Célébration de la Journée Internationale des Personnes Handicapées couplée à celle de la Journée Internationale de la Canne Blanche à la Fondation UWIRAGIYE
15 novembre 2024
La canne blanche qui est un symbole de mobilité et d'indépendance permet à son utilisateur d'être identifié par d'autres personnes comme malvoyant.
«J’ai perdu la vue, mais j’ai une vision», telle est la devise de la Fondation UWIRAGIYE située sur la colline Gakungwe à Kabezi en province de Bujumbura, où a eu lieu la Célébration anticipée de la Journée Internationale des Personnes Handicapées, célébrée le 03 Décembre de chaque année, sous le thème «Amplifier le rôle des leaders des personnes handicapées pour un avenir plus inclusif et durable». Cet événement a été couplée à celle de la Journée Internationale de la Canne Blanche, elle, célébrée sous le thème : « Canne Blanche et Inclusion social, véritable symbole du vivre ensemble ».Ces thèmes concordent avec le sommet de l’avenir de septembre 2024 dont les conclusions mènent à des engagements significatifs en faveur de l'inclusion des personnes handicapées et reviennent au principe de « Ne laisser personne pour Compte ».
Les cérémonies ont été rehaussées par plusieurs invités de marques dont le Chef de Bureau de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies Monsieur AHONADO Ochozias Kleber, la représentante l’Union Africaine des Personnes non Voyantes en Afrique Centrale, Madame Thérèse KAMANGO, le représentant du Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, les représentants délégués des Agences des Nations Unies telles que PNUD, FNUAP, OIM, UNICEF et autres. Les activités proprement dites de la journée ont commencées par une visite guidée des lieux de l’Ecole Penn Blind School de ladite fondation dont les salles de classes, les dortoirs des filles et des garçons, le réfectoire, cuisine et autres services de la Fondation. Les invités ont pu découvrir comment les élèves vivant avec un handicap visuel utilisent l’écriture braille, à partir de la classe maternelle pour apprendre leurs leçons ainsi que l’utilisation d’autres matériels en papiers ou électroniques adaptés à leur situation d’handicap.
Les cérémonies ont été agrémentées par le rythme artistique de la diversité d’élèves de l’Ecole Penn Blind School de la Fondation UWIRARAGIYE, inclusive et comptant 225 élèves parmi eux, 117 élèves vivant avec une déficience visuelle y compris les enfants vulnérables de la Communauté autochtone Batwa, ainsi que d’autres personnes ayant des handicaps physiques.
Dans leurs discours, le focus était centré sur la canne blanche en tant qu’outil d’identification d’une personne non voyante qui lui permet de se rendre visible aux autres, mais aussi facilite leur mobilité. Le chef de Bureau de la Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies au Burundi, a manifesté l’importance que le système des nations unies au Burundi accorde pour l’inclusion du handicap d’où la présence dans cette activité de la Fondation Uwiragiye, dédié à la scolarisation des enfants vulnérables et ceux vivant avec handicap visuel. Il en a exprimé le souhait de soutenir les efforts de cette fondation UWIRAGIYE. Il a en outre réaffirmé la ferme volonté du système des Nations Unies à accompagner les efforts du Gouvernement dans la création d’un environnement plus favorable à la jouissance et l’exercice des droits humains y compris les droits des personnes vivant avec handicap de toute sorte en vue de contribuer à l’atteinte de la Vision du Burundi 2040, pays émergent et 2060 pays développé.
Madame Thérèse KAMANGO de l’Union Africaine des Personnes vivant avec un Handicap Visuel en Afrique Centrale, a quant à elle, félicité le gouvernement Burundais pour avoir ratifié différents textes fondamentaux, et surtout le Protocole de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui touche les droits des Personnes Handicapées, car beaucoup de pays ne l’ont pas encore fait. Elle a profité de l’occasion de plaider pour la ratification, par le gouvernement du Burundi du « Traité de Marrakech », qui existe depuis plus de 10 ans. Ce Traité de Marrakech vise à faciliter l’accès par les personnes non voyantes, des déficients visuels et des personnes ayant d’autres difficultés à avoir un accès à la lecture des textes imprimés ou aux oeuvres publiées. Elle a terminé son discours a rappelant que «la perte de la vue n’est pas la perte de la vie et que ce n’est pas une fatalité ».
Le représentant du Gouvernement a salué les efforts de la Fondation UWIRAGIYE dans sa mission de redonner l’espoir aux enfants et jeunes vivant avec un handicap visuel et a réitéré la nécessité du soutien du gouvernement à cette fondation. Il a lancé un appel vibrant au patronat Burundais de prendre l’exemple à la Fondation pour accompagner les efforts du Gouvernement burundais pour le bien être de la population.
A la fin des cérémonies, un matériel a été distribué aux enfants de l’école, composé de : 50 cannes blanches pour la mobilité des non-voyants, 65 cartons de papiers brailles, 150 pièces de lunettes opaques et le Kit wash constitué par les savons, bidons et gobelets.