La clôture de ces 2 projets est le début de la responsabilité de capitaliser sur les acquis et de diffuser les bonnes pratiques dans une logique de continuités.
Les 26 et 27 juin 2025, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (MINEAGRIE) a organisé, à Bugarama dans la province de Muramvya, deux ateliers de clôture d’une part, du projet d’appui à la production alimentaire durable, à l'amélioration de la sécurité alimentaire et à la résilience au changement climatique dans les hautes terres et, d’autre part du projet d’appui à la réhabilitation des paysages naturels et d’adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs-École des producteurs.
Financés par le Fonds pour l’Environnement Mondiale (FEM), le premier projet a été mis en œuvre dans les provinces de Gitega, Muramvya, Mwaro et le second dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura mairie. Les parties prenantes ont qualifié d’exemplaires les réalisations desdits projets. Ils ont accompli leur mission avec brio, a déclaré M. Emmanuel Ndorimana Secrétaire Permanent chargé de l'Environnement, délégué du Ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage dans l’atelier du 27 juin 2025.
« Nous sommes satisfaits des réalisations des deux projets qui viennent de clôturer et qui ont été mis en œuvre par la FAO. Nous avons effectué des visites sur terrain, les bénéficiaires sont satisfaits et le gouvernement du Burundi est satisfait à travers notre ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage », a souligné le délégué du MINEAGRIE.
Selon Umberto CINIGLIO, délégué du Représentant de la FAO au Burundi dans les activités de clôture des deux projets, la clôture officielle n’est pas une fin en soi, c’est plutôt le début d’une nouvelle responsabilité : « celle de capitaliser sur les acquis, de diffuser les bonnes pratiques dans une logique de continuité. Ce que nous avons semé ici doit grandir ailleurs car les besoins persistent et braver les défis qui restent nombreux », a-t-il souligné.
Le défi de la pérennisation des acquis relevé à l’avance
« La pérennisation a été pris en compte pendant la mise en œuvre des deux projets » a indiqué Apollinaire Masuguru, Assistant du Représentant de la FAO au Burundi chargé de programme. Il évoque le renforcement des capacités des bénéficiaires et d’autres parties prenantes ; l’approche Champ-école des producteurs (CEP) qui a renforcé les groupements des producteurs avec des connaissances agricoles pratiques ; la structuration des CEP en coopératives, lesquels coopératives ont été agréées par l’Agence nationale de promotion et de régulation des sociétés coopératives ; l’implication des femmes dans les activités des projets – elles constituent plus de 60 pourcent des membres de CEP – et le partage d’expérience qui ont pavé le chemin de la pérennisation des acquis.
Légende: M.Umberto CINIGLIO, délégué du Représentant de la FAO au Burundi (à gauche) et M. Emmanuel Ndorimana Secrétaire Permanent chargé de l'Environnement, délégué du Ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (à droite) lors de la clôture du projet d’appui à la réhabilitation des paysages naturels et d’adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs-École des producteurs.
M. Masuguru informe que ces actions ont permis aux populations bénéficiaires d’accéder aux quatre améliorations stratégiques de la FAO : amélioration de la production, amélioration de la nutrition, amélioration de l’environnement et amélioration des conditions de vie.
Quant à M. Emmanuel Ndorimana, Secrétaire Permanent chargé de l'Environnement au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, il a indiqué que l’engagement de la population au développement et l’accompagnement des bénéficiaires par l’administration et des structures techniques gouvernementaux sont un gage de réussite de la pérennisation des acquis.
La mise à échelle des acquis du projet
Les parties prenantes nationales misent sur la mise à échelle des acquis du projet dans d’autres localités du pays. M. Clément Ndikumasabo, Directeur général de l’aménagement du territoire et de l’irrigation au ministère en charge de l’environnement, a évoqué l’urgence de préparer un autre projet pour la capitalisation des acquis des deux projets financés par le FEM dans d’autres provinces du Pays. Pour lui, l’extensions des deux projets permettrait de répondre aux préoccupations de la population en matière d’augmentation de la production, de la protection de l’environnement et du bien être de la population si on arrivait à mobiliser un grand financement.
« La FAO Burundi, en tant qu’agence d’assistance technique du Gouvernement du Burundi, se prépare déjà à la mobilisation des fonds du FEM notamment en formulant un projet éligible aux allocations du FEM 9 à l’horizon de 2026 », a martelé M. Apollinaire Masuguru, Assistant du Représentant de la FAO au Burundi chargé de programme.
A cet égard, M. Emmanuel Ndorimana, Secrétaire Permanent en charge de l'environnement, a remercié la FAO d'être un partenaire très fiable dans la mise en œuvre des projets et programmes alignés aux priorités du gouvernement grâce à des approches et politiques durables et inclusives. En tant que point focal opérationnel du FEM pour le Burundi, il a fortement soutenu que la FAO bénéficie remarquablement des allocations du FEM-9 pour la mise à l'échelle des bonnes pratiques issues des deux projets clôturés fin juin 2025.