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30 juillet 2025
Le PAM renforce la résilience climatique des communautés grâce aux actions anticipatoires
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03 juillet 2025
Merankabandi : Soutenir les réfugiés au Burundi grâce à l’intégration dans les systèmes de protection sociale
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24 juin 2025
ONU80 : Nos réalisations doivent nous donner l’espoir d’un avenir meilleur
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Les objectifs de développement durable au Burundi
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Burundi:
Histoire
28 décembre 2023
Exposition « à la découverte des ODD »
Le Centre d'Information des Nations Unies au Burundi a organisé une exposition « à la découverte des ODD » à l’intention des jeunes étudiants des Universités de Bujumbura, en vue de les informer et les sensibiliser sur les Objectifs de développement durable (ODD). 17 stands d’information correspondant à 17 ODD ont été érigés pour expliquer au public en général et les centaines d’étudiants invités, les objectifs de développement durable et leurs cibles.
L’Agenda 2030 représente une feuille de route universelle qui permettra d’orienter l’avenir de la planète vers des sociétés durables, plus résilientes et inclusives engagées pour la paix, a indiqué le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies au Burundi, monsieur Abdou Dieng lors de son discours. Pour ce faire, le Burundi est appelé à accompagner son engagement à l’agenda 2030 d’une véritable volonté politique, d’une stratégie de mise en œuvre permettant d’évaluer les progrès réalisés vers l’atteinte des ODD, a-t-il précisé.
Pour y arriver, il est indispensable que les jeunes générations, en particulier les étudiants qui constituent la pépinière pour l’avenir de la nation prennent connaissance des Objectifs du Développement Durable. « L'atteinte des ODD ne saurait être possible sans l'implication des jeunes », a indiqué lors de son allocution, Desire Ndagijimana, Responsable du CINU, précisant que c’est dans ce contexte que le Centre d’Information des Nations Unies, dont l’une des missions est de réaliser des activités d’information, d’éducation et de sensibilisation aux ODD a organisé cette exposition « à la découverte des ODD ».
L'affluence des jeunes était grande dans le compound du Centre d’Information des Nations Unies, pour visiter les stands ODD. La présence massive des jeunes à cette exposition, témoigne de leur engouement pour découvrir les ODD et contribuer à leur mise en œuvre. « L'atteinte des ODD ne saurait être possible sans l'implication des jeunes », a indiqué lors de son allocution, Desire Ndagijimana, Responsable du CINU.
Des centaines d’étudiants ont par la suite participé à un dialogue avec le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Monsieur Abdou Dieng, lors de cette exposition ODD. Les échanges ont porté sur le processus ayant conduit les états membres de l’Onu à l’adoption de l’Agenda 2030 des ODD et le rôle de l’Onu dans le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre. Les jeunes ont également exprimé leur pessimisme quant à la possibilité pour le Burundi et pas mal d’autres pays de réaliser les ODD à l’horizon 2030.
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Histoire
19 septembre 2023
En prélude au Sommet de l'ONU sur les ODD, le Burundi élabore son Rapport à mi-parcours de la mise en œuvre de ces objectifs mondiaux
En préparation du Sommet des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable qui se déroule à New York du 18 et 19 septembre 2023, le PNUD Burundi a appuyé le gouvernement pour élaborer le Rapport à mi-parcours (2015 – 2023) de suivi de la mise en œuvre des ODD au Burundi.
Le rapport de mise en œuvre des ODD à mi-parcours au Burundi, élaboré avec l’appui du PNUD a été validé le 24 août 2023, en présence du Ministre des Finances, du Budget et de la Planification Economique, au terme d’un atelier de réflexion pour examiner les progrès accomplis, identifier les contraintes, tirer les leçons, et le cas échéant, réajuster les politiques et réorienter les programmes pour s’assurer que le Burundi est sur la trajectoire de l’atteinte des ODD à l’horizon 2030.
Conformément à la méthodologie recommandée au niveau international, ce rapport est le résultat d’une analyse intégrée et d’une consultation nationale générale, inclusive et participative des acteurs et partenaires du développement, incluant des représentants des différents groupes et couches de la société burundaise.
Le rapport sur les ODD 2023 du Burundi dresse un tableau réaliste de la situation et note les avancées significatives sur certaines cibles prioritaires en voie d’être atteintes, notamment dans le domaine de l’élimination de la faim, la santé, et l’éducation. D’autres sont sur la bonne voie mais connaissent un retard, pendant que d’autres sont hors de trajectoire d’atteinte. Malgré un contexte difficile qui a négativement impacté la mise en en œuvre de l’agenda 2030, notamment la pandémie COVID 19 et la Guerre Russo Ukrainienne, le contexte économique international complexe, changeant et incertain et des défis persistants au niveau national, plusieurs actions et efforts volontaristes de la part du Gouvernement avec l’appui des partenaires ont ainsi porté des fruits.
Le PNUD a constamment accompagné le gouvernement du Burundi dans toutes les étapes de mise en œuvre des ODD depuis leur adoption en 2015 par les Etats membres de l’Onu, dont le Burundi.
Dans un premier temps, le gouvernement du Burundi a effectué, avec l’appui du PNUD, l’exercice de priorisation des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD). Les 49 cibles et 101 indicateurs priorisés ont été intégrés dans la formulation du Plan National de Développement du Burundi (PND 2018-2027) en vue d’accélérer le développement durable et inclusif du pays et la transformation structurelle de son économie.
Dans un deuxième temps, le PNUD a appuyé le gouvernement du Burundi dans le processus de localisation des ODD, pour leur intégration dans les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC), en vue de s’assurer que le développement atteigne les plus vulnérables dans tous les coins du pays, pour ne laisser personne pour compte. Enfin, avec l’appui du PNUD, le gouvernement du Burundi a préparé le premier Rapport National Volontaire de suivi de la mise en œuvre des ODD en 2020 et le Rapport d’actualisation des indicateurs ODD en 2021.
Avec ce rapport, le PNUD accomplit son mandat d'intégrateur au sein du Système des Nations Unies, rôle visant à connecter et à fournir des services et plateformes favorisant la collaboration pour la réalisation les Objectifs de développement durable
Réunis au Sommet des Nations Unies sur les ODD à New York, les chefs d'État et de gouvernement évalueront l’état d’avancement de la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et fourniront des orientations politiques de haut niveau en vue de l’accélération de la réalisation des objectifs convenus et surtout de transformer les économies.
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Histoire
04 septembre 2023
Le projet PRRPB clôture ses activités sur des marques de grandeur des populations bénéficiaires
« Tout est bien qui finit bien » dit-on, le Projet de Restauration et de Résilience des Paysages du Burundi (PRRPB) clôture ses activités le 30 septembre 2023 sur un gage de grandeur. Les populations bénéficiaires, l’appareil administratif, les services techniques du ministère de l’Environnement, Agriculture et Elevage, etc. sont unanimes sur la grande qualité des prestations fournies à près de 10 000 bénéficiaires et surtout les résultats atteints, comme traces indélébiles dans la zone d’intervention, par la composante Champs Ecoles des Producteurs – CEP – mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Financé par la Banque Mondiale, la composante CEP avait la délicate mission de contribuer à la limitation de la pression exercée sur les ressources naturelles par la forte densité de la population (plus de 370 hab/ km²) dans un contexte de changement climatique. La résilience de la population face aux nouvelles réalités climatiques était dans le viseur de la FAO dès le début de ses interventions en novembre 2020.
