La place centrale de la femme dans le développement agricole et la protection de l’environnement
Sous le haut patronage du Président de la République du Burundi, SE Evariste Ndayishimiye, le Burundi a célébré, le 8 mars 2022, la journée internationale de la femme sous le thème national : ‘’les femmes au centre du développement agricole et de la protection de l’environnement’’. Un thème qui, selon la Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Imelde Sabushimike, a été choisi dans le but d’encourager les femmes burundaises à redoubler d’efforts dans leur contribution au développement agricole et la protection de l’environnement. Mais, dit-elle, ‘’le développement Agricole ne pourra pas être une réalité si les principaux acteurs de ces secteurs ne sont pas à la place qu’il faut’’. Raison pour laquelle elle a appelé tous les intervenants dans ce secteur de s’assurer que la femme y est représentée et joue pleinement son rôle, notamment dans les domaines de la recherche agricole, de la production des semences sélectionnées, la création d’industries alimentaires et des produits phytosanitaires, etc.
Au nom de toutes les agences du Système des Nations Unies, le Coordinateur Résident Damien Mama, a attiré l’attention sur l’importance de rendre plus résilients les systèmes de production et de consommation, où les femmes jouent un rôle central. Il a rappelé le rôle incontournable de la femme dans le développement socio-économique et socioéconomique et remercié le Chef de l’état pour les multiples initiatives en faveur de l’autonomisation de la femme, en citant notamment, la récente mise en place de la Banque d’Investissement et de Développement pour les Femmes (BIDF). ‘’C’est un meilleur moyen de renforcer le pouvoir économique et l’autonomisation des femmes dans ce pays’’, a-t-il ajouté. Il a réitéré l’engagement sans équivoque des Nations Unies en faveur de l’égalité homme-femme et la prise en compte du genre dans les programmes de lutte contre le changement climatique. En langue Kirundi, Damien Mama a, en outre, appelé les femmes burundaises à travailler main dans la main avec les hommes pour réaliser l’égalité des sexes. ‘’Je sais que c’est aussi le vœux le plus cher des dirigeants de ce pays’’ a-t-il martelé.
Le Chef de l'Etat, SE Evariste Ndayishimiye, a souhaité que cette journée de la femme soit un moment de célébrer la femme burundaise qui, selon lui, a déjà démontré sa bravoure, à bien des égards. Il a invité tout un chacun à soutenir les femmes, mais sans s’écarter des bonnes pratiques et valeurs ancestrales burundaises qui ont toujours accordé une place de choix à la femme. ‘’ A l’époque précolonial, ce sont les femmes qui choisissaient l’héritier du trône, au moment où, sous d’autres cieux, les femmes manifestaient encore pour avoir le droit de vote’’, a expliqué le Président de la République. Il a mis en garde les hommes auteurs de violences domestiques, les polygames, mais aussi les femmes briseuses de foyers. Il leur a conseillé d’arrêter immédiatement ce genre de comportement ‘’indigne et illégale’’, au risque d’encourir des sanctions proportionnelles. Il a ensuite émis le souhait que des ‘’bureaux genre’’ soient mis en place dans tous les ministères avec pour mission de s’assurer de la prise en compte du genre dans les programmes, plans et politiques sectoriels.
Le Président Evariste Ndayishimiye n’a pas manqué d’effleurer l’épineuse question de droit à la succession des femmes burundaise ; domaines toujours régis par le droit coutumier et en vertu d’un système traditionnel patriarcal et patrilinéaire. Il a relancé le débat, en chargeant le nouveau bureau élu du Forum National des Femmes (FNF), de réfléchir et diriger le débat sur la question.
Les cérémonies, qui se sont déroulées au stade Ivyizigiro de la province Rumonge, ont été rehaussées par la présence des hautes autorités du pays, dont la Première Dame du Burundi, SE Angeline Ndayishimiye, le Vice-Président de la République, SE Prosper Bazombanza, les anciennes premières dames du Burundi, plusieurs membres du gouvernement et du Bureau du parlement, les représentants du Système des Nations Unies et du corps diplomatique et consulaire et plusieurs milliers de femmes et hommes de tous les secteurs de la vie du pays.
Après les cérémonies commémoratives, le Ministère de la Justice, avec l’appui d’ONU Femmes, a rendu visite aux femmes et filles emprisonnées à la prison de Murembwe. Occasion de leur remettre des kits de dignité et leur prodiguer des conseils quant aux comportements à adopter.
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative
FIDA
Fonds International de Développement Agricole
OIM
Organisation internationale pour les migrations
OCHA
Bureau de la coordination des affaires humanitaires
RCO
Bureau du(de la) Coordonnateur(trice) résident(e)
ONU Femmes
Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
PNUD
Programme des Nations Unies pour le développement
UNFPA
Fonds des Nations Unies pour la population
HCR
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés