Atelier national des jeunes affiliés aux partis politiques sur la prévention de la violence et les violations des droits de l’homme en période électorale
05 décembre 2024
Respect des Droits de l’Homme au Burundi pendant la période électorale : Engagement des jeunes affiliés aux Partis Politiques au Burundi.
En dates du 04 au 05 décembre 2024, à l’Hôtel les Plateaux à Ngozi, au Nord du Burundi, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme du Burundi (CNIDH), dans le cadre du Programme Conjoint des Droits Humains, soutenu par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a organisé un atelier national des jeunes affiliés aux partis politiques au Burundi. Cet atelier avait pour objectif la formulation des engagements des jeunes en vue de l’adoption d’un comportement digne et responsable pendant la période électorale.
Un effectif de 61 participants de 11 Partis politiques et coalitions, agréés et opérationnels au Burundi avaient répondus à ce rendez-vous. Il s’agissait des partis politiques et coalition suivants : CNDD-FDD, SAHWANYA FRODEBU, CNL, FNL, RANAC, APDR, RADEBU, UPRONA, CDP, CODEBU et Parti Libéral.
Les cérémonies marquant l’ouverture de cet atelier ont été réhaussées par la présence des autorités importantes notamment le Vice-Président de la CNDIH, le Gouverneur de la Province de Ngozi, le Conseiller Principal en charge des Droits Humains du Système des Nations Unies au Burundi, le délégué de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et un Représentant du Ministère ayant l’intérieur et la sécurité publique dans ses attributions.
Les discussions ont porté sur l'importance d'impliquer les jeunes en tant qu'acteurs de changement, la nécessité de soutenir et garantir des élections qui respectent les normes universelles de démocratie, d'état de droit et de droits de l'homme dans un contexte potentiellement incendiaire à l'approche des élections de 2025 afin d’éviter de tomber dans les mêmes erreurs du passé.
Les leçons tirées des échecs électoraux passés ont été évoquées, ouvrant la voie à une revue des aspects clés du processus électoral, notamment le rôle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans la prévention et la résolution des litiges électoraux ; l'intégration des droits de l'homme dans les élections ; les droits et devoirs des partis politiques lors des élections ; l’interdiction d’impliquer les enfants dans les mouvements politiques et le rôle des jeunes leaders membres des partis politiques dans la promotion d'une citoyenneté responsable.
Au cours de l’atelier, les jeunes ont accepté de participer au mécanisme d'alerte précoce pour la prévention de la violence et des droits de l’homme sous les auspices de la CNIDH à travers l'adoption d'une stratégie de collaboration avec la CNIDH et entre les différentes ligues de jeunesse. Les jeunes ont aussi consenti à adopter un comportement de respect mutuel dans leurs diversités d’opinions et d’appartenance aux partis politiques parce que disaient-ils, le pays appartient à tout citoyen burundais sans discrimination aucune. Par conséquent, ils ont convenu de la nécessité de protéger leur pays et adopter un comportement responsable face à des situations susceptibles de dégénérer en conflit violent entre les filles et fils d’une même nation.
La question de l’implication des enfants pendant la période électorale surtout pendant la campagne a particulièrement fait objet de débats. Certains responsables des jeunes se sont exprimés dans le sens que cette attitude est normale étant donné que dans la culture burundaise on éduque l’enfant dans le sens directionnel de croyance que celui des parents tandis que d’autres comprennent que cette éducation est une violation des droits de l’enfant puis conformément à la convention sur les droits des enfants ratifié par le Burundi.
A ce sujet la position de la CNIDH va dans le sens que les enfants ne doivent pas être utilisés dans ce genre d’activités.
Dans les travaux en groupes formés des jeunes selon leur diversités, ces derniers ont eu le temps de s’exprimer sur les forces et les faiblesses du multipartisme au Burundi et ont recommandé essentiellement :
Etendre une telle formation jusqu’au niveau communal ;
Mettre en place le forum Permanent des jeunes affiliés aux Partis politiques ;
Eviter la justice populaire même pour des cas de flagrants délits ;
Cette activité a été clôturée par des conseils prodigués par le Vice-Président de la CNIDH qui a encore exhaurté les jeunes à manifester des comportements dignes d’un jeune qui respecte les droits de l’Homme, de partager les enseignements reçus auprès des autres membres de leurs partis et ainsi contribuer aux élections, libres, transparentes et apaisées de 2025.
Écrit par
Léonard Habimana
RCO
Boursier autochtone de Haut Rang au Bureau de la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies/DH