Légende: M. Pascal Yembiline, Représentant Pays du Groupe de la Banque Africaine de Développement au Burundi en compagnie avec les responsables des coopératives en visite des champs semenciers des multiplicateurs de la colline Rurtyazo en commune Kayokwe (Centre semencier de Nyabisindu)
Les bénéficiaires du projet SEPAREF sont très satisfaits des différents appuis de la BAD et de la FAO.
Au cours d’une descente de terrain de deux jours , du 27 au 28 février 2025, le Représentant pays du Groupe de la Banque Africaine de Développement pour le Burundi accompagné de l’Assistant du Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) Chargé du programme a visité, dans les provinces de Gitega et Mwaro, les réalisations du « Projet multinational de renforcement de l'état de préparation et de la réponse d'urgence à la crise alimentaire au Burundi, aux Comores, en Somalie et au Soudan du sud (SEPAREF) » mis en œuvre par la FAO et financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et a rencontré les acteurs de mise en œuvre.
Lors de cette tournée, le Représentant pays du groupe de la BAD pour le Burundi a rencontré le Gouverneur de la province Gitega, le Chef de Cabinet du Gouverneur de la Province Mwaro, les responsables des Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (PBEAE) des deux districts administratifs, les multiplicateurs de semences et les bénéficiaires finaux. M. Pascal Yembiline salue l’implication et maitrise du projet par ces parties prenantes dont il garde une très bonne impression.
En effet, le projet SEPAREF se focalise particulièrement sur le renforcement des institutions nationales (ISABU, ONCCS et Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage/BPEAE) et les OP/privés à accroître la production de semences de première génération pour les cultures de maïs, haricot, blé et soja pour rendre accessibles les semences certifiées même aux plus démunis.
« Les résultats sont encourageants. Les choses bougent dans une bonne direction. Les activités avancent bien, nous allons continuer à y travailler pour les rendre meilleures », a indiqué M. Pascal Yembiline, Représentant Pays du Groupe de la BAD au Burundi.
Il a cependant relevé certains défis auxquels le projet est confronté notamment le déficit hydrique à certains endroits, le manque des hangars de stockage, l’inadéquation de certaines variétés de semences à certaines régions, le décalage entre la période de disponibilité des intrants agricoles et la période de semis sur lesquels il faut travailler pour trouver des réponses adéquates.
Le Représentant Pays du groupe BAD pour le Burundi estime qu'il faut réfléchir à une meilleure adéquation variété-région car les variétés ne poussent pas de la même façon dans toutes les régions, la spécialisation des régions selon les variétés de semences, la livraison des intrants au début effectif des semis, investir dans la météorologie pour avoir des prévisions météorologiques saisonnières et assurer un meilleur accompagnement des producteurs et multiplicateurs pour obtenir les meilleurs résultats.
Satisfaction tous azimuts
Les parties prenantes au projet SEPAREF ont exprimé leur satisfaction au passage du Représentant Pays du Groupe de la BAD pour le Burundi dans la zone du projet.
« Nous sommes très satisfaits des différents appuis de la BAD et de la FAO. Les gens ont commencé à changer de mentalité. Quand les bénéficiaires reçoivent des appuis avec des conseils, ils changent de mentalité », a déclaré M. Venant Manirambona, gouverneur de la province de Gitega.
Légende: M. Pascal Yembiline, Représentant Pays du Groupe de la Banque Africaine de Développement au Burundi en compagnie avec l’Assistant du Représentant de la FAO chargé de programme et le BPEAE Gitega en visite au champ de maïs de Ngendakumana Astérie multiplicatrice de semences à la colline Kibiri en commune Gitega.
De son côté, Ciza Athanase, Directeur de Cabinet du Gouverneur de la province Mwaro s’est réjoui des réalisations du projet SEPAREF. Il a encouragé la BAD et la FAO à continuer à apporter des appuis pour produire en masse les semences afin que les prix des semences puissent baisser car, a-t-il dit, ces derniers restent très élevés malgré les interventions du projet.
Autant de satisfaction pour les multiplicateurs de semences. « Les membres de la coopérative d’auto-développèrent CADEM Kayokwe, sommes satisfaits de l’appui de la FAO et de la BAD en intrants agricoles et en encadrement technique », a indiqué Emmanuel Nivyubu, membre de la coopérative CADEM Kayokwe de la province Mwaro.
Impressionné par le potentiel productif des champs, le savoir-faire dans l’organisation des filières par le projet et les acteurs, M. Pascal Yembiline estime que ces acquis doivent être conservés, voire renforcés pour inscrire le Burundi dans sa vision : 2040 pays émergent et 2060 pays développé qui ne peut se réaliser sans sécurité alimentaire.