Au bout de 3 ans d’activités dans les communes de Buhinyuza en province Muyinga, et Isare en province Bujumbura, et 1 an dans la commune Matongo en province Kayanza, le projet PRRPB a de quoi être fier. Il est intervenu dans 31 collines dont Ntobwe, Gitaramuka, Gasave, Kiyange, Bunywana,Karehe, Nyaruhengeri, Kibimba, Muramba, Bugungu et Karongwe dans la commune de Buhinyuza ; Benga, Karunga, Kwigere, Gishingano, Caranka, Nyambuye, Rushubi, Rutegama, Nyakibande et Bibare dans la commune Isare ; et Rudehe, Mpemba, Bihunge, Munini, Nyarumanga, Bwisange, Nyakibingingo, Matongo et Muganza dans la commune de Kayanza où il a appuyé près de 10 000 agro-éleveurs.
Vulgarisation des bonnes pratiques agricoles et d’élevage
Deux tiers des 10 000 agro-éleveurs ont bénéficié des formations par apprentissage sur terrain des bonnes pratiques agricoles à travers les CEP. Les techniques apprises et appliquées par les membres et les non membres des groupes CEP sont notamment l’utilisation de semences sélectionnées, le semis en lignes le respect du calendrier cultural et des écartements, l’utilisation de la fumure organique, les techniques de tuteurage du haricot, l’analyse de l’agroécosystème-AESA et l’utilisation des bio pesticides contre les maladies et ravageurs des cultures et pour la conservation des récoltes.
Un tiers restant des membres des CEP qui s’étaient orientés dans l’élevage ont appris et pratiquent déjà, entre autres, les normes de construction des étables, respectent des normes d’alimentation, de la fabrication et le suivi de la reproduction. Le système d’alerte rapide fonctionne déjà.
Cela a été rendu possible par un réseau de formateurs internationaux et nationaux mis en place. 27maîtres formateurs nationaux, 400 facilitateurs endogènes et 50 facilitateurs externes ont été mobilisés et formés pour accompagner les agro-éleveurs.
Le corolaire de la mise en œuvre des bonnes pratiques accompagnées de la distribution de divers intrants agricoles dont les semences certifiées bio fortifiées aux agro-éleveurs, a été l’amélioration de la production, l’amélioration de la nutrition, l’amélioration de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie.
« Vous n’avez pas besoin qu’on vous le dise, quand vous vous rendez sur les collines d’intervention du projet, vous constatez vous-même que les conditions de vie des populations qui ont été appuyées se sont nettement améliorées par rapport aux autres », témoigne Mme Alice Nsabiyunva Administratrice de la commune Matongo. Elle précise que les populations de Matongo ont de quoi manger et même des surplus pour le marché, parce que dit-elle, elles adoptent les bonnes pratiques agricoles apprises dans le cadre du PRRPB.
« Avant le projet, les enfants et moi-même, nous tombions fréquemment malades. Mais aujourd’hui, nous sommes bien portants car nous mangeons correctement et sainement avec l’apport dans nos plats en nutriments du haricot bio fortifié que nous avons récolté », affirme Mme Chantale Manirakiza, agro-éleveur de la colline Matongo, commune Matongo en province Kayanza. Celle-ci précise que grâce aux aliment augmentés en sels minéraux qu’elle consomme, elle est passée de 50kg à 57 kg.
L’amélioration de la nutrition était dès le départ dans l’œilleton de la FAO. Callixte Mbonyingingo, Expert Maître Formateur en CEP confirme que les agri éleveurs ont expérimenté les nouvelles variétés et ont constaté qu’elles sont les plus productives et plus nutritives que les anciennes variétés. « Un grand effort a été consacré à l’expérimentation et vulgarisation, au sein des CEPs, des variétés de semences certifiées contenant des sels minéraux - le fer, le zinc et la vitamine A - indispensables à la personne humaine surtout les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées », renchérit-il.
Amélioration de la production et création des AGR
Avant l’intervention du projet PRRPB, les populations bénéficiaires pratiquaient le semis dite « jujuta » - semis à la volée - une pratique très couteuse car elle utilise beaucoup de semences mais peu rentable. La révolution est venue par les bonnes pratiques agricoles dispensées par la FAO qui ont permis d’améliorer la production.
« Mon agriculture et élevage ont connu un essor fulgurant ces 3 dernières années. A titre illustratif, en saison 2022B j’ai récolté plus de 500kg de haricot dans un champ d’un demi hectare (1/2ha) où j’avais semé seulement 12kg. C’est une première dans mon histoire de cultivateur », témoigne Arthémond Nyandwi, agro-éleveur de la colline Nyakibande de la commune Isare en province de Bujumbura. Il précise que la même superficie, il était habitué à semer autour de 35kg de haricot et ne récoltait qu’une cinquantaine de kilos.
M. Nyanwi renseigne les formations obtenues en élevage lui ont révélé l’opportunité d’affaires en élevage. Celui-ci a investi l’argent obtenu de la récolte des saisons successives pour monter un petit projet d’élevage. Il élève déjà 2 vaches, 3 chèvres, 12 poules et 25 cobayes. Chaque espèce de ces animaux vit dans une étable construite suivant les normes apprises.
Des cas de succès à l’image de celui de M.Arthémond Nyandwi sont légion. La mise en œuvres des bonnes pratiques agricoles ont permis à Mme Belyse Tuyisenge de la colline Ntobwe, zone Gasave de la commune Buhinyuza dans la province de Muyinga de s’émanciper financièrement. « Je ne dépends plus de mon mari. Je contribue dans le bien être de notre ménage. Mon mari et moi, nous mettons ensemble les moyens pour exécuter les projets de développement. Dernièrement, nous avons acheté une parcelle de 2 millions. Sa valeur réelle dépasse aujourd’hui 7millions », se réjouit-elle.
M.Tuyisenge possède déjà un Kiosque et projette étendre ses exploitations agricoles pour avoir les moyens d’exécuter plusieurs projets qu’elle a en tête. Elle dit se préparer déjà à acheter une moto pour assurer le transport rémunéré.
Evoquant les résultats atteints, de nombreuses voix s’élèvent pour demander la mise à échelle des activités du projet à l’échelle nationale.
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Histoire
01 août 2023
La Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA et sous-Secrétaire Général Adjointe des Nations Unies, Christine Stegling, en visite au Burundi.
Pendant son séjour, elle s’est entretenue avec les membres du Gouvernement du Burundi, ses partenaires, la Société civile, les organisations non gouvernementales et la communauté sur la responsabilité et le leadership dans la riposte au VIH afin de contribuer à l’amélioration de la santé axée sur le respect des droits pour tous et afin de réaliser au Burundi les engagements mondiaux sur le VIH d’ici à 2025.
