Lancement des POS pour la prévention et la réponse aux violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG) et les EAHS au Burundi - Allocution de Mme Violet KAKYOMA, Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies au Burundi

Mesdames et Messieurs les Représentants des Missions Diplomatiques, Consulaires et organisations Internationales ;

Cher(es) collègues du Système des Nations Unies,

Monsieur le Maire de la Ville de Bujumbura ;

Mesdames et Messieurs les hauts cadres de l’Etat ;

Distingués délégués, Mesdames et Messieurs, tout protocole observé

Bonjour !

C’est pour moi un honneur et un immense plaisir de m’adresser à vous, à l’occasion du lancement des procédures opérationnelles standards pour la prévention et la réponse aux violences sexuelles et celles basées sur le genre ici au Burundi.

Ce lancement est organisé au lendemain de la célébration de deux événements d’envergure pour la dignité de la personne humaine. Il s’agit de la Journée des droits de l’homme et de la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles.

En cette circonstance solennelle, je voudrais saluer les efforts déployés par le Ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personnes humaines et du genre, sous la haute impulsion de Madame la Ministre, pour le fort engagement sur la tolérance Zéro en matière de VBG, symbolisé aujourd’hui par la signature officielle des procédures opérationnelles  pour la prévention et la réponse sur les Violences Basées sur le Genre qui, au Burundi, intègre aussi les Procédures en cas d’exploitation, abus et harcèlement sexuels.

La cérémonie de ce jour symbolise le soutien des Nations Unies en général envers une cause essentielle : éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles.

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

La violence basée sur le genre (VBG) est un problème de protection dont dépendent des vies, et qui pose aussi des préoccupations de santé publique et de respect des droits humains. Nul n’en est à l’abri même si ce phénomène  touche principalement les femmes, les filles et les enfants y compris les personnes vivant avec handicap, avec des effets disproportionnés du fait de leur vulnérabilité accrue. 

Le leadership du Ministère ayant les Droits de la Personne Humaine dans ses attributions est déterminant, tout comme celui des institutions en charge de la promotion des Droits de l’homme. Il en est de même de l’important rôle que toutes les parties prenantes jouent dans un élan de complémentarité afin de permettre une approche concertée, multifonctionnelle, fondée sur la communauté pour prévenir et trouver des réponses concertées contre ces maux.

La stratégie de réponse et de prévention adaptée et ciblée qui est proposée par ces procédures standards opérationnelles constituent un pas énorme pour le Burundi. L’intégration dans ces procédures des cas de harcèlement pouvant également être commis par le personnel dans le cadre des interventions est encore plus significatif et est aligné à notre engagement à faire de ces abus une violation des plus graves et une atteinte à la redevabilité et à la confiance envers les populations que nous servons. 

Je voudrais donc féliciter la coordination des acteurs du sous-secteur VBG et du réseau PSEAH qui ont élaboré ces Procédures Opérationnelles Standard (POS) pour travailler harmonieusement et de manière coordonnée. 

Mesdames et Messieurs,

Cet outil essentiel et incontournable sera une référence pour les procédures minimales à suivre tant pour la prévention que la réponse y compris la mitigation des risques de VBG et l’exploitation, abus et harcèlement sexuels au Burundi.

C’est dans cet élan de collaboration agissante que j’invite les différents acteurs à utiliser ces procédures. 

Comme souligné par le Secrétaire Générale des Nations Unies, M. Antonio Guterres : « Nous devons renforcer les mesures de protection, et, notamment, mettre en place des mécanismes de justice adaptés, sensibiliser la population, venir en aide aux plus vulnérables, prendre en charge les survivants et lutter contre les causes profondes de l’exploitation, abus et harcèlement sexuels ».

En ce jour, le Système des Nations Unies réitère ici la ferme volonté de contribuer à un Burundi exempt de violences faites aux femmes et aux filles.

Pour finir, je voudrais à nouveau vous remercier, vous toutes et tous qui êtes présent(e)s aujourd’hui avec nous. 

Je vous remercie de votre aimable attention !!!