Légende: égende: Ouverture de l’atelier de validation d’une stratégie nationale de surveillance et de gestion du Mpox dans la faune sauvage au Burundi par Diomède Ndayirukiye, secretaire permanent chargé de l’agriculture et de l’élevage ( au milieu), M.Pissang Tchangai Dadémanao, Représentant de la FAO au Burundi ( à gauche) et Dr. Canesius NKUNDWANAYO, Directeur Général de l'Agriculture, de l'Elevage, de la Vulgarisation et de la Mobilisation pour l'Auto Développement (à droite).
Avec l'appui de la FAO et d'autres partenaires, le Burundi adopte une stratégie pour la surveillance efficace et durable de la Mpox dans la faune sauvage.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ensemble avec le Gouvernement du Burundi et les acteurs impliqués dans le secteur de la santé publique et animale ont validé jeudi, le 10 juillet 2025, une stratégie nationale de surveillance et de gestion du Mpox dans la faune sauvage au Burundi dans le cadre du projet « Renforcement des capacités nationales de prévention, de préparation et de réponse selon l'approche Une seule santé» financé par le Pandemic Funds à travers la Banque mondiale.
La stratégie vise à renforcer la surveillance et la détection précoce de la Mpox dans les populations animales sauvages; à évaluer les risques de transmission inter-espèces, y compris vers l’homme ; à développer les capacités en matière de biosécurité, de diagnostic et de réponse rapide ainsi qu’à établir un cadre de coordination multisectorielle pour une surveillance durable.
S’étendant sur une période de 2 ans avec un budget estimé à plus de 4 millions d’USD, la mise en œuvre de la stratégie réduira la vulnérabilité du Burundi à la menace et surtout au risque d’introduction et de propagation du Mpox, en raison de la mobilité transfrontalière des épidémies et des maladies, facilitée par le commerce et les migrations en provenance des pays voisins.
En effet, la Mpox est une zoonose virale, dont la résurgence et l’expansion ces dernières années, constituent une préoccupation de santé publique majeure. Le lien étroit entre la faune sauvage, les animaux domestiques et les populations humaines rend impératif l’adoption préventive et coordonnée, s'appuyant sur les principes de l'approche « Une seule santé».
La propagation de la Mpox dans la faune sauvage constitue une menace majeure pour la santé animale, humaine et environnementale, en raison notamment : perturbation des écosystèmes et des interactions sociales animales, transmission inter-espèces, augmentation du risque d’infection dans les habitats partagés, difficultés en matière de surveillance sanitaire et de conservation, de l’impact potentiel sur la santé des animaux domestiques.
Pour juguler cette menace, la stratégie mise en place repose sur trois axes stratégiques : (i) la surveillance collaborative qui permettra de mener des enquêtes épidémiologiques et le renforcement du système de laboratoire; (ii) la protection communautaire qui permettra la communication sur les risques, la mobilisation communautaire, la surveillance aux points d’entrée et transports d’animaux ; et (iii) la coordination intersectorielle pour la surveillance de la Mpox au niveau de la faune sauvage en s’appuyant sur l’approche intégrée et multidisciplinaire : « Une seule santé ».
Surveillance efficace et durable de l’épidémie
Elaborée de manière participative, en impliquant les acteurs-clés du domaine notamment ceux du Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage ; ceux du Ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, les chercheurs ainsi que les partenaires au développement, la stratégie instaurera un système de surveillance efficace et durable de la Mpox dans la faune sauvage au Burundi.
Légende: Photo de groupe des participants à l’atelier
Le système permettra de détecter précocement la circulation du virus chez les espèces réservoirs potentielles, d’orienter les actions de prévention, de communication et de sensibilisation des communautés à risque et de renforcer la coordination multisectorielle entre les services de santé humaine, animale et environnementale.
Il faut noter que la Mpox a été officiellement détectée au Burundi en juillet 2024. Grace à une réaction efficace, rapide et coordonnée, l’épidémie n’a pas fait de victime humaine. Cependant, des risques de résurgence de l’épidémie sont toujours là. Les zones comme la Galerie forestière de Mukaza, le parc national de la Rusizi, le Parc national de la Kibira, le Parc national de la Ruvubu et la Réserve naturelle forestière de Rumonge présentent des risques élevés.
D’autres zones comme la Réserve naturelle forestière de Bururi, la réserve naturelle forestière de Kigwena ; les monuments naturels de l'Est, les paysages aquatiques protégés du Nord et la forêt naturelle de Murehe présentent des risques modérés.