A son arrivée à l’Aéroport International Melchior NDADAYE de Bujumbura, elle a été accueillie par le Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies, Abdou Dieng, le Délégué de la Directrice Régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ben Wahab Abdoul Karim, la Directrice Pays de l’ONUSIDA, Marie Margarete MOLNAR et la Représentante Légale de l’ANSS (Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Malades du Sida), Jeanne GAPIYA NIYONZIMA.
Au deuxième jour de la mission, Madame Stegling, a tenu une réunion avec l’Equipe Pays des Nations Unies à laquelle ont été également conviés les Ambassadeurs et les représentants des institutions financières internationales œuvrant dans la riposte au VIH au Burundi. Cela a été l’occasion pour elle de partager le dernier Rapport Mondial sur le sida (« The Path to End AIDS », Global Update report, 2023) et d’échanger avec les partenaires sur les quatre priorités corporate de l’ONUSIDA et leur mise en œuvre au Burundi. Le même jour, la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA a participé aux cérémonies d’ouverture du forum sur l’éducation à la santé et au bien-être des jeunes, organisé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique sous le haut Patronage de Son Excellence la Première Dame du Burundi, son Excellence Madame Angeline NDAYISHIMIYE. Elle a rappelé qu’une meilleure connaissance sur le VIH est corrélée à des taux réduits d’infection à VIH et que des programmes complets d’éducation et d’information à l’intérieur et à l‘extérieur de l’école peuvent protéger les filles contre l’infection par le VIH, contre la violence sexuelle, contre les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces tout en les autonomisant afin qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel.
Elle a ensuite été reçue au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement par le Secrétaire Permanent et au Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre par la Ministre.
Leurs échanges ont porté sur l’implication des différents Ministères clés dans la riposte au VIH au Burundi. Elle a suggéré qu’il y ait une action nationale collective pour renforcer et améliorer la disponibilité et l’accès aux produits essentiels afin de mettre fin au Sida et aux autres pandémies.
Le troisième jour de la mission a été consacré à la société civile. Accompagnée par le Délégué de la Directrice Régionale et la Directrice Pays de l’ONUSIDA, Madame Stegling a échangé avec les organisations de la Société civile qui mettent en œuvre les actions de suivi dirigé par la communauté sur leur expérience au Burundi dans les différentes provinces du pays et sur l’intérêt pour la réponse nationale au VIH et l’élimination de l’épidémie. Cette rencontre a été une occasion de redynamiser l’observatoire communautaire, d’identifier les gaps et les goulots d’étranglement ainsi que les voies de solutions.
Le suivi dirigé par la communauté CLM est une approche qui consiste à améliorer l’accès aux soins de qualité, au respect des droits humains, des personnes vulnérables vivant avec le VIH, et des personnes à haut risque d’infection.
Le séjour de la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA au Burundi a été clôturé par la visite du Centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, dénommé TURIHO de l’ANSS suivie par le parrainage de la soirée de Gala pour célébrer les trente ans d’existence de l’ANSS.
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Histoire
06 juillet 2023
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aide un premier groupe de réfugiés burundais vivant au Malawi à se rapatrier volontairement au Burundi
Neuf ménages de 33 refugies burundais vivant au Malawi sont arrivés à l’aéroport Melchior Ndadaye ce 5 juillet 2023. Malgré la fatigue occasionnée par un long voyage, leurs visages rayonnaient de joie, heureux de revenir au pays natal après un exil de plus de cinq ans pour la plupart d’entre eux.
Gahungu*, 52 ans, est l’un des réfugiés de ce premier groupe qui est arrivé à bord d’Ethiopian Airlines ce 5 juillet 2023. Ce père d’une famille de quatre enfants est originaire de Mabanda en province de Makamba au sud du Burundi.
« Je suis content de retourner au Burundi mon pays natal, même si je dois refaire ma vie à partir de rien pour pouvoir nourrir ma famille », a dit Gahungu.
Partis en 2019, Gahungu et sa famille ont fui en passant par la Tanzanie. Ils ont dû marcher de longs jours et de longues nuits. Après ce périple difficile d’un mois et demi, ils ont traversé la frontière qui sépare la Tanzanie et le Malawi.
« Nous avons eu beaucoup de chances, car il y a beaucoup de burundais qui se sont noyés dans la Fleuve Songo à la frontière avant de traverser. La police malawite à la frontière n’est pas toujours tendre avec les demandeurs d’asile », a observé Gahungu.
Après un bref séjour de trois jours au centre de transit de Karonga, ils ont été installés au camp de Zareka où ils ont été assistés par le HCR. Gahungu a pu compléter l’assistance humanitaire reçu du HCR en continuant son métier de maçon au camp. Malheureusement, a-t-il commenté, à cause de l’hostilité grandissante envers les étrangers, il ne pouvait pas sortir du camp pour travailler pour la population locale afin de gagner plus d’argent.
Gahungu compte reconstruire de nouveau une vie avec sa famille à Mabanda où ils vivaient avant de fuir. Il compte sur les différents acteurs humanitaires pour l’aider dans cette réintégration difficile, car, dit-il, il s’agit de repartir de rien.
Le HCR continue de faciliter le rapatriement volontaire des réfugiés burundais dans les pays voisins et dans la région. Il a récemment revu à la hausse l’assistance humanitaire, y compris l’allocation financière et l’assistance en matériaux de construction pour les plus vulnérables.
« Nous continuons d’assister les réfugiés burundais qui expriment la volonté de rentrer dans le pays. Nous en appelons à nos partenaires et aux bailleurs de fonds de nous soutenir pour une meilleure réintégration des rapatriés afin que le rapatriement soit une véritable solution durable », a dit Brigitte Mukanga Eno, Représentante du HCR au Burundi.
Le HCR et les Gouvernements du Burundi et de Malawi ont récemment signé des lettres d’échanges pour le rapatriement volontaire des réfugiés burundais vivant au Malawi où vivent 10 676 réfugiés et demandeurs d’asile burundais.
Depuis le début du rapatriement en 2007, le HCR a déjà facilité le rapatriement de 212 000 réfugiés burundais des pays voisins et de la région. Il reste encore dans la région environ 300,000 réfugiés burundais.
