Célébration de la Journée des Droits de l’Homme 2024, marquant la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles
13 décembre 2024
L'objectif de cet atelier est de créer un cadre adéquat de réflexion et d’échanges sur les questions d’actualité des droits humains au Burundi.
La mise en place des lois et stratégies nationales, notamment celles réprimant les violences basées sur le genre, la mise en place des Centres intégrés de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le Genre, l’adoption de la Stratégie de Réintégration Socio-Economique Durable des Sinistrées et d’Inclusion de Batwa et le désengorgement des prisons à travers la libération d’1/3 de la population carcérale, telles sont les quelques-unes des avancées significatives marquant le bilan de 2024 en matière des droits humains au Burundi.
Dans le cadre de la célébration officielle de la Journée des Droits humains couplée avec la clôture de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles, le Gouvernement du Burundi à travers le Ministère de la Solidarité Nationale , des Affaires Sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre et avec le soutien des agences du système des Nations Unies, a organisé en dates du 12 et 13 décembre 2024, à MATERGO HOTEL, un atelier de renforcement des capacités en droits humains à l’intention des institutions étatiques et non étatiques œuvrant en matière des droits de la personne humaine au Burundi. L’organisation de cet atelier avait pour objectif de créer un cadre adéquat de réflexion et d’échanges sur les questions d’actualité des droits humains au Burundi, en s’inspirant du thème International : « Nos droits, notre avenir, maintenant ».
Les cérémonies marquant l’ouverture de cet événement ont eu lieu à Gitega au centre du pays, la capital politique du Burundi et ont été réhaussées par la présence du Ministre ayant les droits humains dans ses attributions, le Conseiller principal du Gouverneur de la Province de Gitega, le Conseiller Principal en charge des Droits Humains du Système des Nations Unies au Burundi, le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNIDH), le Président du Conseil National pour l’Unité Nationale et la Réconciliation (CNUNR) ainsi que d’autres dignitaires des institutions gouvernementales et des représentants des organisations non gouvernementales.
Au nom de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies, le Conseiller en Droits de l’homme a félicité le Gouvernement burundais pour les progrès déjà enregistrés dans le domaine de la promotion des droits humains et a exhorté le Ministère en charge des Droits de la Personne Humaine et les institutions en charge des droits humains, à veiller à la mise en œuvre effective des recommandations du 4ème cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU).
Dans son allocution d’ouverture, le Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre a indiqué que diverses actions ont été menées par le Gouvernement du Burundi en collaboration avec ses partenaires au développement , elle a cité notamment, l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) ; la promulgation de la loi portant Prévention, Protection des victimes et Répression des violences basées sur le genre ; l’adoption d’un plan d’actions national de la mise en œuvre de la Résolution 1325 et autres mesures concourant à la promotion et protection des droits humains au Burundi.
Différentes présentations ont été faites sur la mise en application des engagements du Gouvernement Burundais à l’occasion de la célébration du 75ème anniversaire de la DUDH en 2023, à savoir : (i) la Stratégie Nationale de Réintégration Socio-Economique durable des Personnes Sinistrées et d’Inclusion des Batwa au Burundi, adoptée par le conseil des ministres du 17 avril 2024, (ii) le désengorgement des prisons dont la campagne a été lancée le 14 novembre 2024 visant la libération de 5 442 détenus, soit 1/3 de la population en situation d’incarcération, et bien d’autres mesures de protection et promotion des droits humains.
Au cours des échanges, les participants sont revenus sur les causes profondes de la surpopulation carcérale à savoir un manque de collaboration au niveau du système judiciaire, les irrégularités des procédures, la lenteur d’exécution des jugements, etc. Les participants ont salué les différentes initiatives menées par le Ministère en charge des droits de la personne humaine, les institutions étatiques des droits humains au niveau des lieux privatifs de liberté, tout en reconnaissant que beaucoup à faire. Ils ont exhorté ledit Ministère de tenir souvent des rencontres avec les intervenants en matière des droits de la personne humaine, d’organiser des formations pour les instances du Ministère de la Justice afin de renforcer la synergie en matière de la promotion et la protection des droits de la personne humaine.
Les cérémonies de clôture de l’atelier ont été marquées par la visite de la prison de Gitega dans le but de se rendre compte de la situation et des conditions carcérales des femmes à la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre. Des kits ont été offerts à cette occasion, notamment des pagnes, riz, savons pour les femmes âges et femmes adultes, et les flanelles, laits en poudre et bouillie pour les nourrissons.
Écrit par
Léonard Habimana
RCO
Boursier autochtone de Haut Rang au Bureau de la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies/DH