L'objectif est d’apporter aux bénéficiaires la meilleure production, la meilleure nutrition, le meilleur environnement et les meilleures conditions de vie.
Du 18 au 28 février 2025, l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), en collaboration avec les Bureaux Provinciaux de l’Environnement , de l’Agriculture et de l’Elevage (BPEAE) des provinces Gitega, Kayanza, Mwaro et Rutana, a organisé des foires aux semences pour la saison 2025 B à l’endroit des vulnérables dans le cadre du « projet multinational de renforcement de l'état de préparation et de la réponse d'urgence à la crise alimentaire au Burundi, aux Comores, en Somalie et au Soudan du sud (SEPAREF) » financé par la Banque africaine de développement (BAD).
L’organisation de ces foires aux intrants agricoles à travers le système de coupons semences au profit des agriculteurs- ménages vulnérables avait notamment pour objectif la promotion des semences certifiées produites par les OP/privés multiplicateurs de semences appuyés par le projet dans les 4 BPEAE des provinces Kayanza, Gitega, Mwaro et Rutana.
Au total, 5 000 ménages des vulnérables composés principalement de ménages victimes des aléas climatiques, de femmes ou enfants chefs de ménages, de rapatriés n’ayant pas encore dépassé 3 mois dans le pays, des membres de la communauté des Batwa ressortissant des communes Gitega et Makebuko de la province Gitega, Kayanza et Muhanga de la province Kayanza, Rusaka et Nyabihanga de la province Mwaro et Giharo et Bukenmba de la province Rutana ont reçu des semences de haricot ou des semences de haricot et de blé. Chaque ménage a eu droit aux semences d’une valeur de cent cinq mille franc burundais (105 000Fbu). La FAO avait identifié 625 bénéficiaires répondant aux critères retenus dans chacune des communes qui constituent la zone d’intervention du projet. Ainsi, des semences d’une valeur totale de 525 000 000Fbu ont été octroyé aux 5 000 bénéficiaires dans les 4 provinces.
Légende: M.Pissang Tchangaï Dadémanao, Représentant de la FAO au Burundi donnant un coupon à un vulnérable qui lui donne le droit d’avoir un lot de 15 kg de semences certifiées de haricot à Rutana
Selon M.Pissang Tchangaï Dadémanao, Représentant de la FAO au Burundi, les foires organisées répondent aux objectifs stratégiques de la FAO. « Il s’agit d’apporter les quatre améliorations aux bénéficiaires. Cela signifie donc parvenir à la meilleure production, la meilleure nutrition, le meilleur environnement et les meilleures conditions de vie », indique-t-il.
« Pour la meilleure production, il s’agit de s’assurer que les bénéficiaires produisent mieux en utilisant des semences certifiées. La meilleure nutrition suppose que lorsque on a suffisamment produit, on aura suffisamment à consommer et diversifier. La production doit respecter l’environnement en utilisant des paquets technologiques consacrés pour avoir une meilleure production. Enfin, nous devons nous rassurer que nous sortions un groupe de population de la vulnérabilité afin d’améliorer les conditions de vie », souligne M.Pissang.
Les foires, objet de satisfaction
Les foires organisées du 18 au 28 février 2025 réjouissent plus d’un. La FAO, les BPEAEs, la BAD, les multiplicateurs des semences et les bénéficiaires, tous partagent le sentiment de satisfaction.
« Je suis très contente car, je n’avais pas de semences. J’avais pensé à abandonner de labourer mes champs. Je suis satisfait de ce soutien sans équivalent pour moi surtout que c’est la première fois que je vais semer des semences certifiées. C’est une joie intense. Que Dieu vous bénisse ! », s’est réjouie Mme Anastasie Mbarukundi. Elle dit être ravie de bénéficier de ces semences de la part de la FAO surtout qu’elle n’avait aucun moyen pour se procurer des semences pour cette saison culturale 2025 B.
Mme Mbarukundi partage les mêmes sentiments de gratitude avec les milliers de bénéficiaires de l’appui de la FAO et de la BAD.
« Je suis très satisfait ! Ma satisfaction trouve origine sur les visages des bénéficiaires. Je me suis entretenue avec les femmes et les hommes au moment de la réception de leurs coupons, au moment de la réception de semences, ils sont très contents des variétés de semences qu’ils ont eux-mêmes choisies, qu’ils connaissent bien pour aller les semer. Nous sommes d’autant plus satisfaits que l’objectif qui était d’aider la population dans le besoin est atteint à travers la mise à disposition des semences qui est effective aujourd’hui », s’est réjoui M. Pascal Yembiline, Représentant pays du Groupe de la Banque Africaine de Développement pour le Burundi.
Légende: M. Pascal Yembiline, Représentant Pays du Groupe de la Banque Africaine de Développement au Burundi s’adressant aux bénéficiaires des semences au site de Mwaro-Ngundu en commune Makebuko de la province Gitega.
Le numéro un de la BAD au Burundi indique que quand il est arrivé sur terrain, il a vu que le projet est à la hauteur de ses attentes. « C’est un moment de grande satisfaction pour la collaboration avec le gouvernement, la collaboration entre les partenaires au développement la BAD et la FAO et également l’implication des structures gouvernementaux qui ont la charge d’encadrement, de contrôle et de certification qui ont été efficace pour arriver à ces résultats », s’est félicité M. Yembiline.
L’appui de la FAO et de la BAD à travers la multiplication des semences de qualité évite le pays à recourir toujours aux importations. « Avec la collaboration de l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU), l’Office National de Contrôle et de Certification des Semences (ONCCS) et BPEAE, les Organisations de producteurs et les privés, nous sommes à un stade de produire suffisamment de semences certifiées à mettre à la disposition des bénéficiaires », se réjouit le Représentant de la FAO.
Quant à Gerard Nibigira, Directeur de cabinet du Gouverneur de la province de Gitega, il salue l’initiative des foires et de la multiplication des semences de SEPAREF en ce moment où le pays fait face à une forte demande de semences de qualité.
« Le secteur semencier est un secteur clé. Cependant, il manque de professionnalisme. Tout appui dans ce secteur est salutaire pour la population », a souligné M. Nibigira. Celui-ci encourage la FAO et la BAD à continuer dans ce sens.