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Histoire
30 juillet 2025
Le PAM renforce la résilience climatique des communautés grâce aux actions anticipatoires
Face aux menaces croissantes d’insécurité alimentaire dues au déficit hydrique récurrent dans le nord du Burundi, notamment dans la province de Kirundo, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et ses partenaires multiplient les efforts de préparation, d’anticipation et de réponse aux risques climatiques. Libère Nyandwi, habitant de la commune Busoni, illustre bien l’impact de ces actions. Dans son jardin potager, il cultive des légumes résistants à la sécheresse pour nourrir sa famille et réduire sa dépendance au marché, où les prix, principalement ceux des légumes, connaissent souvent des hausses en période critique. Père de huit enfants, il fait partie des plus de 37 000 bénéficiaires du projet « Renforcement des capacités de préparation et d'action anticipatoire », financé par l’Union européenne (ECHO) et mis en œuvre par le PAM et ses partenaires depuis 2020.« Grâce au projet, j’ai reçu des messages sur les prévisions météorologiques et bénéficié des séances de sensibilisation qui m’ont permis de mieux faire face aux aléas climatiques, qui détruisent souvent nos cultures et entraînent la faim dans nos familles.»Renforcement institutionnel et communautaire pour une meilleure gestion des risquesAvec l’appui du PAM, l’Institut Géographique du Burundi (IGEBU), autorité nationale chargée de la production et diffusion des données et informations hydrométéorologiques essentielles pour la gestion des risques liés au climat, a renforcé ses capacités en matière d’alerte précoce, ce qui a permis d’obtenir des prévisions météorologiques plus ciblées, utilisées pour activer des actions anticipées. Une salle de veille a ainsi été installée, avec des équipements fournis par le PAM et le PNUD, posant les bases d’une surveillance efficace. Grâce au soutien technique de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (ICPAC), des séances de renforcement de capacités ont été organisées pour approfondir les compétences sur le développement des seuils et déclencheurs d’alerte et introduire des outils de prévision pour des alertes plus précises.Sur le terrain, les comités communautaires mis en place et formés par la Croix-Rouge Burundi, jouent un rôle clé dans la transmission des messages et l’encadrement des bénéficiaires. Ferdinand Rwasa, agent communautaire de Busoni, partage son expérience :« Nous effectuons des visites à domicile pour nous assurer que les bénéficiaires prennent en compte les messages sur les prévisions météorologiques. Nous les sensibilisons aussi à l’agriculture résiliente, en leur recommandant des cultures à cycle court ou résistantes à la sécheresse, ainsi qu’une meilleure gestion des récoltes et des ressources financières », explique-t-il.Et d’ajouter :« Grâce aux interventions du projet, les gens ne comptent plus uniquement sur l’espoir de bonnes pluies, comme avant. Ils disposent désormais d’informations fiables et prennent des décisions éclairées. Beaucoup ont choisi d’associer l’agriculture à l’élevage pour diversifier leurs sources de revenus et limiter les pertes en cas de sécheresse. »L’assistance monétaire, un levier contre les effets de la sécheresseA la suite de prévisions d’un déficit hydrique pouvant dépasser 60 % en lien avec La Niña en 2024, le PAM a déployé une assistance monétaire anticipative. Plus de 1 200 ménages vulnérables (soit plus de 6 100 personnes) ont reçu 200 000 BIF (environ 70 USD) pour se préparer à la saison culturale A (mi-septembre 2024 à janvier 2025).Libère a utilisé cette aide pour améliorer ses techniques agricoles et investir dans l’élevage. « J’ai acheté un porc et des cobayes. Le fumier me servira pour la prochaine saison, et en cas de besoin, je pourrai vendre les petits pour subvenir aux besoins de ma famille. »De son côté, Sylvie Ntihabose, 70 ans, se réjouit des informations d’alerte précoce qui lui ont permis de changer de stratégie agricole et ainsi échapper au pire :« Au lieu de planter sur ma colline habituelle déjà affectée par le manque de pluies, j’ai cultivé sur une colline voisine, habituellement moins affectée par la sécheresse. Alors que j’ai pu récolter 50 kg de haricots, ceux qui ont semé ici ont presque tout perdu. J’ai également acheté une chèvre avec le reste de l’argent. En cas de problème, je peux en vendre et m’en sortir. »Aujourd’hui, le PAM déploie des programmes d’action anticipatoire dans plus de 40 pays, avec pour double objectif : protéger les vies et les moyens de subsistance des plus vulnérables et renforcer les systèmes nationaux face aux risques climatiques. Il travaille également à institutionnaliser cette approche au sein des systèmes humanitaires, y compris dans son propre système de préparation et de réponse aux urgences.
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03 juillet 2025
Merankabandi : Soutenir les réfugiés au Burundi grâce à l’intégration dans les systèmes de protection sociale
Grâce au soutien des filets sociaux productifs Merankabandi, les personnes réfugiées ne dépendent plus uniquement de l’assistance alimentaire du Programme Alimentaire Mondial (PAM), fortement réduite en raison du manque de financements, mais peuvent répondre eux-mêmes à leurs besoins.Bora Lea, mère de cinq enfants, a quitté la République Démocratique du Congo en 2019 après que son mari a été menacé. Elle est arrivée dans le camp de Bwagiriza, à l’est du Burundi, où la vie n’a pas été facile au début.« Au début, mon mari a essayé de démarrer une activité de transfert d’argent, mais cela n’a pas fonctionné. J’ai dû vendre mes vêtements pour nourrir mes enfants. »Grâce à l’argent reçu à travers le Merankabandi, Lea a acheté des draps blancs qu’elle a brodés et revendus. Elle a ensuite lancé un petit commerce de patates douces et rejoint une association d’épargne et crédits. « Aujourd’hui, je diversifie mes activités pour maximiser mes revenus. Si mes draps ne se vendent pas, je peux toujours vendre des produits alimentaires ou emprunter de l’argent à l’association pour poursuivre mon activité. »Dans le même camp, Françoise Mawazo, 35 ans, affirme que les transferts monétaires lui ont permis d’améliorer l’alimentation de sa famille et de couvrir ses besoins de base tels que les soins de santé et les habits sans devoir emprunter en fin de mois.« Avant, je dépendais principalement de l’aide alimentaire. Elle ne suffisait pas pour couvrir tout le mois. Aujourd’hui, grâce aux transferts d’argent, je peux acheter plus de nourriture pour mes enfants et ne plus emprunter. »Avec le premier transfert, Françoise loue une machine à coudre. Elle commence à confectionner des vêtements pour les autres réfugiés et à vendre des produits alimentaires en détail.« Ce programme m’a appris à mieux gérer mon argent et à être plus indépendante. Je m’assure d’avoir des produits à vendre pour les réfugiés lorsque l’aide alimentaire est insuffisante. »Mis en œuvre par le Gouvernement du Burundi, avec le soutien financier de la Banque mondiale et en collaboration avec le PAM Burundi, la phase deux du Merankabandi (Soit comme les autres) soutient l’intégration des réfugiés dans le système national de protection sociale. Il combine des transferts monétaires à des formations en développement du capital humain et inclusion productive, afin d’appuyer les réfugiés à renforcer leur autonomie.Du soutien à l'autonomie, une réponse qui dure Depuis son lancement, le PAM a distribué plus de 1,26 million de dollars US à près de 8 000 ménages réfugiés répartis dans cinq camps au Burundi.Grâce à Merankabandi, les réfugiés ne dépendent plus uniquement de l’assistance alimentaire du PAM, fortement réduite en raison du manque de financements, mais peuvent répondre eux-mêmes à leurs besoins.À 45 ans, Nsanzimana Bahati Jean Pierre, a utilisé les fonds pour acheter des outils de menuiserie et commencer à transformer le bois chez lui. « Avant, je devais emprunter les outils des autres. Aujourd’hui, je travaille pour moi, je gagne de l’argent, et je peux enfin subvenir aux besoins de ma famille. »Des formations qui renforcent le capital humain et la résilience Merankabandi ne se limite pas seulement aux transferts monétaires ; il offre également des formations en gestion des ressources, en nutrition, en hygiène ainsi qu’en santé maternelle et infantile. Ces sessions permettent aux réfugiés d’améliorer leur santé, d’utiliser efficacement l’aide reçue et de mieux planifier leur avenir.Au camp de Nyankanda, Nyandwi Augustin a changé ses habitudes grâce aux conseils reçus :« Avant, je vendais tous les lapins que j’élevais. Aujourd’hui, j’en garde pour que mes enfants mangent mieux. J’ai compris que le développement de ma famille passe aussi par une bonne alimentation. » Lea, qui auparavant restait à la maison sans revenu, participe désormais au changement dans son foyer :« Aujourd’hui, je ne reste plus à la maison en attendant l’aide. Je gagne de l’argent, et je peux prendre des décisions avec mon mari pour le bien-être de nos enfants. »Alors que l’arrivée massive de nouveaux réfugiés, combinée au manque de financement, a contraint le PAM à réduire de moitié les rations alimentaires destinées à tous les 80 000 réfugiés au Burundi, les filets sociaux productifs Merankabandi offrent une opportunité d’intégrer les réfugiés dans les systèmes nationaux, d’avoir accès aux moyens de subsistance, et de réduire progressivement leur dépendance à l'aide humanitaire.Des efforts sont nécessaires pour promouvoir l'intégration communautaire des réfugiés en tant que voie vers des solutions durables, en attendant que les conditions soient réunies pour leur retour volontaire et en toute sécurité dans leur pays d'origine.
