Le programme d’alimentation scolaire continue de produire un impact significatif sur l’éducation, la santé et le développement communautaire au Burundi.
Malgré les efforts du Burundi pour améliorer l’éducation, environ 260 000 enfants abandonnent l’école chaque année en raison de défis socio-économiques, y compris la faim. Le programme d’alimentation scolaire joue un rôle crucial pour inverser cette tendance en fournissant un filet de sécurité essentiel aux enfants. Grâce à une contribution de 1,5 million de dollars américains de la part de la République Populaire de Chine, plus de 46 000 enfants dans 57 écoles des provinces de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke bénéficient désormais de repas nutritifs qui ont permis d’améliorer leur santé et de poursuivre efficacement leur éducation.
Légende: Discours de l'Ambassadrice de Chine au Burundi lors du lancement officiel du projet
Les repas scolaires, un levier pour la rétention scolaire
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), en partenariat avec le gouvernement burundais, s'engage à lutter contre la faim et à promouvoir l’éducation ainsi que le développement du capital humain à travers le programme d’alimentation scolaire.L’école fondamentale Kizina, à l’ouest du Burundi, illustre l'impact des repas scolaires sur les résultats scolaires et l’engagement communautaire. L’école fournit des repas chauds à plus de 1 800 enfants. Edissa, une élève en 6ème, exprime sa reconnaissance envers le programme: « J’aime tous les repas qui sont servis ici, » dit-elle. « Manger à l’école me permet de rester en bonne santé et de mieux assimiler les leçons. Sans ce repas, j’aurais peut-être dû abandonner l’école pour chercher du travail ou, pire encore, me marier tôt. Mon rêve de devenir médecin aurait été brisé. »
Le programme d’alimentation scolaire du PAM s’aligne avec l’objectif national de surmonter les obstacles au développement communautaire en investissant dans les systèmes alimentaires et l’éducation des enfants. En conséquence, en 2024, le programme a fourni des repas scolaires à plus de 730 000 enfants, contribuant de manière significative à l’amélioration des résultats éducatifs.
Un programme transformateur pour les écoles de l’Ouest du Burundi
Légende: Dans le champ de l'Ecofo Kizina-Bubanza, Innocent, directeur d’école explique les bienfaits du programme d'alimentation scolaire
Innocent, le directeur de l’école fondamentale Kizina-Bubanza, souligne les effets transformateurs du programme d’alimentation scolaire. Avant sa mise en œuvre, l’école avait du mal à maintenir un taux de rétention élevé, car dans la région de l’Imbo, de nombreux parents dépendent du travail quotidien dans les plantations de riz et ont du mal à trouver du temps pour préparer des repas ou surveiller la fréquentation scolaire.
« Depuis le début du programme, les inscriptions ont augmenté de 700 à plus de 1 800 enfants en 2024, et notre taux de réussite aux examens nationaux s’est considérablement amélioré, passant de 14% à 84 % en 2024, » se réjouit-il.
Les parents se sentent également soulagés par les avantages du programme. Espérance est un parent bénévole, responsable du comité de cuisine de l’école. Elle se souvient qu’avant le programme, les enfants abandonnaient souvent l’école pour aider leurs familles ou à cause de la faim et des grossesses précoces. « Aujourd’hui, les enfants viennent à l’école en sachant qu’ils auront un repas, et une fois chez eux, ils ne demandent plus de nourriture supplémentaire à leurs parents, » explique-t-elle.
Le programme d’alimentation scolaire, un agent d'amélioration de la nutrition et de la santé
« Dans notre région, les gens mangent principalement de la patte de manioc et du poisson, le Ndagala, qui ont peu de valeur nutritionnelle, » explique le directeur de Kizina.
« Grâce au programme d’alimentation, les enfants sont bien nourris. Ils mangent de la farine de maïs, des haricots et des légumes. Vous pouvez voir la différence, ils sont plus énergiques. »
Dans un pays où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, les repas scolaires sont cruciaux. Espérance, mère de quatre enfants à l’école Kizina, est rassurée de savoir que ses enfants mangent à l’école. « Mes enfants sont en meilleure santé maintenant et je ne m'inquiète plus de leurs repas à la maison, » dit-elle. « Depuis le début du programme, les cas de maladies liées à la malnutrition, comme le paludisme, ont également diminué. »
Les repas scolaires comme outil de mobilisation Communautaire
Légende: Des parents se préparent à servir des répas dans la cantine scolaire
Dans les écoles soutenues par le programme d’alimentation scolaire, les parents jouent un rôle clé dans la gestion de la cantine pour garantir l’éfficacité et la durabilité. À l’école fondamentale de Kizina, par exemple, les parents cultivent une variété de légumes, y compris des amaranthes, du maïs, des choux et des tomates, et se relaient pour préparer les repas pour les enfants. De plus, les parents ont construit une salle où les enfants peuvent prendre leurs repas et socialiser avec leurs amis.
Légende: Espérance, membre du comité de cuisine récolte des choux pour enrichir les repas scolaires
Le programme d’alimentation scolaire améliore non seulement la santé et l’éducation des enfants, mais favorise également la cohésion sociale. Les parents de divers horizons se rassemblent pour soutenir une cause commune : nourrir les enfants du pays. « Ils s'unissent dans cet effort pour subvenir aux besoins des enfants, ce qui renforce leurs liens, » affirme le directeur.
Grâce à la République Populaire de Chine, l’approche intégrée du programme d’alimentation scolaire continue de produire un impact significatif sur l’éducation, la santé et le développement communautaire au Burundi.