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30 mai 2025
Le projet SEPAREF sur la voie de pérennisation des activités
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28 mai 2025
Le maintien de la paix de l’ONU : un outil vital et un investissement judicieux
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Investir dans l'avenir : Le Projet IAP-FS renforce la sécurité alimentaire à Gitega, Muramvya et Mwaro
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Les objectifs de développement durable au Burundi
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Burundi:
Histoire
28 décembre 2023
Exposition « à la découverte des ODD »
Le Centre d'Information des Nations Unies au Burundi a organisé une exposition « à la découverte des ODD » à l’intention des jeunes étudiants des Universités de Bujumbura, en vue de les informer et les sensibiliser sur les Objectifs de développement durable (ODD). 17 stands d’information correspondant à 17 ODD ont été érigés pour expliquer au public en général et les centaines d’étudiants invités, les objectifs de développement durable et leurs cibles.
L’Agenda 2030 représente une feuille de route universelle qui permettra d’orienter l’avenir de la planète vers des sociétés durables, plus résilientes et inclusives engagées pour la paix, a indiqué le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies au Burundi, monsieur Abdou Dieng lors de son discours. Pour ce faire, le Burundi est appelé à accompagner son engagement à l’agenda 2030 d’une véritable volonté politique, d’une stratégie de mise en œuvre permettant d’évaluer les progrès réalisés vers l’atteinte des ODD, a-t-il précisé.
Pour y arriver, il est indispensable que les jeunes générations, en particulier les étudiants qui constituent la pépinière pour l’avenir de la nation prennent connaissance des Objectifs du Développement Durable. « L'atteinte des ODD ne saurait être possible sans l'implication des jeunes », a indiqué lors de son allocution, Desire Ndagijimana, Responsable du CINU, précisant que c’est dans ce contexte que le Centre d’Information des Nations Unies, dont l’une des missions est de réaliser des activités d’information, d’éducation et de sensibilisation aux ODD a organisé cette exposition « à la découverte des ODD ».
L'affluence des jeunes était grande dans le compound du Centre d’Information des Nations Unies, pour visiter les stands ODD. La présence massive des jeunes à cette exposition, témoigne de leur engouement pour découvrir les ODD et contribuer à leur mise en œuvre. « L'atteinte des ODD ne saurait être possible sans l'implication des jeunes », a indiqué lors de son allocution, Desire Ndagijimana, Responsable du CINU.
Des centaines d’étudiants ont par la suite participé à un dialogue avec le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Monsieur Abdou Dieng, lors de cette exposition ODD. Les échanges ont porté sur le processus ayant conduit les états membres de l’Onu à l’adoption de l’Agenda 2030 des ODD et le rôle de l’Onu dans le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre. Les jeunes ont également exprimé leur pessimisme quant à la possibilité pour le Burundi et pas mal d’autres pays de réaliser les ODD à l’horizon 2030.
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Histoire
19 septembre 2023
En prélude au Sommet de l'ONU sur les ODD, le Burundi élabore son Rapport à mi-parcours de la mise en œuvre de ces objectifs mondiaux
En préparation du Sommet des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable qui se déroule à New York du 18 et 19 septembre 2023, le PNUD Burundi a appuyé le gouvernement pour élaborer le Rapport à mi-parcours (2015 – 2023) de suivi de la mise en œuvre des ODD au Burundi.
Le rapport de mise en œuvre des ODD à mi-parcours au Burundi, élaboré avec l’appui du PNUD a été validé le 24 août 2023, en présence du Ministre des Finances, du Budget et de la Planification Economique, au terme d’un atelier de réflexion pour examiner les progrès accomplis, identifier les contraintes, tirer les leçons, et le cas échéant, réajuster les politiques et réorienter les programmes pour s’assurer que le Burundi est sur la trajectoire de l’atteinte des ODD à l’horizon 2030.
Conformément à la méthodologie recommandée au niveau international, ce rapport est le résultat d’une analyse intégrée et d’une consultation nationale générale, inclusive et participative des acteurs et partenaires du développement, incluant des représentants des différents groupes et couches de la société burundaise.