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24 juin 2025
ONU80 : Nos réalisations doivent nous donner l’espoir d’un avenir meilleur
l y a quatre-vingts ans ce mois-ci, la Charte des Nations Unies était signée à San Francisco, tournant ainsi la page des décennies de guerre et ouvrant une ère nouvelle, fondée sur l’espoir d’un avenir plus pacifique. Depuis quatre-vingts ans, l’Organisation des Nations Unies incarne la plus haute expression de notre aspiration à la coopération internationale, et la réalisation la plus aboutie de notre désir de mettre un terme au « fléau de la guerre ». Même dans un monde prédominé par le cynisme, ce jalon mérite d’être salué.Les Nations Unies demeurent la seule organisation en son genre — et la seule à avoir perduré aussi longtemps. Cette longévité est d’autant plus remarquable lorsqu’on considère les circonstances de sa création : une institution née des décombres de, non pas une, mais deux catastrophes mondiales. Sa prédécesseuse, la Société des Nations, s’était effondrée dans le discrédit.Aucune organisation n’est parfaite ; mais pour reprendre les mots de son deuxième Secrétaire général, Dag Hammarskjöld : les Nations Unies n’ont pas été créées pour emmener l’humanité au paradis, mais pour l’empêcher de sombrer en enfer. À cet égard, elles n’ont pas failli.Nous continuons d’être témoins de scènes de guerre déchirantes — à Gaza, au Soudan, en Ukraine, et ailleurs. La récente escalade entre l’Iran et Israël nous rappelle crûment à quel point la paix demeure fragile, en particulier au Moyen-Orient, si prompt à la tension.Et pourtant, au milieu de cette violence, nous avons réussi à éviter une troisième guerre mondiale. À l’ère nucléaire, c’est là un exploit que nous ne devons jamais considérer comme acquis. C’est un bien précieux qu’il nous faut préserver avec toute notre volonté.Au cours des huit dernières décennies, une grande partie des avancées humaines porte aussi l’empreinte directe des Nations Unies. Rappelons le succès des Objectifs du Millénaire pour le développement, adoptés en 2000 par 189 États Membres et plus de vingt organisations internationales, qui ont offert au monde une feuille de route commune.En 2015, par rapport à 1990, l’extrême pauvreté avait été réduite de plus de la moitié. La mortalité infantile avait baissé de près de 50 %. Et des millions d’enfants — notamment des filles à qui ce droit avait si souvent été refusé— avaient franchi les portes de l’école pour la toute première fois.À présent, dans notre effort pour réaliser les Objectifs de développement durable, nous devons nous appuyer sur cet héritage de progrès. Nous devons redoubler d’efforts pour éradiquer la pauvreté et la faim, garantir une couverture santé universelle et produire et consommer de manière durable.Il est une autre avancée, souvent négligée : le démantèlement des empires coloniaux. Il y a quatre-vingts ans, le colonialisme projetait encore son ombre sur une grande partie du globe. Aujourd’hui, plus de quatre-vingts anciennes colonies d’Asie, d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ont accédé à l’indépendance et ont rejoint l’Organisation des Nations Unies. Cette transition, soutenue et légitimée par l’Organisation, a redéfini l’ordre mondial. Elle fut un triomphe du droit à l’autodétermination, et une affirmation profonde du principe fondateur de la Charte : l’égalité souveraine de tous les États.Évoluer pour l’avenirLe monde a profondément changé depuis 1945. Aujourd’hui, l’Organisation est confrontée à une crise de liquidités qui s’aggrave. Malgré la promesse de l’Agenda 2030 pour le développement durable, les progrès sont inégaux. L’égalité des genres continue de nous échapper. Notre engagement à limiter la hausse des températures et à protéger notre planète semble s’éloigner.Ces reculs ne doivent pas nous inciter à baisser nos ambitions, mais à renforcer notre détermination. L’Organisation des Nations Unies a toujours prouvé sa valeur dans les moments de crise. Ses fondateurs avaient vu le visage le plus hideux de l’humanité et avaient répondu non par le désespoir, mais par l’audace. Nous devons puiser dans cet héritage.L’esprit de San Francisco n’était pas utopique. Il reposait sur une compréhension lucide des enjeux. Il affirmait que, même dans un contexte de profondes divisions, les nations pouvaient choisir la coopération plutôt que le conflit, l’action plutôt que l’apathie.Nous avons vu cet esprit à l’œuvre en septembre dernier, lorsque les dirigeants du monde se sont réunis à New York pour le Sommet de l’avenir. Au terme de négociations ardues, ils ont adopté, par consensus, le Pacte pour l’avenir et ses annexes — la Déclaration sur les générations futures et le Pacte numérique mondial. Ce faisant, ils se sont engagés à revitaliser le multilatéralisme pour un monde plus complexe, interconnecté et fragile que celui imaginé en 1945.Cet esprit demeure. Il vit dans la détermination des 193 États Membres, dans l’intégrité des fonctionnaires internationaux, et dans la conviction tranquille de ceux qui croient fermement en la promesse de la Charte. Il est porté par l’initiative ONU80 du Secrétaire général, qui nous exhorte à mieux répondre aux besoins de l’humanité, et à envisager l’avenir avec souplesse et espoir.En célébrant cet anniversaire, nous devons raviver l’appel à l’unité et à la solidarité qui s’éleva de San Francisco il y a quatre-vingts ans.Nous avons su bâtir un ordre mondial dans les ruines de la guerre. Nous l’avons fait avec vision et urgence. Aujourd’hui encore, nous sommes à un moment décisif. Les risques sont immenses. Mais notre capacité d’agir l’est tout autant.
