La FAO au diapason de l’amélioration de la production
LA FAO accompagne les groupements des producteurs agricoles pour renforcer la résilience des communautés face aux changements climatiques.
Très engagée à construire la résilience des communautés, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) promeut les bonnes pratiques agricoles au sein des groupements des producteurs tout en leur apportant divers accompagnements pour leur relèvement.
Joie et émerveillement animaient les membres de 4 Champs Ecoles des producteurs (CEP) de la colline Ntobwe dans la commune et province de Gitega au début du mois d’avril 2024 lors de la récolte du maïs au champ d’apprentissage associé au champ de rayonnement de 5 ha Nyamugari. Les producteurs appuyés par le FAO, à travers le « Projet réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans la province de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs-École des Producteurs » financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial, ont exprimé leur joie au vue des quantités intéressantes de récoltes par un flot de remerciements à l’endroit de la FAO et des structures gouvernementaux dont le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) qui ont contribué à l’atteinte de la bonne production obtenue.
En effet, selon Gilbert Ntemako, Expert CEP et Conseiller à la Direction Générale de la Mobilisation pour l’Auto-Développement et la Vulgarisation Agricole et Environnementale (DGMAVA) qui a assuré le suivi, il estime que la production de maïs attendue sur les 5ha oscille autour de 25 tonnes. Cette estimation est partagée avec Alexis Nimubona, coordonnateur du projet.
Selon Jean Berchimas Ngendakumana, Expert CEP au DGMAVA, la bonne récolte obtenue s’explique par la combinaison des efforts et ressources tant humaines que matérielles déployées par la FAO et le MINEAGRIE pour appuyer et accompagner les producteurs dès le labour du champ jusqu’à la récolte. « Le MINEAGRIE a fourni des experts et des facilitateurs et la FAO a fourni tout le nécessaire en l’occurrence la formation des bénéficiaires sur les bonnes pratiques agricoles et tous les intrants nécessaires. Quant aux membres des CEP, ils ont apporté leurs mains pour travailler, renseigne M.Ngendakumana.
De la satisfaction totale
« C’est du jamais vu, la récolte est très bonne ! C’est vraiment encourageant. Nous remercions beaucoup la FAO car elle nous a tout donné pour arriver à cette bonne récolte », se réjouit Mme Nshimirimana Marie Rose de la colline Ntobwe, et membre de l’un des 4 CEPs. Celle-ci indique que 123 femmes membres des 4 CEPs ont travaillé sans relâche et que le moment de profiter de la récolte obtenue pointe à l’horizon.
« Nous saluons la FAO qui est venue former la population sur les bonnes pratiques de l’agriculture et de l’élevage moderne. Comme on dit, on sème avec les larmes et on récolte avec les chants d’allégresse, la joie des membres des CEP en ce moment de récolte est fondée. Au début des activités, il y a ceux qui ont abandonné en cours de route, mais aujourd’hui ils regrettent. Ceux qui ont persévéré, c’est maintenant le temps d’essuyer leur sueur pour que leurs bouches aient à manger et leurs poches aient de l’argent. Nous manquons les mots pour décrire ce que la FAO et l’administration ont fait pour notre colline », s’en réjouit Sylvestre Niyonkuru, chef de colline Ntobwe. M. Niyonkuru souligne que s'il y avait possibilité de former d'autres CEP, au coup de sifflet, les populations viendraient en masse, car, dit-il, elles ont constaté les bénéfices du travail en groupe.
Le Directeur Général de la Mobilisation pour l’Auto-Développement et la Vulgarisation Agricole et Environnementale M. Clément Ndikumasabo a salué, au nom du MINEAGRIE, les actions de la FAO qui s’inscrivent dans la vision du gouvernement : De petites parcelles d’expérimentation et d’apprentissage ont évolué vers des centres de rayonnement et cela pour permettre l’augmentation de la production. « Il est prévisible que la FAO est dans la logique d’appuyer la mise en culture de grandes superficies pour augmente la production », renchérie M. Ndikumasabo.
L’union fait la force
A la lumière des prouesses réalisées sur le champ de rayonnement de Nyamugari à Gitega, le Directeur Général de la Mobilisation pour l’Auto-Développement et la Vulgarisation Agricole et Environnementale encourage les populations à mettre en commun leurs parcelles pour cultiver de grandes étendues car dit-il, l’union fait la force.
M. Ndikumasabo salue les bonnes pratiques apprises par les bénéficiaires dans les CEPs et les encouragent à former une coopérative pour continuer à les mettre en pratique y compris dans les parcelles familiales. « Nous encourageons ces producteurs qui ont déjà acquis l’expérience de travailler ensemble de former des coopératives de développement. C’est par ce moyen qu’ils pourront quitter l’agriculture de subsistance et s’orienter vers une agriculture de marché », estime-t-il.
Le champ de rayonnement de Nyamugari est un bon exemple à suivre qui montre que si on conjugue des efforts sur de vaste étendues de terres en utilisant de bonnes pratiques agricoles, la bonne production est incontournable. « Assurément que le champ a inspiré l’entourage à changer leurs pratiques agricoles car bien de gens nous ont demandé ce qui a été fait pour avoir une récolte si importante », témoigne Jean Berchimas Ngendakumana, Expert CEP au DGMAVA.
Le Coordonnateur du projet de la FAO, Alexis Nimubona dit que les retombées positives des groupements communautaires, de la combinaison des moyens techniques et humain ainsi que le capital sol des bénéficiaires d’une part et des PTF d’autres dépassent l’unique amélioration de la production. Cela peut générer l’idée et la possibilité de création des caisses de résilience où les bénéficiaires peuvent facilement accéder au crédit communautaire sans oublier le renforcement des relations sociales. Il rassure que quand les producteurs agissent et décident ensemble, ils deviennent ipso facto moins vulnérables et plus résilients aux différents types de chocs que ne peut l’être un producteur agissant en solo.