadre devra être un outil au service de la transformation économique du Burundi, offrant divers moyens d’inscrire le développement durable au cœur de nos politiques et pratiques économiques, le but étant de promouvoir des activités économiques inclusives, diversifiées et créatrices d’emplois, qui favorisent les droits et le bien-être de tous les burundais sans laisser personne de côté. Il devra aussi refléter les dynamiques et les enjeux de l’heure au Burundi et accélérer les investissements en soutien au gouvernement pour la réalisation des ODD à l'horizon 2030 ainsi que le plan national de développement du Burundi, en plus d'autres priorités telles que notamment (i) l’agriculture, l’élevage et les infrastructures socioéconomiques ; (ii) l’emploi des jeunes et industrialisation ; (iii) la bonne gouvernance ; (iv) la santé publique ; (v) la protection sociale ; et (vi) la paix et la réconciliation sans oublier le changement climatique qui constitue, comme vous le savez, une menace globale à laquelle aucun pays n'échappe quelque soit sa taille, son emplacement géographique ou son niveau de développement.
- Deuxièmement, le Plan-cadre de coopération doit incarner l’esprit de collaboration et d'inclusivité. Nous devons nous atteler à nouer des partenariats avec toutes les parties prenantes, notamment la société civile, les médias, les universités, le parlement, le secteur privé et les partenaires bilatéraux et multilatéraux, ceci afin d’exploiter au mieux nos forces et insuffler une transformation en profondeur du Burundi, et par-dessus tout, l'humain doit être au centre de ce programme.
- Pour cela, je voudrais inviter tous nos partenaires au développement présents aujourd’hui à travailler main dans la main avec le Gouvernement du Burundi et le Système des Nations des Nations, pour qu’ensemble nous définissions un Plan robuste en soutien aux priorités de développement socioéconomique du Burundi. Le succès va nécessiter une approche plus audacieuse et holistique et une implication de tout un chacun dans un esprit de partage de rôle et de complémentarité. Nous demandons à toutes les agences des Nations Unies de toujours privilégier l'approche de cohérence qui permet de réduire sensiblement les coûts des transactions et d'avoir plus d'impact sur le processus de développement du pays.
- Troisièmement et enfin, le Plan-cadre de coopération doit permettre de concrétiser notre engagement commun à ne laisser personne de côté et de prendre des mesures tangibles en faveur des populations burundaises, en particulier des personnes les plus vulnérables.
- Avec ces principes, un travail de grande ampleur nous attend et nécessite une organisation conjointe soutenue Gouvernement du Burundi-Nations Unies, des partenaires bilatéraux et multilatéraux qui passera par l’appropriation et l’implication des parties prenantes burundaises, l’équipe-pays des Nations Unies, ainsi que d’autres acteurs animés d’une ferme volonté d’accompagner le Burundi dans son processus de transformation socio-économique en vue d'un développement durable, inclusif et harmonieux.
- Excellences Mesdames, messieurs, distingués invités, chers participants, J’aimerais souligner ici l’importance des données statistiques dans le travail qui va être fait. Les choix stratégiques qui seront opérés dans le contexte du Plan-cadre, devront l’être sur la base d’évidences et données statistiques rigoureuses qui mettront en lumière les domaines d’investissements et les opportunités qu’ils représentent pour le développement du Burundi. Elles faciliteront somme toute, aux uns et aux autres, de bien mener le travail et ainsi identifier objectivement les résultats attendus.
- Excellences Mesdames, Messieurs distingués invités, chers participants, Je m’en voudrais de clore mon propos sans remercier, du fond de mon cœur, tous les partenaires qui sont avec nous ce matin. Tout d’abord, mes chaleureux remerciements vont aux différents ministres et hauts cadres du pays ayant bien voulu rehausser de leur présence les présentes cérémonies. Ils font partie des architectes de l’édifice et, en leur qualité de membre du Comité de pilotage, auront à y jouer un rôle prépondérant. Il en est de même pour le cas des membres du Comité technique, qui auront la charge de décortiquer tous les projets avant de les soumettre au comité de pilotage pour compétence. Ensuite, à l’endroit du Système des Nations Unies, du Coordonnateur Résident et de l’Equipe de Pays de l’ONU au Burundi, pour avoir fait cheminer le processus, depuis l’enclenchement du nouveau cadre de planification stratégique des Nations en 2019 sous le leadership éclairé du Secrétaire général des Nations Unies, Antonia Guterres.
- C’est dans ce climat de confiance et de compréhension mutuel que je lance solennellement le processus de préparation du Plan-cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable au Burundi pour la période 2023-2027.
Je vous remercie pour votre aimable attention !
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative
RCO
Bureau du(de la) Coordonnateur(trice) résident(e)