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Histoire
20 juin 2025
Des besoins croissants et une baisse des financements compromettent la réponse du PAM aux réfugiés au Burundi
Alors que les coups de feu se rapprochaient de sa maison, Francine a pris ses onze enfants et s’est enfuie vers la rivière Rusizi, cherchant désespérément à se mettre à l'abri dans le pays voisin, le Burundi.« J’avais tous les enfants avec moi, mais lorsque nous sommes arrivés à la rivière, deux d’entre eux avaient disparu. À ce jour, je ne sais toujours pas où ils sont », dit-elle en berçant son plus jeune enfant, endormi dans ses bras.Francine fait partie des 71 000 Congolais, majoritairement des femmes et des enfants, qui ont fui vers le Burundi en raison de la recrudescence de la violence dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).Les écoles, les églises et les centres de transit se sont transformés en abris surpeuplés, mettant à rude épreuve les ressources humanitaires déjà limitées.Francine et sa famille ont d’abord trouvé refuge dans un stade de sport à Rugombo, mais la survie est rapidement devenue une lutte quotidienne. « Nous recevions des repas chauds, mais ils n’étaient pas suffisants pour nourrir toute ma famille, et je devais demander de la nourriture en plus à d’autres famille, » explique-t-elle.En mars, des milliers de réfugiés, dont Francine, ont été transférés au site de réfugiés de Musenyi, à l’est du pays. Conçu pour accueillir 10 000 personnes, le site en abrite aujourd’hui près de 20 000. Les ressources telles que la nourriture, l’eau, les soins de santé, l’assainissement et l’éducation sont toutes en quantité insuffisante. Le Programme alimentaire mondial (PAM) soutient les nouveaux arrivants grâce à une aide alimentaire vitale sous forme de transferts monétaires et de nourriture. Il soutient également un groupe existant de 60 000 réfugiés à travers une assistance humanitaire et des initiatives d’autonomie telles que l’intégration aux filets de sécurité nationaux et des activités génératrices de revenus.Cependant, l’arrivée massive de nouveaux réfugiés, combinée au manque de financement, a contraint le PAM à réduire de moitié les rations alimentaires destinées à tous les réfugiés au Burundi. Les opérations du PAM en faveur des réfugiés à travers l’Afrique souffrent d’un sous-financement sévère, avec certaines financées à seulement 20% des besoins. Lorsque les financements sont insuffisants, les réfugiés sont souvent les premiers à en souffrir. Ne pouvant pas travailler dans le pays d’accueil et sans possibilité de rentrer chez eux, ils dépendent de l’aide alimentaire pour reconstruire leur vie en sécurité.« Chez nous, nous avions une bonne vie. Je vendais des beignets et nous cultivions notre terre, tandis que mon mari travaillait dans une boucherie. Mon commerce marchait bien et les bénéfices servaient à payer les frais de scolarité de mes enfants et à couvrir nos besoins quotidiens, » raconte Francine.Aujourd’hui, Francine gère soigneusement le peu de nourriture que sa famille reçoit.
« Nous mangeons deux fois par jour pour que ça dure, mais ce n’est jamais suffisant, » dit-elle. « J’emprunte de la nourriture à d’autres, en promettant de rembourser après la prochaine distribution, mais cela signifie que je commence chaque mois avec des dettes. »« Si j’avais un peu plus de soutien, je pourrais relancer un petit commerce et reconstruire ma vie, » ajoute-t-elle.Le PAM a un besoin urgent de 17,7 millions de dollars américains pour fournir des rations complètes aux réfugiés au Burundi jusqu’en 2025. Sans ce financement, l’aide alimentaire sera entièrement suspendue d’ici novembre.
« Nous mangeons deux fois par jour pour que ça dure, mais ce n’est jamais suffisant, » dit-elle. « J’emprunte de la nourriture à d’autres, en promettant de rembourser après la prochaine distribution, mais cela signifie que je commence chaque mois avec des dettes. »« Si j’avais un peu plus de soutien, je pourrais relancer un petit commerce et reconstruire ma vie, » ajoute-t-elle.Le PAM a un besoin urgent de 17,7 millions de dollars américains pour fournir des rations complètes aux réfugiés au Burundi jusqu’en 2025. Sans ce financement, l’aide alimentaire sera entièrement suspendue d’ici novembre.
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Histoire
19 juin 2025
Renforcement des capacités de la CNIDH
Dans le cadre du renforcement de ses compétences institutionnelles, fonctionnelles et opérationnelles, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) du Burundi a organisé, du 16 au 19 juin 2025, un atelier à l’intention du collège des nouveaux commissaires. Cet atelier, soutenu par le Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies au Burundi et le PNUD dans le cadre du Programme conjoint des droits humains au Burundi pour 2024-2027, s’est tenu sous la forme d’une séance initiale introductive, centrée sur la compréhension des principes fondamentaux des droits humains ainsi que sur le rôle d’une INDH, tant au niveau national qu’international.À l’ouverture des travaux, les interventions de Monseigneur Martin Blaise Nyaboho, Président de la CNIDH, et de Monsieur Bamazi Kossi Tchaa, Conseiller Principal en droits de l’homme du Système des Nations Unies au Burundi, ont mis en exergue le rôle essentiel des commissaires dans la promotion et la protection des droits humains, en soulignant l’importance de leur engagement actif à un moment charnière de la vie de la CNIDH après les soubresauts du remplacement anticipé dans anciens commissaires qui aura une incidence sur le maintien de son accréditation au « statut A ».Au-delà de son caractère introductif et technique, la séance a été enrichie par la présence notable de Mgr Emmanuel Ntakarutimana, premier Président de la CNIDH, en tant que pionnier de cette institution au Burundi. Ce dernier a orienté sa présentation autour des bonnes pratiques et des leçons apprises, dans le but de doter les commissaires d’outils concrets pour conduire une commission reconnue, motivée et fonctionnelle. Les échanges ont permis d’aborder les questions stratégiques de collaboration avec les institutions de l’État — notamment le Parlement, l’exécutif, le pouvoir judiciaire et d'autres organes étatiques — afin de consolider le rôle consultatif de la CNIDH en tant qu’interface entre les autorités publiques et la société civile, conformément aux Principes de Paris adoptés par la résolution 48/134 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 décembre 1993. Ces principes insistent notamment sur la nécessité pour les commissions nationales des droits de l’homme de coopérer efficacement avec les organismes de l’État ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales. Les principes d’indépendance, de crédibilité et d’efficacité ont fortement été mis en exergue comme caractéristiques sine qua non d’une INDH au sens des Principes de Paris. Les échanges ont également souligné la nécessité de la rapidité dans le traitement des cas de violation des droits humains, dans le but de rendre la Commission plus dynamique, pertinente et visible.Cette retraite a permis de clarifier une vision partagée autour des missions de protection, de promotion et de réalisation des droits humains. Elle a aussi mis en lumière les outils manquants au bon fonctionnement de la CNIDH, en vue d’une priorisation stratégique des actions à mener qui seront présentés sous la forme d’une feuille de route.
