51 jeunes filles venues des 17 provinces du Burundi à la découverte de leurs talents technologiques grâce à l’AGCCI
30 décembre 2023
Cette initiative vise à promouvoir l'égalité de Genre dans le secteur des TIC et encourager les jeunes filles à poursuivre une carrière dans ces domaines.
Le second camp du projet "African Girls Can Code Initiative" (AGCCI), qui avait débuté du 11 au 23 décembre 2023, à Bubanza, vient de se clôturer avec un grand succès où les 102 jeunes filles venues des 18 provinces du Burundi avaient répondu au rendez-vous. La première équipe de 51 jeunes filles avait fait leur camp à Bujumbura, du 28 août au 09 septembre 2023.
C’est en présence du Secrétaire Permanant au Ministère de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, de celle de la Représentante de l’ONU FEMMES Burundi et du Gouverneur de Province Bubanza, que le 2ndcamp ait été démarré et clôturé avec la remise des certificats, des téléphones Android à toutes les participantes.
Six (6) filles ayant présenté des meilleures initiatives devant un jury d’Experts en Informatique et formateurs de celles-ci sont entre autres : (1) Mlle MUTERATEKA Miryne Dorsey, (2) Mlle ISHEMEZWE Christal, (3) Mlle IRANGABIYE Marie Ange Grévine, (4) Mlle INGABIRE Aimée Clarisse, (5) Mlle IKAZE Jenny Dorante et (6) Mlle HIMBAZA Christa Daniella. En plus des téléphones, elles ont reçu chacune un ordinateur portable en plus des certificats et téléphones. Le projet African Girls Can Code Initiative est un exemple concret de l'engagement de l’ONU FEMMES Burundi et du Gouvernement du Burundi.
Au Burundi, l’on constate qu’il y a très peu de filles et de femmes dans le secteur de la technologie. La plupart des étudiantes étaient inscrites à des programmes de formation à court terme liées à des emplois traditionnellement réservés aux femmes, notamment dans le domaine des affaires, de la couture et de la coiffure.
La formation à long terme en sciences, en mécanique, en technologie, en construction, avec un plus grand potentiel de revenus plus élevés et de fonctions de direction, semble supposée être un domaine masculin, avec un plus grand nombre d'hommes inscrits dans ces domaines. Partant des statistiques, les femmes représentent 17% des effectifs dans les STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques). La faible participation des femmes dans ces " secteurs typiquement masculins " est attribuée à un certain nombre de facteurs.
Aussi, il y a peu d’initiatives de promotion de la femme dans la science et la technologie, comme miss science qui est à sa deuxième édition et doit son existence à Next Einstein Forum (NEF) et le Centre de Recherche en Didactique des Sciences (CRDS). En effet NEF organise la semaine africaine de la science, pour susciter auprès des citoyens de tout âge en particulier les femmes et filles, une curiosité d'apprentissage, un intérêt pour les activités STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) et une volonté de devenir d'excellents scientifiques et technologues. Et pourtant, ces initiatives, pourraient d’une part leur favoriser l’accès et d’autre part leur présenter les opportunités et les débouchés afin que les femmes s’y intéressent. « L'informatique est trop important pour être laissée aux hommes » il faut donc créer ou multiplier ces initiatives.
Pour réduire ces disparités entre hommes et femmes, garantir le respect des droits humains et l’autonomisation économique des femmes, les technologies de l’information et de la Communication (TIC) semblent être un outil indispensable. Elle est une solution pour la promotion et la modernisation des activités publiques et privées pour mieux intégrer l’économie du Burundi dans les systèmes économiques auxquels il appartient et dans l’économie mondiale. Ainsi, les TIC constituent un secteur transversal, générateur de revenus substantiels et d’emplois, qui sert de base pour structurer, dynamiser et promouvoir d’autres secteurs comme l’éducation, la santé, le commerce, l’administration publique, le transport, le tourisme. Dans ce contexte, les TIC sont essentielles à l'autonomisation des femmes, au maintien d'un marché du travail sain et à la croissance économique de l'Afrique.
Pour ouvrir la voie à une transition vers une économie fondée sur la connaissance, trois éléments fondamentaux sont essentiels à savoir :
• L’accroissement de l’infrastructure des TIC qui favorisent la pénétration et l'accès à des services TIC abordables dans toutes les régions du Burundi ;
• Le développement du capital humain en termes de professionnels des TIC qualifiés, soutenant les citoyens à utiliser les TIC efficacement
• L’existence d’une volonté manifeste étatique ou privée (à promouvoir la valorisation de la « fille dans le domaine scientifique » (miss science, miss Tech Burundi, Africa code week…)
• L’implication manifeste des Médias pour la promotion des initiatives des jeunes filles programmeuses pour la vulgarisation du programme.
Compte tenu des défis à relever, les TIC devraient inclure des stratégies explicites pour assurer l'accès des femmes et pour renforcer les ressources d'information, de communication et de mise en réseau des femmes. Outre l'autonomisation économique, il est d'une importance capitale du point de vue politique, d'assurer la mise en œuvre des divers instruments législatifs adoptés par le gouvernement pour sauvegarder l'égalité des droits des femmes et des hommes pour accélérer la participation équitable de tous à la société et à l'économie.