L'UNESCO appui le processus de définition d’un statut légal aux radios communautaires au Burundi en vue d’accroître leur viabilité et leur durabilité.
L’UNESCO accompagne le Ministère de la Communication, des TIC et des Média dans la définition d’un statut légal aux radios communautaires
L’UNESCO accompagne le Ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Média dans le processus de définition d’un statut légal aux radios communautaires au Burundi en vue d’accroître leur viabilité et leur durabilité.
Les médias de proximité, qu’ils soient radiodiffusés ou en ligne, sont essentiels pour assurer le pluralisme des médias et la liberté d’expression et constituent par là un indicateur d’une société démocratique en bonne santé. Suivant les pays, ces radios de proximité sont appelées radios communautaires, radios associatives non commerciales, radios alternatives, radios populaires ou encore radios éducatives. Elles ont en commun le fait qu’elles traitent des questions d’intérêt pour la communauté et qui sont axées sur le développement local.
Au Burundi, on compte une dizaine de radios communautaires. Bien qu’elles soient très récentes au Burundi, leur apport dans l’éducation et la sensibilisation autour des thématiques comme l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la culture, l’entrepreneuriat et le genre, est très utile pour la communauté.
Bien que l’utilité de ces radios soit largement prouvée, et reconnue, par ailleurs, à travers l’outil de planification gouvernementale qui est le Plan National de Développement (PND) elles accusent, dans l’ensemble des faiblesses dues à diverses raisons en rapport avec notamment leur implantation sans étude préalable de faisabilité, un statut juridique encore indéfini dans l’ensemble des textes qui régissent la presse au Burundi ; un personnel non stable et dans l’ensemble peu ou pas du tout qualifié ; des problèmes liés à l’attribution des fréquences ; l’absence de plans de formation du personnel, etc.
C’est pour amorcer une réflexion autour de toutes ces préoccupations que le Ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, avec l’appui technique et financier de l’UNESCO, vient d’organiser au cours du dernier trimestre 2020 une série de trois activités destinées à réfléchir autour du cadre légal de fonctionnement des radios communautaires en vue de leur viabilité et de leur durabilité.
Il s’agit de la mise en place des Clubs d’écoute « genre » auprès des radios communautaires pour de meilleures interactions des femmes et des hommes dans la communauté (8-9 décembre), de l'étude d’évaluation des radios communautaires et de la validation de ladite étude (11 décembre) ainsi que d’une consultation technique sur le statut juridique des radios communautaires au Burundi (17-18 décembre). Ces activités ont réuni des responsables et des promoteurs des radios communautaires, des responsables des radios généralistes publique et privées, des représentants des pouvoirs publics, des organisations des professionnels des médias, des universitaires, des communicateurs, des partenaires, des journalistes, etc.
A l’issue de ces activités, les participants ont recommandé au Gouvernement, à travers le Ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des médias, de procéder à la modification de la loi régissant la presse pour introduire la définition d’une radio communautaire et analyser la possibilité de mettre en place un cadre légal adapté à la radiodiffusion communautaire; de revoir considérablement à la hausse le fonds d’appui aux médias ainsi que les mécanismes de sa mise à disposition aux médias; de mettre en place des mécanismes pour soutenir techniquement et financièrement les médias communautaires dans leurs démarches de migration vers la diffusion de leurs contenus en ligne ; et de réserver une place importante à la viabilité et la durabilité des médias communautaires lors des prochains Etats Généraux des Médias et de la Communication.
Dans les perspectives, la présentation officielle du Rapport sur le statut juridique des radios communautaires aux autorités et aux partenaires qui interviendra au cours du premier trimestre 2021, devrait s’accompagner d’une proposition de projets de textes de nature à améliorer sensiblement le cadre légal des radios communautaires au Burundi.