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Communiqué de presse
20 juin 2025
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés
Chaque personne réfugiée porte en elle l’histoire d’une perte insondable, d’une famille déracinée et d’un avenir bouleversé. Beaucoup se heurtent à des portes closes et font face à une montée de la xénophobie.Du Soudan à l’Ukraine, d’Haïti au Myanmar, un nombre record de personnes fuient pour sauver leur vie, alors même que l’aide s’amenuise.Ce sont les communautés d’accueil, souvent dans les pays en développement, qui supportent le plus lourd fardeau. Une telle situation est aussi injuste qu’intenable.Bien que le monde ne soit pas à la hauteur des circonstances, les réfugiés continuent de faire preuve d’un courage, d’une résilience et d’une détermination extraordinaires.Et lorsqu’on leur en donne la possibilité, ils apportent une contribution notable – en renforçant les économies, en enrichissant les cultures et en approfondissant les liens sociaux.En cette Journée mondiale des réfugiés, la solidarité doit aller au-delà des mots.Elle doit se traduire par un renforcement de l’aide humanitaire et de l’aide au développement, par l’élargissement de la protection et la fourniture de solutions durables telles que la réinstallation, et par le respect du droit de demander l’asile, qui est l’un des piliers du droit international. Elle passe également par l’écoute des réfugiés, qui doivent pouvoir s’exprimer sur la façon dont ils conçoivent leur avenir.Elle implique d’investir dans une intégration à long terme par l’éducation, le travail décent et l’égalité des droits.Devenir un réfugié n’est jamais un choix. Mais nous avons le choix de la réponse à apporter. Faisons donc le choix de la solidarité. Faisons le choix du courage. Faisons le choix de l’humanité. * * *
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Communiqué de presse
08 mars 2025
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le 8 mars 2025
En cette Journée internationale des femmes, nous célébrons trente ans d’avancées et de progrès réalisés depuis la conférence historique des Nations Unies organisée à Beijing.Celle-ci a transformé les droits des femmes et permis de réaffirmer qu’ils étaient des droits humains.Depuis, les femmes et les filles ont renversé les barrières, brisé les stéréotypes et revendiqué la place qui leur revient.Mais nous devons être lucides sur les défis à relever.Bafoués ou restreints, les droits humains des femmes sont menacés.Des atrocités séculaires – la violence, la discrimination et les inégalités économiques – continuent d’accabler les sociétés.De nouvelles menaces, comme les algorithmes qui véhiculent les stéréotypes, créent des inégalités dans les espaces en ligne, ouvrant la voie à de nouvelles formes de harcèlement et d’abus.Au lieu d’observer une généralisation de l’égalité des droits, nous assistons à la banalisation de la misogynie.Nous devons combattre ces outrages.Et continuer d’œuvrer pour que les femmes et les filles disposent des mêmes chances que les hommes et les garçons.Nous devons agir pour débloquer des financements afin que les pays puissent investir dans l’égalité – et pour faire de ces investissements une priorité.Agir pour assurer l’égalité d’accès à des emplois décents, pour combler l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et pour résoudre les difficultés liées au travail domestique.Agir pour renforcer et appliquer les lois visant à mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles.Agir pour garantir la pleine participation des femmes à la prise de décision, notamment dans le domaine de la consolidation de la paix.Et agir pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les filles d’accéder aux filières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.Le Pacte pour l’avenir et le Pacte numérique mondial donnent des orientations qui doivent guider ces actions.L’épanouissement des femmes et des filles profite à tout le monde.Ensemble, prenons des initiatives fortes pour faire de l’égalité une réalité pour toutes les femmes et toutes les filles, pour garantir leurs droits et pour leur donner des moyens d’action, dans l’intérêt général, partout.
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Communiqué de presse
25 novembre 2024
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes - Message du Secrétaire général
Chaque jour, en moyenne, 140 femmes et filles sont tuées par un membre de leur famille. Encore aujourd’hui, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles. Aucun pays, aucun milieu n’est épargné. Et la situation ne fait qu’empirer.Les crises liées aux conflits, au climat et à la faim accentuent les inégalités. De terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Et, sur Internet, les femmes et les filles s’exposent à un déferlement de misogynie. Pour ne rien arranger, les droits des femmes et des filles ne cessent d’être remis en cause. Les situations où les protections juridiques sont supprimées et où les droits humains sont bafoués sont devenues monnaie courante, de même que les cas où des défenseurs et défenseuses des droits humains des femmes sont menacés, harcelés ou tués pour s’être exprimés.Par l’Initiative Spotlight de l’Organisation des Nations Unies et l’initiative Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030, nous sommes toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin au fléau de la violence à l’égard des femmes et des filles, où qu’il sévisse. Le monde doit entendre cet appel. Nous devons agir de toute urgence en faveur de la justice et de la responsabilisation et soutenir les actions de sensibilisation.Il y a près de 30 ans, une promesse a été faite avec la Déclaration et Programme d’action de Beijing, celle de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles : il est grand temps de la tenir.***
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Communiqué de presse
25 novembre 2024
Lancement de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, édition 2024 - Discours de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burundi, Mme Violet Kakyomya
C’est un agréable devoir et un réel plaisir d’être avec vous, ici à Gihanga, à l’occasion du lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, Edition 2024Permettez-moi, tout d’abord, de vous transmettre les chaleureuses salutations du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur António Guterres. Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à chacune et chacun de vous pour votre présence aujourd’hui.Votre participation témoigne de l’engagement ferme du Burundi envers une cause essentielle : éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles.C’est avec une profonde détermination et une conviction inébranlable que nous lançons aujourd’hui cette campagne, un moment crucial de mobilisation mondiale en faveur d’un monde exempt de violence et d’inégalités. Cette initiative nous offre une occasion précieuse d’amplifier nos voix et de réaffirmer notre engagement collectif à mettre fin aux violences basées sur le genre. Excellence, Madame la Première Dame,Distingués invités, Chers participants, Mesdames et Messieurs Un rappel historique et une réalité alarmanteCette année marque le 25ᵉ anniversaire de la désignation, par l'Assemblée Générale des Nations Unies, du 25 novembre comme Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.Malgré des avancées significatives, les violences basées sur le genre persistent et demeurent un fléau mondial :Une femme sur trois dans le monde a été victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.Chaque heure, cinq femmes ou filles sont tuées par un membre de la famille,Les hommes et les garçons ne sont pas épargnés, notamment dans les contextes de conflit ou de discrimination.Ces chiffres ne sont pas de simples données. Ils représentent des vies brisées, des espoirs anéantis et des familles dévastées.En 2024, la campagne est célébrée sous le thème : « Vers les 30 ans de la Déclaration et de la Plateforme d'action de Pékin : Tous unis pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. » Excellence Madame la Première Dame, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, En appui au Gouvernement du Burundi, le Système des Nations Unies travaille activement pour :Promouvoir des valeurs d'égalité dès l'enfance, à travers la sensibilisation et l’éducation, afin de briser les cycles de violence.Renforcer les cadres législatifs et leur application, en assurant des sanctions appropriées pour les auteurs et une protection efficace des victimes.Investir dans des services de soutien aux victimes, y compris la prise en charge psychologique, juridique et sanitaire.Mobiliser les familles et les communautés, en favorisant une culture de respect mutuel et de tolérance zéro envers les violences.Nous devons nous lever ensemble pour faire de ces 16 jours un moment fort de mobilisation et de transformation. Il est temps de briser le silence et de multiplier les initiatives pour offrir plus de protection à nos soeurs, nos enfants, nos mères et nos frères.Rappelons-nous : l’égalité et la dignité pour tous ne sont pas seulement des droits fondamentaux, mais aussi les piliers d’une société juste, cohésive et prospère.Avant de clore, je rends hommage aux victimes – enfants, femmes, hommes – qui nous rappellent chaque jour que le combat doit continuer. Ensemble, transformons la douleur en espoir, et les paroles en actions concrètes.Je réitère ici la ferme volonté des partenaires de contribuer à un Burundi exempt de violences faites aux femmes et aux filles. Vive un Burundi où la tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes est une réalité.TUGIRE AMAHORO.TUGIRE AMAHORO