Le rapport sur les ODD 2023 du Burundi dresse un tableau réaliste de la situation et note les avancées significatives sur certaines cibles prioritaires en voie d’être atteintes, notamment dans le domaine de l’élimination de la faim, la santé, et l’éducation. D’autres sont sur la bonne voie mais connaissent un retard, pendant que d’autres sont hors de trajectoire d’atteinte. Malgré un contexte difficile qui a négativement impacté la mise en en œuvre de l’agenda 2030, notamment la pandémie COVID 19 et la Guerre Russo Ukrainienne, le contexte économique international complexe, changeant et incertain et des défis persistants au niveau national, plusieurs actions et efforts volontaristes de la part du Gouvernement avec l’appui des partenaires ont ainsi porté des fruits.
Le PNUD a constamment accompagné le gouvernement du Burundi dans toutes les étapes de mise en œuvre des ODD depuis leur adoption en 2015 par les Etats membres de l’Onu, dont le Burundi.
Dans un premier temps, le gouvernement du Burundi a effectué, avec l’appui du PNUD, l’exercice de priorisation des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD). Les 49 cibles et 101 indicateurs priorisés ont été intégrés dans la formulation du Plan National de Développement du Burundi (PND 2018-2027) en vue d’accélérer le développement durable et inclusif du pays et la transformation structurelle de son économie.
Dans un deuxième temps, le PNUD a appuyé le gouvernement du Burundi dans le processus de localisation des ODD, pour leur intégration dans les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC), en vue de s’assurer que le développement atteigne les plus vulnérables dans tous les coins du pays, pour ne laisser personne pour compte. Enfin, avec l’appui du PNUD, le gouvernement du Burundi a préparé le premier Rapport National Volontaire de suivi de la mise en œuvre des ODD en 2020 et le Rapport d’actualisation des indicateurs ODD en 2021.
Avec ce rapport, le PNUD accomplit son mandat d'intégrateur au sein du Système des Nations Unies, rôle visant à connecter et à fournir des services et plateformes favorisant la collaboration pour la réalisation les Objectifs de développement durable
Réunis au Sommet des Nations Unies sur les ODD à New York, les chefs d'État et de gouvernement évalueront l’état d’avancement de la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et fourniront des orientations politiques de haut niveau en vue de l’accélération de la réalisation des objectifs convenus et surtout de transformer les économies.
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Histoire
04 septembre 2023
Le projet PRRPB clôture ses activités sur des marques de grandeur des populations bénéficiaires
« Tout est bien qui finit bien » dit-on, le Projet de Restauration et de Résilience des Paysages du Burundi (PRRPB) clôture ses activités le 30 septembre 2023 sur un gage de grandeur. Les populations bénéficiaires, l’appareil administratif, les services techniques du ministère de l’Environnement, Agriculture et Elevage, etc. sont unanimes sur la grande qualité des prestations fournies à près de 10 000 bénéficiaires et surtout les résultats atteints, comme traces indélébiles dans la zone d’intervention, par la composante Champs Ecoles des Producteurs – CEP – mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Financé par la Banque Mondiale, la composante CEP avait la délicate mission de contribuer à la limitation de la pression exercée sur les ressources naturelles par la forte densité de la population (plus de 370 hab/ km²) dans un contexte de changement climatique. La résilience de la population face aux nouvelles réalités climatiques était dans le viseur de la FAO dès le début de ses interventions en novembre 2020.
Au bout de 3 ans d’activités dans les communes de Buhinyuza en province Muyinga, et Isare en province Bujumbura, et 1 an dans la commune Matongo en province Kayanza, le projet PRRPB a de quoi être fier. Il est intervenu dans 31 collines dont Ntobwe, Gitaramuka, Gasave, Kiyange, Bunywana,Karehe, Nyaruhengeri, Kibimba, Muramba, Bugungu et Karongwe dans la commune de Buhinyuza ; Benga, Karunga, Kwigere, Gishingano, Caranka, Nyambuye, Rushubi, Rutegama, Nyakibande et Bibare dans la commune Isare ; et Rudehe, Mpemba, Bihunge, Munini, Nyarumanga, Bwisange, Nyakibingingo, Matongo et Muganza dans la commune de Kayanza où il a appuyé près de 10 000 agro-éleveurs.
Vulgarisation des bonnes pratiques agricoles et d’élevage
Deux tiers des 10 000 agro-éleveurs ont bénéficié des formations par apprentissage sur terrain des bonnes pratiques agricoles à travers les CEP. Les techniques apprises et appliquées par les membres et les non membres des groupes CEP sont notamment l’utilisation de semences sélectionnées, le semis en lignes le respect du calendrier cultural et des écartements, l’utilisation de la fumure organique, les techniques de tuteurage du haricot, l’analyse de l’agroécosystème-AESA et l’utilisation des bio pesticides contre les maladies et ravageurs des cultures et pour la conservation des récoltes.
Un tiers restant des membres des CEP qui s’étaient orientés dans l’élevage ont appris et pratiquent déjà, entre autres, les normes de construction des étables, respectent des normes d’alimentation, de la fabrication et le suivi de la reproduction. Le système d’alerte rapide fonctionne déjà.
Cela a été rendu possible par un réseau de formateurs internationaux et nationaux mis en place. 27maîtres formateurs nationaux, 400 facilitateurs endogènes et 50 facilitateurs externes ont été mobilisés et formés pour accompagner les agro-éleveurs.
Le corolaire de la mise en œuvre des bonnes pratiques accompagnées de la distribution de divers intrants agricoles dont les semences certifiées bio fortifiées aux agro-éleveurs, a été l’amélioration de la production, l’amélioration de la nutrition, l’amélioration de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie.
« Vous n’avez pas besoin qu’on vous le dise, quand vous vous rendez sur les collines d’intervention du projet, vous constatez vous-même que les conditions de vie des populations qui ont été appuyées se sont nettement améliorées par rapport aux autres », témoigne Mme Alice Nsabiyunva Administratrice de la commune Matongo. Elle précise que les populations de Matongo ont de quoi manger et même des surplus pour le marché, parce que dit-elle, elles adoptent les bonnes pratiques agricoles apprises dans le cadre du PRRPB.
« Avant le projet, les enfants et moi-même, nous tombions fréquemment malades. Mais aujourd’hui, nous sommes bien portants car nous mangeons correctement et sainement avec l’apport dans nos plats en nutriments du haricot bio fortifié que nous avons récolté », affirme Mme Chantale Manirakiza, agro-éleveur de la colline Matongo, commune Matongo en province Kayanza. Celle-ci précise que grâce aux aliment augmentés en sels minéraux qu’elle consomme, elle est passée de 50kg à 57 kg.
L’amélioration de la nutrition était dès le départ dans l’œilleton de la FAO. Callixte Mbonyingingo, Expert Maître Formateur en CEP confirme que les agri éleveurs ont expérimenté les nouvelles variétés et ont constaté qu’elles sont les plus productives et plus nutritives que les anciennes variétés. « Un grand effort a été consacré à l’expérimentation et vulgarisation, au sein des CEPs, des variétés de semences certifiées contenant des sels minéraux - le fer, le zinc et la vitamine A - indispensables à la personne humaine surtout les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées », renchérit-il.
Amélioration de la production et création des AGR
Avant l’intervention du projet PRRPB, les populations bénéficiaires pratiquaient le semis dite « jujuta » - semis à la volée - une pratique très couteuse car elle utilise beaucoup de semences mais peu rentable. La révolution est venue par les bonnes pratiques agricoles dispensées par la FAO qui ont permis d’améliorer la production.
« Mon agriculture et élevage ont connu un essor fulgurant ces 3 dernières années. A titre illustratif, en saison 2022B j’ai récolté plus de 500kg de haricot dans un champ d’un demi hectare (1/2ha) où j’avais semé seulement 12kg. C’est une première dans mon histoire de cultivateur », témoigne Arthémond Nyandwi, agro-éleveur de la colline Nyakibande de la commune Isare en province de Bujumbura. Il précise que la même superficie, il était habitué à semer autour de 35kg de haricot et ne récoltait qu’une cinquantaine de kilos.
M. Nyanwi renseigne les formations obtenues en élevage lui ont révélé l’opportunité d’affaires en élevage. Celui-ci a investi l’argent obtenu de la récolte des saisons successives pour monter un petit projet d’élevage. Il élève déjà 2 vaches, 3 chèvres, 12 poules et 25 cobayes. Chaque espèce de ces animaux vit dans une étable construite suivant les normes apprises.
