Les multiplicateurs de semences sont suffisamment outillés afin qu'ils puissent continuer de produire des semences de qualité même après la clôture du projet.
En date du 21 mai 2025, une mission conjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Banque africaine de développement (BAD) s’est rendue dans la province de Kayanza pour s’enquérir du niveau de performance du projet multinational de renforcement de l`état de préparation et de la réponse d`urgence à la crise alimentaire et les chances de la pérennisation de ses acquis.
En effet, à sept mois de la fin du projet, il poursuit ses activités de multiplication des semences de qualité pour les rendre disponibles et accessibles dans les provinces de son intervention, à savoir Kayanza, Gitega, Cibitoke, Mwaro et Rutana.
Pendant la saison 2025B, le projet a appuyé la production des semences de haricot sur 80ha, les semences de soja sur 27ha et les semences de blé sur 28ha. Pendant la saison 2025A, le projet avait appuyé la production des semences de maïs sur une superficie de 120 ha, les semences de soja sur 15 ha et les semences de haricot sur 1ha.
Dans l’entretemps, le projet a complètement achevé la construction de quatre aires de séchage avec abris dans les sites de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) et poursuit la réhabilitation du périmètre irrigué de Rujembo - 47,4ha – au Centre de l’innovation de l’ISABU Mparambo dans la province de Cibitoke pour renforcer les capacités de production des semences de prébase sur toute l’année.
La pérennité des acquis après la clôture du projet
La FAO et la BAD s’assurent de la durabilité des acquis comme critère de réussite du projet. M. Pascal Sanginga, Directeur de division AHAI4 à la BAD a indiqué, lors de la descente, que le projet doit désormais renforcer les bases de la pérennisation des acquis tout en capitalisant les bonnes pratiques déjà enregistrées dans le cadre du projet dans d’autres projets à l’instar du projet de développement intégré du Burundi et du Rwanda (BRIDEP) en cours de démarrage.
Légende: La délégation de la FAO au champ semencier de 6 Ha de la coopérative Komezibikorwa à la colline Nyamiyogoro, dans la province de Kayanza
La coordination de SEPAREF est rassurante. M. Nabor Barancira, Coordonnateur du projet indique que la durabilité du projet a été prise en compte dès le démarrage du projet. Selon lui, le choix des BPEAE comme partenaires de mise en œuvre et des multiplicateurs de semences a misé sur les privés et les organisations des producteurs déjà enregistrés et reconnus par l’Office nationale de contrôle et de certification des semences (ONCCS).
« Avant l’appui du projet, ils produisaient déjà des semences de qualité en respectant le processus de contrôle et de certification des semences tel qu’exigé par l’ONCCS. Le projet a apporté un plus en renforçant leur capacité dans la perspective de suffisamment les outiller pour continuer la multiplication des semences de qualité après la clôture des activités du projet », a informé M.Barancira. Le projet a également renforcé les capacités de 12 cadres et techniciens chercheurs de l’ISABU et 6 de l’ONCCS au conditionnement et à la conservation des semences de maïs de soja et de blé pour la production durable des semences et l’assurance qualité.
La coordination du SEPAREF estime, entre autres, que le partenariat avec les multiplicateurs des semences professionnels qui a déjà prouvé ses résultats pourrait être dupliqué par d’autres projets en cours ou à venir. Il en est de même de l’utilisation et ou de l’extension sur d’autres thématiques telles que la digitalisation des données statistiques et la gestion des risques climatiques de la Plateforme nationale de gestion des semences au Burundi développée dans le cadre du projet.