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Communiqué de presse
16 octobre 2024
Il est grand temps de concrétiser le «droit aux aliments», qui vise à assurer une alimentation saine, nutritive et abordable
Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation a pour thème «Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs». Ce thème vient opportunément nous rappeler le droit de chaque personne à une alimentation adéquate. Mais comment traduire en actes ce droit? Pourquoi est-il si important de veiller non seulement à une alimentation suffisante, mais aussi à la diversité des régimes alimentaires? C’est la raison pour laquelle j’utilise le terme «aliments» au pluriel. Il faut mettre l’accent sur cette diversité, ainsi que sur la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des produits alimentaires pour tous.À l’heure actuelle, d’un point de vue calorique, l’agriculture produit plus de denrées qu’il n’en faut pour nourrir toute la population mondiale. Pourtant, environ 730 millions de personnes souffrent de la faim en raison de catastrophes d’origine naturelle ou anthropique, parmi lesquelles on retrouve les conflits, les dérèglements climatiques répétés, les inégalités et les récessions économiques.Des milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saineIl existe une autre réalité brutale: plus de 2,8 milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’alimenter sainement, et c’est l’une des principales causes de toutes les formes de malnutrition. En un mot, près d’un tiers de la population mondiale ne consomme pas les nutriments et les micronutriments dont elle a besoin pour se développer et, dans certains cas, pour survivre. Dès lors, la qualité de vie pour environ la moitié des habitants de la planète doit être améliorée de toute urgence.Pour le bien commun, une plus grande diversité d’aliments nutritifs et abordables devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche, sur nos marchés et sur nos tables. L’enjeu n’est pas seulement de répondre aux besoins nutritionnels de la population, mais aussi de veiller à ce que nossystèmes agroalimentaires soient efficaces, inclusifs, résilients et durables, afin qu’ils puissent respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles.Un autre élément crucial est la santé et la viabilité à long terme de l’environnement dont nous dépendons pour produire ces aliments, et qui a besoin de la biodiversité pour prospérer.Le droit aux aliments n’apporte pas, à lui seul, la solution directe aux problèmes de faim et de diversité alimentaire. En revanche, il nous aide à définir nos aspirations collectives pour le modèle de monde juste et équitable dans lequel nous voulons vivre. Il crée des obligations concrètes que les gouvernements et les principaux partenaires doivent remplir et devrait nous inciter, tous, à faire notre part pour que ce monde advienne.Voilà pourquoi il faut agir, dès maintenant.Le rôle de la FAOÀ l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), nous nous efforçons de faire de ce droit une réalité, malgré toute une série de défis. Dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui provoque de la malnutrition et de la faim. Dans ces zones et dans d’autres points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les infrastructures agricoles afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous les outils et canaux possibles.En plus de ces interventions d’urgence, certains programmes clés de la FAO comme l’initiative Main dans la main, «Un pays, un produit prioritaire», l’économie bleue et les programmes de coopération technique ont également pour objectif la sécurité alimentaire et la nutrition à moyen et à long terme dans toute une série de pays.Dans beaucoup de régions, les changements de régime alimentaire et la concentration des marchés provoqués par la mondialisation ont aggravé les problèmes de santé, notamment l’obésité et le diabète. Les programmes d’alimentation scolaire financés par la FAO sont essentiels dans la luttecontre ces défis, car ils se fournissent auprès des agriculteurs locaux et offrent aux enfants une alimentation nutritive.Dans beaucoup de pays, toutes régions confondues, la FAO travaille avec les pêcheurs et les autorités locales afin d’étendre la protection sociale et l’inclusion économique aux personnes les plus vulnérables en les aidant à diversifier leur production, à créer d’autres sources de revenus et à se relier à de nouveaux marchés.L’inflation peut, surtout en période d’instabilité économique, rendre les produits alimentaires inabordables. Dans certains pays d’Afrique, par exemple, les initiatives de la FAO prévoient des transferts monétaires aux ménages les plus pauvres, ce qui les aide à payer la nourriture en cas d’hyperinflation.La crise climatique représente une menace importante pour la sécurité alimentaire mondiale. L’imprévisibilité des conditions météorologiques et les catastrophes naturelles peuvent avoir des effets ravageurs sur les cultures et sur l’élevage. Par exemple, dans certains pays d’Asie, la FAO a mis en place des techniques d’agriculture intelligente face au climat afin d’aider les agriculteurs à s’adapter aux changements de conditions climatiques, garantissant ainsi une production alimentaire régulière.De surcroît, en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, la FAO contribue à l’élaboration de cadres juridiques et à la rédaction de politiques nationales visant à garantir la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous.Une action collective s’imposeLes gouvernements ne sont pas les seuls que nous appelons à s’engager dans cette bataille. Avec la collaboration de tous les secteurs et de tous les partenaires au niveau mondial, qu’il s’agisse des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus, l’action collective peut en effet être le moteur de changements profonds.La jeunesse est particulièrement concernée, car un avenir sûr sur le plan alimentaire fait partie de ses droits. C’est elle qui façonne l’avenir et en décide. Tous les appels du Sommet de l’avenir des Nations Unies sont déterminés par ses actes.Les agriculteurs peuvent faire oeuvre utile en pratiquant une agriculture durable qui enrichit la biodiversité et assure une gestion responsable des ressources naturelles. Les entreprises peuvent fournir des aliments nutritifs et diversifiés à un prix plus abordable. Les universités et la société civile peuvent demander des comptes aux gouvernements en collectant des données, en déterminant les points à améliorer, en appliquant des solutions scientifiques et techniques et en mesurant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs.La science et l’innovation, par exemple les technologies de l’information, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et l’agriculture numérique, seront un moteur de la transformation des systèmes agroalimentaires.En dernier point, chacun d’entre nous, en tant que consommateur, peut et doit jouer son rôle dans la réduction de l’«empreinte alimentaire». Cela passe par un mode de vie sain, la prise de parole pour peser sur les décisions, la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion de la diversité alimentaire.À l’occasion de cette Journée mondiale de l’alimentation, réitérons notre engagement à construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables qui respectent le droit de chacun à une alimentation variée et nutritive.Ensemble, nous pouvons retrouver le chemin qui mène à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui est notre promesse collective d’agir pour l’humanité, pour la planète et pour la prospérité. Pour ce faire, nous pouvons transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux afin d’opérer les quatre améliorations, qui concernent la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté.Il faut agir pour l’avenir.
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