Des cas de succès à l’image de celui de M.Arthémond Nyandwi sont légion. La mise en œuvres des bonnes pratiques agricoles ont permis à Mme Belyse Tuyisenge de la colline Ntobwe, zone Gasave de la commune Buhinyuza dans la province de Muyinga de s’émanciper financièrement. « Je ne dépends plus de mon mari. Je contribue dans le bien être de notre ménage. Mon mari et moi, nous mettons ensemble les moyens pour exécuter les projets de développement. Dernièrement, nous avons acheté une parcelle de 2 millions. Sa valeur réelle dépasse aujourd’hui 7millions », se réjouit-elle.
M.Tuyisenge possède déjà un Kiosque et projette étendre ses exploitations agricoles pour avoir les moyens d’exécuter plusieurs projets qu’elle a en tête. Elle dit se préparer déjà à acheter une moto pour assurer le transport rémunéré.
Evoquant les résultats atteints, de nombreuses voix s’élèvent pour demander la mise à échelle des activités du projet à l’échelle nationale.
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Histoire
01 août 2023
La Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA et sous-Secrétaire Général Adjointe des Nations Unies, Christine Stegling, en visite au Burundi.
Pendant son séjour, elle s’est entretenue avec les membres du Gouvernement du Burundi, ses partenaires, la Société civile, les organisations non gouvernementales et la communauté sur la responsabilité et le leadership dans la riposte au VIH afin de contribuer à l’amélioration de la santé axée sur le respect des droits pour tous et afin de réaliser au Burundi les engagements mondiaux sur le VIH d’ici à 2025.
A son arrivée à l’Aéroport International Melchior NDADAYE de Bujumbura, elle a été accueillie par le Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies, Abdou Dieng, le Délégué de la Directrice Régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ben Wahab Abdoul Karim, la Directrice Pays de l’ONUSIDA, Marie Margarete MOLNAR et la Représentante Légale de l’ANSS (Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Malades du Sida), Jeanne GAPIYA NIYONZIMA.
Au deuxième jour de la mission, Madame Stegling, a tenu une réunion avec l’Equipe Pays des Nations Unies à laquelle ont été également conviés les Ambassadeurs et les représentants des institutions financières internationales œuvrant dans la riposte au VIH au Burundi. Cela a été l’occasion pour elle de partager le dernier Rapport Mondial sur le sida (« The Path to End AIDS », Global Update report, 2023) et d’échanger avec les partenaires sur les quatre priorités corporate de l’ONUSIDA et leur mise en œuvre au Burundi. Le même jour, la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA a participé aux cérémonies d’ouverture du forum sur l’éducation à la santé et au bien-être des jeunes, organisé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique sous le haut Patronage de Son Excellence la Première Dame du Burundi, son Excellence Madame Angeline NDAYISHIMIYE. Elle a rappelé qu’une meilleure connaissance sur le VIH est corrélée à des taux réduits d’infection à VIH et que des programmes complets d’éducation et d’information à l’intérieur et à l‘extérieur de l’école peuvent protéger les filles contre l’infection par le VIH, contre la violence sexuelle, contre les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces tout en les autonomisant afin qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel.
Elle a ensuite été reçue au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement par le Secrétaire Permanent et au Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre par la Ministre.
Leurs échanges ont porté sur l’implication des différents Ministères clés dans la riposte au VIH au Burundi. Elle a suggéré qu’il y ait une action nationale collective pour renforcer et améliorer la disponibilité et l’accès aux produits essentiels afin de mettre fin au Sida et aux autres pandémies.
Le troisième jour de la mission a été consacré à la société civile. Accompagnée par le Délégué de la Directrice Régionale et la Directrice Pays de l’ONUSIDA, Madame Stegling a échangé avec les organisations de la Société civile qui mettent en œuvre les actions de suivi dirigé par la communauté sur leur expérience au Burundi dans les différentes provinces du pays et sur l’intérêt pour la réponse nationale au VIH et l’élimination de l’épidémie. Cette rencontre a été une occasion de redynamiser l’observatoire communautaire, d’identifier les gaps et les goulots d’étranglement ainsi que les voies de solutions.
Le suivi dirigé par la communauté CLM est une approche qui consiste à améliorer l’accès aux soins de qualité, au respect des droits humains, des personnes vulnérables vivant avec le VIH, et des personnes à haut risque d’infection.
