La FAO à l’actif de l’amélioration de l’environnement et des moyens d’existence des populations des provinces Gitega, Mwaro, et Muramvya
Les interventions du projet "Integrated Approach Pilot – Food Security" ont contribué à l’amélioration de conditions de vie des populations bénéficiaires.
Les populations bénéficiaires des appuis multiformes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers le projet « Integrated Approach Pilot – Food Security (IAP-FS) Appui à la production alimentaire durable et l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hautes terres du Burundi » cofinancé par Fonds pour l’Environnement Mondial -FEM- et le Gouvernement du Burundi, se nomment « prospères » grâce aux actions du projet. Tellement, les interventions du projet ont contribué à l’amélioration de leurs conditions de vie qu’ils rivalisent dans les champs à l’honneur de la FAO et des bailleurs en guise de reconnaissance.
Sur une période de 6 ans (2018-2024), le projet IAP-FS a produit un impact grandiloquent dans les 9 communes de sa mise en œuvre en l’occurrence Gitega, Giheta, Bugendana de la province Gitega ; Nyabihanga, Kayokwe, Ndava, de la province Mwaro et Rutegama, Bukeye et Muramvya de la province Muramvya. Les bénéficiaires et les acteurs impliqués se relayent pour vanter les mérites d’un projet qui a su relever les conditions de vie et susciter la confiance en soi des populations, il y a peu, démunies.
En effet, à 8 mois de la clôture du projet, la visée de départ notamment la protection de l’environnement et la conservation des sols, l’augmentation de la production, la facilitation de l’accès aux infrastructures de gestion des opérations après-récolte, la structuration des CEP en coopératives pour faciliter l’accès aux marchés, qui sommes toutes contribuent à l’amélioration des conditions de vie est désormais chose faite en témoignent les acteurs concernés.
Protection de l’environnement et conservation des sols
L’appui de la FAO à travers le projet passe en grande partie par les activités menées dans des champs écoles des producteurs (CEP). En tout 134 CEP (dont 28 CEP endogènes) structurés en 41coopératives ont été mis en place et impliqués dans la production et la plantation des plants forestiers, agro forestiers, fruitiers ainsi que les bambous incluant le traçage des courbes de niveau pour l’amélioration de l’environnement et la conservation des sols.
« Avant, nous ne savions pas que les femmes pouvaient être actives dans les activités de plantation des arbres et en même temps en être propriétaires ! Nous avons été éveillées par le dynamisme des CEP et maintenant nous possédons nos propres plantations. Nous avons contribué de façon significative dans la production et la plantation des arbres non seulement dans nos propriétés mais aussi dans les propriétés publiques et celles des particuliers qui le désiraient. Nous avons fait de même pour le traçage des courbes de niveaux sur les bassins versants », indique Consolate NICINTIJE, présidente de la coopérative Tambuka, en commune Nyabihanga de la province Mwaro.
En effet, l’apprentissage par la pratique des communautés pour en faire des agents de changement est le mot d’ordre de la FAO. « Dans les 9 communes d’intervention de IAP-FS, les bénéficiaires ont accompli de grands travaux de haute intensité de main d’œuvre moyennant des frais d’encouragement », renseigne Oscar Niyonzima, Coordonnateur du projet.
De tangibles performances ont été atteintes: Près de 29 000 hectares de superficie couvertes grâce à plus de 18 millions de plants forestiers et agroforestiers produits et plantés, près de 47 000 hectares sur 9 bassins versants protégés grâce à l’adoption des meilleures pratiques agro - sylvo -pastorales telles que le contrôle de l'érosion sur plus de 1 000Km, la plantation d’arbres, la mise en place de près de 1 000 foyers améliorés, sans occulter plus 11 000 composteurs améliorés de fumier organique installés pour la gestion de la fertilité des sols.
Bien plus, 300 km de berges des rivières Ruvyironza, Kayokwe et Kaniga ont été protégés grâce à plus de 250 000 plants de bambous produits. Et dans le cadre de « l’initiative ville verte », 40 000 plants d’avocat, 3 000 plants de faux manguier et 3 000 plants de palmiers-céleri ont été produits et plantés dans les ménages et le long des routes de la ville de Gitega.
En guise de résultats, plus 24 mille agriculteurs appliquent les outils participatifs de suivi des impacts et 8 194 054 tonnes d’équivalent CO2 sont évitées/séquestrées (mesuré par l’outil Ex-Act Carbon Balance) à la suite de l’augmentation du couvert par les interventions du projet.
Cet impact est salué par Dr. Alfred NIYOKWISHIMIRA, Président du comité de pilotage du projet. « Je salue les efforts déployés par la FAO. Sur terrain, il y a des réalisations tangibles plus particulièrement dans le domaine de la protection de l’environnement pour protéger le capital terre qui est très important pour la production », renchérit-il.
Augmentation de la production agricole et facilitation à l’accès aux infrastructures
Le projet IAP – FS s’est beaucoup investi dans la facilitation à l’accès aux semences de qualité à ses bénéficiaires. Il a appuyé les CEP et les coopératives en semences améliorées suivant les spécificités locales. Selon Mme Francine Nijimbere, Point Focal du projet au Bureau Provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage en province de Gitega, le projet a appuyé les CEP et les coopératives, en semences de pommes de terre, de haricot, de maïs, de soja, les plants des fruits, les cultures maraichères, les semences de champignons, …, ce qui a permis d’augmenter les rendements de la production agricole.
Dans les 3 provinces d’action du projet, des cas de succès liés à l’augmentation de la production sont légion. A titre illustratif, il ya lieu de citer le barrage d’irrigation exploité par la coopérative Tsindamapfa, colline Rugoti en commune Giheta de la province Gitega. « Construitpar la FAO, ce barrage d’irrigation permet à la coopérative de cultiver toutes les années différentes variétés de cultures sur 7 ha. Les voisins cultivent sur 18 ha toute l’année, totalisant 25 ha mis en culture » annonce M. Evariste Gasunzu, Président de Tsindamapfa.
Autant que Tsindamapfa, la coopérative Duhagaciro umwimbu marque les points en commune Rutegama de la province Muramvya. Elle exploite un marais de 30 ha mis à sa disposition par la commune. Cette coopérative se distingue des autres par les récoltes très élevés. Charles Nshimirimana témoigne que l’une des saisons, la coopérative a planté 4,5 kg de maïs et a récolté 1,2T, une première dans la localité. La coopérative est déjà agréée par l’Office National de Contrôle et Certification des Semences (ONCCS) comme multiplicateurs de semences. Charles Nshimirimana, président de la coopérative souligne que la coopérative est reconnue comme référence par la commune.
Pour faciliter l’accès à la fumure organique, la FAO a distribué des porcins et des poules pondeuses dans le cadre de la chaine de solidarité communautaire. Quant aux infrastructures communautaires, 3 hangars de stockage pour les opérations après-récolte ont été construits sur les collines Muyebe, Rweru et Nkonyovu ; 3 barrages d’irrigation fonctionnels à Mutwenzi, Rwingirien province de Gitega et Matongo en province de Mwaro ; et un abri d’une unité de transformation de blé à la colline Kigereka en commune Bukeye de la province de Muramvya. Cela a permis l’augmentation de la production orientée vers le marché.