Journée Mondiale de Lutte contre le Sida : Célébration à Rumonge

Aujourd’hui, la Journée mondiale de lutte contre le Sida a été célébrée à Rumonge, sous la présidence de la Première Dame. Cet événement a rassemblé diverses institutions engagées dans la lutte contre le VIH/Sida, ainsi que des représentants du gouvernement, des partenaires, des agences du Système des Nations Unies, des ambassades, des ONG et des associations de personnes vivant avec le VIH, sans oublier la population locale.

Lors de son discours, la Directrice Pays de l’ONUSIDA, madame Marie Margarete Molnar a souligné les avancées remarquables du Burundi dans la lutte contre le VIH. Elle a rappelé que le pays est l’un des premiers de la région à avoir atteint les cibles 3 X 90 à l'échéance de 2021 et est sur la bonne voie pour atteindre les 3 X 95 d'ici 2025. En effet, à la fin du premier semestre 2024, 95,5 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique grâce au dépistage, 99,9 % de celles qui connaissent leur statut sont mises sous traitement, et 91,8 % de celles sous traitement antirétroviral ont une charge virale indétectable. 

Les Défis restants

Malgré ces succès, la Directrice a mis en garde contre le fait que, quarante ans après le début de la réponse au VIH, le combat n’est pas encore gagné. Les inégalités persistent, rendant l'accès aux traitements et aux soins difficile pour certains groupes, notamment les enfants, les jeunes, les adolescents et les populations les plus exposées au VIH. Ces obstacles continuent de freiner la marche vers l'élimination du VIH comme menace pour la santé publique. 

Une occasion de réflexion

La célébration de cette Journée mondiale est une occasion privilégiée pour évaluer les progrès réalisés et poser les jalons pour de nouvelles interventions pour l’année à venir. La question des droits humains, en lien avec l'accès aux services de soins, est une priorité essentielle, tant pour aujourd'hui que pour demain. 

Plaidoyer pour une Meilleure Gouvernance 

Le représentant des associations de personnes vivant avec le VIH a plaidé pour davantage d'interventions dans ce domaine. Il a souligné l'importance d'une bonne gouvernance des fonds alloués aux projets, en insistant sur le fait que les bénéficiaires devraient être la priorité, plutôt que les frais d'organisation. Cette approche garantirait que les ressources sont utilisées de manière efficace et transparente, maximisant ainsi l'impact des initiatives sur le terrain. 

Dans son discours, la Première Dame du Burundi, Madame Angeline NDAYISHIMIYE a mis l'accent sur la sensibilisation des jeunes, encourageant des comportements responsables pour éviter l'exposition au VIH/Sida et à d'autres maladies sexuellement transmissibles, comme Mpox. Elle a souligné l'importance de l'éducation et de la prévention, rappelant que les jeunes jouent un rôle crucial dans la lutte contre ces épidémies. 

Au cours de la cérémonie, des dons constitués d’articles ménagers ont été offerts aux personnes vivant avec le VIH, symbolisant la solidarité et le soutien de la communauté grâce à l’appui des partenaires du Burundi notamment le système des Nations Unies et l’Ambassade des Etats Unies. Ces gestes visent à améliorer les conditions de vie des bénéficiaires et à leur rappeler qu'ils ne sont pas seuls dans ce combat. 

En conclusion Cette journée a été marquée par un engagement renouvelé et un esprit de solidarité, rappelant à tous que chaque action compte dans la lutte contre le VIH/Sida. Les discours et les actions entreprises aujourd'hui ouvrent la voie à de nouvelles initiatives pour améliorer l'accès aux soins et réduire les inégalités dans la réponse au VIH.