Ce projet laisse une empreinte durable dans le domaine de la consolidation de la paix, de l’autonomisation des femmes et de la gouvernance inclusive au Burundi.
Le projet « Connecter le global au local : renforcer le leadership des femmes pour la localisation de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies », financé par le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF), a officiellement pris fin après plus de trois années d’activités impactantes. Cette initiative a laissé une empreinte durable dans le domaine de la consolidation de la paix, de l’autonomisation des femmes et de la gouvernance inclusive au Burundi.
Mis en œuvre par un consortium d’organisations nationales et internationales, en partenariat avec le Gouvernement du Burundi et ONU Femmes, le projet a considérablement renforcé la participation des femmes à la prévention et à la résolution des conflits. Il a permis la mise en place d’un réseau structuré de femmes médiatrices, la résolution de plus de 34 000 conflits communautaires, ainsi que l’autonomisation économique de plus de 5 000 femmes à travers des activités génératrices de revenus.
Légende: Intégration des femmes médiatrices dans les structures locales de paix et de sécurité.
« Ce projet a permis de positionner les femmes médiatrices comme des actrices essentielles des processus de paix tout en leur fournissant les moyens économiques d’assurer leur autonomie », a témoigné l’une des bénéficiaires lors de l’atelier de clôture.
Un impact multisectoriel remarquable
Leadership et participation
741 femmes leaders impliquées dans la planification du développement local.
910 femmes et 16 hommes formés en gestion de l’épargne, du crédit et en élaboration de plans d’affaires.
Prévention des conflits et cohésion sociale
Plus de 34 000 conflits communautaires résolus.
6 023 cas de traumatismes pris en charge, avec un taux de succès de 61 %.
36 449 dialogues communautaires organisés.
1 189 dialogues ciblés ont mobilisé 43 786 participant·e·s, dont 65 % de femmes.
895 femmes renforcées :
411 formées à la médiation et à la prévention des conflits.
474 membres de comités locaux formés aux questions sensibles au genre.
Autonomisation économique
513 groupements féminins soutenus, dont 155 financés directement, au bénéfice de 4 651 femmes et 612 hommes.
4 507 personnes (dont 3 957 femmes et filles) sensibilisées au développement coopératif et à l’accès aux services financiers.
16 groupes suivis pour le respect des normes d’hygiène.
48 femmes et 7 hommes renforcés dans les processus de production par l’Office burundais de normalisation.
Formation technique et valorisation des produits
127 femmes formées aux bonnes pratiques d’hygiène, à la transformation alimentaire et au conditionnement par le Centre national de technologie alimentaire (CNTA).
25 femmes formées à la valorisation de l’huile de palme et de ses dérivés (savon ménager, engrais organique).
16 femmes formées à la fabrication de savon solide à base d’huile de palme.
15 femmes formées aux techniques modernes de transformation de l’huile de palme – dont 8 utilisent aujourd’hui les équipements de manière autonome.
Appui psychosocial
14 190 personnes ont bénéficié d’une assistance psychosociale.
Une approche intégrée et durable
Légende: Ce projet a contribué à positionner les femmes médiatrices comme actrices essentielles des processus de paix.j
L’une des réalisations phares du projet est la création d’une mini-huilerie semi-industrielle à Karonda, exploitée par la coopérative Dukundane (185 membres, dont 175 femmes). L’unité produit environ 3 000 litres d’huile de palme par jour, dans le respect des normes d’hygiène encadrées par le CNTA et l’Office burundais de normalisation et de contrôle de qualité.
L’approche intégrée du projet a permis d’insérer les femmes médiatrices dans les structures locales de paix et de sécurité, tout en les connectant aux processus décisionnels nationaux. Résultat : 75 % des autorités nationales considèrent désormais ces femmes comme des partenaires légitimes et efficaces en matière de consolidation de la paix.
Malgré les défis rencontrés – pénurie de carburant, délestages électriques, résistances sociales – le projet a démontré qu’avec la participation active des femmes, des approches communautaires solides et un appui institutionnel, le changement est possible et durable.
Perspectives d’avenir
Légende: Ce projet a contribué à positionner les femmes médiatrices comme actrices essentielles des processus de paix.
Les partenaires du projet ont formulé les recommandations suivantes :
Étendre le modèle à d’autres régions ;
Poursuivre les formations professionnelles en leadership, gestion d’entreprise et contrôle qualité ;
Mettre en place des mécanismes de financement dédiés aux femmes et aux filles ;
Renforcer les partenariats institutionnels pour garantir la pérennité des acquis.
Ce projet réaffirme une vérité essentielle : La paix durable est impossible sans l’inclusion pleine et entière des femmes à tous les niveaux. Au Burundi, cette inclusion est désormais enracinée – et porte ses fruits.