Le séjour de la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA au Burundi a été clôturé par la visite du Centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, dénommé TURIHO de l’ANSS suivie par le parrainage de la soirée de Gala pour célébrer les trente ans d’existence de l’ANSS.
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Histoire
06 juillet 2023
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aide un premier groupe de réfugiés burundais vivant au Malawi à se rapatrier volontairement au Burundi
Neuf ménages de 33 refugies burundais vivant au Malawi sont arrivés à l’aéroport Melchior Ndadaye ce 5 juillet 2023. Malgré la fatigue occasionnée par un long voyage, leurs visages rayonnaient de joie, heureux de revenir au pays natal après un exil de plus de cinq ans pour la plupart d’entre eux.
Gahungu*, 52 ans, est l’un des réfugiés de ce premier groupe qui est arrivé à bord d’Ethiopian Airlines ce 5 juillet 2023. Ce père d’une famille de quatre enfants est originaire de Mabanda en province de Makamba au sud du Burundi.
« Je suis content de retourner au Burundi mon pays natal, même si je dois refaire ma vie à partir de rien pour pouvoir nourrir ma famille », a dit Gahungu.
Partis en 2019, Gahungu et sa famille ont fui en passant par la Tanzanie. Ils ont dû marcher de longs jours et de longues nuits. Après ce périple difficile d’un mois et demi, ils ont traversé la frontière qui sépare la Tanzanie et le Malawi.
« Nous avons eu beaucoup de chances, car il y a beaucoup de burundais qui se sont noyés dans la Fleuve Songo à la frontière avant de traverser. La police malawite à la frontière n’est pas toujours tendre avec les demandeurs d’asile », a observé Gahungu.
Après un bref séjour de trois jours au centre de transit de Karonga, ils ont été installés au camp de Zareka où ils ont été assistés par le HCR. Gahungu a pu compléter l’assistance humanitaire reçu du HCR en continuant son métier de maçon au camp. Malheureusement, a-t-il commenté, à cause de l’hostilité grandissante envers les étrangers, il ne pouvait pas sortir du camp pour travailler pour la population locale afin de gagner plus d’argent.
Gahungu compte reconstruire de nouveau une vie avec sa famille à Mabanda où ils vivaient avant de fuir. Il compte sur les différents acteurs humanitaires pour l’aider dans cette réintégration difficile, car, dit-il, il s’agit de repartir de rien.
Le HCR continue de faciliter le rapatriement volontaire des réfugiés burundais dans les pays voisins et dans la région. Il a récemment revu à la hausse l’assistance humanitaire, y compris l’allocation financière et l’assistance en matériaux de construction pour les plus vulnérables.
« Nous continuons d’assister les réfugiés burundais qui expriment la volonté de rentrer dans le pays. Nous en appelons à nos partenaires et aux bailleurs de fonds de nous soutenir pour une meilleure réintégration des rapatriés afin que le rapatriement soit une véritable solution durable », a dit Brigitte Mukanga Eno, Représentante du HCR au Burundi.
Le HCR et les Gouvernements du Burundi et de Malawi ont récemment signé des lettres d’échanges pour le rapatriement volontaire des réfugiés burundais vivant au Malawi où vivent 10 676 réfugiés et demandeurs d’asile burundais.
Depuis le début du rapatriement en 2007, le HCR a déjà facilité le rapatriement de 212 000 réfugiés burundais des pays voisins et de la région. Il reste encore dans la région environ 300,000 réfugiés burundais.
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09 juin 2025
Le projet SEPAREF sur la voie de pérennisation des activités
En date du 21 mai 2025, une mission conjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Banque africaine de développement (BAD) s’est rendue dans la province de Kayanza pour s’enquérir du niveau de performance du projet multinational de renforcement de l`état de préparation et de la réponse d`urgence à la crise alimentaire et les chances de la pérennisation de ses acquis.En effet, à sept mois de la fin du projet, il poursuit ses activités de multiplication des semences de qualité pour les rendre disponibles et accessibles dans les provinces de son intervention, à savoir Kayanza, Gitega, Cibitoke, Mwaro et Rutana. Pendant la saison 2025B, le projet a appuyé la production des semences de haricot sur 80ha, les semences de soja sur 27ha et les semences de blé sur 28ha. Pendant la saison 2025A, le projet avait appuyé la production des semences de maïs sur une superficie de 120 ha, les semences de soja sur 15 ha et les semences de haricot sur 1ha. Dans l’entretemps, le projet a complètement achevé la construction de quatre aires de séchage avec abris dans les sites de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) et poursuit la réhabilitation du périmètre irrigué de Rujembo - 47,4ha – au Centre de l’innovation de l’ISABU Mparambo dans la province de Cibitoke pour renforcer les capacités de production des semences de prébase sur toute l’année.La pérennité des acquis après la clôture du projetLa FAO et la BAD s’assurent de la durabilité des acquis comme critère de réussite du projet. M. Pascal Sanginga, Directeur de division AHAI4 à la BAD a indiqué, lors de la descente, que le projet doit désormais renforcer les bases de la pérennisation des acquis tout en capitalisant les bonnes pratiques déjà enregistrées dans le cadre du projet dans d’autres projets à l’instar du projet de développement intégré du Burundi et du Rwanda (BRIDEP) en cours de démarrage. La coordination de SEPAREF est rassurante. M. Nabor Barancira, Coordonnateur du projet indique que la durabilité du projet a été prise en compte dès le démarrage du projet. Selon lui, le choix des BPEAE comme partenaires de mise en œuvre et des multiplicateurs de semences a misé sur les privés et les organisations des producteurs déjà enregistrés et reconnus par l’Office nationale de contrôle et de certification des semences (ONCCS).« Avant l’appui du projet, ils produisaient déjà des semences de qualité en respectant le processus de contrôle et de certification des semences tel qu’exigé par l’ONCCS. Le projet a apporté un plus en renforçant leur capacité dans la perspective de suffisamment les outiller pour continuer la multiplication des semences de qualité après la clôture des activités du projet », a informé M.Barancira. Le projet a également renforcé les capacités de 12 cadres et techniciens chercheurs de l’ISABU et 6 de l’ONCCS au conditionnement et à la conservation des semences de maïs de soja et de blé pour la production durable des semences et l’assurance qualité.La coordination du SEPAREF estime, entre autres, que le partenariat avec les multiplicateurs des semences professionnels qui a déjà prouvé ses résultats pourrait être dupliqué par d’autres projets en cours ou à venir. Il en est de même de l’utilisation et ou de l’extension sur d’autres thématiques telles que la digitalisation des données statistiques et la gestion des risques climatiques de la Plateforme nationale de gestion des semences au Burundi développée dans le cadre du projet., filtered_html
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30 mai 2025
Le maintien de la paix de l’ONU : un outil vital et un investissement judicieux
Par Jean-Pierre LacroixEn mars dernier, 35 ans après que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a tourné une page marquante de son histoire en matière de maintien de la paix, la Namibie a investi Netumbo Nandi-Ndaitwah comme première femme Présidente démocratiquement élue du pays. En 1989, malgré une instabilité mondiale croissante et une crise de liquidités au sein de l’ONU, les États Membres se sont réunis pour lancer le Groupe d’assistance des Nations Unies pour la transition (GANUT)—une opération multidimensionnelle qui a contribué à l’accession du pays à l’indépendance.Le GANUT n’a pas seulement surveillé un cessez-le-feu. Il a contribué à organiser et à sécuriser les premières élections libres et équitables du pays, protégé les civils, vérifié le retrait des troupes et soutenu la transition démocratique dans un vaste territoire isolé. Il a ouvert la voie à des approches qui sont aujourd’hui des éléments clés du maintien de la paix moderne : police des Nations Unies, suivi des droits humains, appui électoral et campagnes d’information publique.Aujourd’hui, le maintien de la paix de l’ONU se trouve à un tournant décisif. Le contexte mondial est dangereux et complexe. Les crises éclatent rapidement et se propagent encore plus vite, amplifiées par la division des Etats Membres, la criminalité transnationale, le terrorisme, un sentiment croissant d’impunité et l’affaiblissement du droit international.Les Casques bleus, reconnus dans le monde entier, bénéficient d’un large soutien international. Aujourd’hui plus que jamais, ils restent en première ligne—tenant le terrain, protégeant les civils et créant l’espace nécessaire à la diplomatie. Mais face à une instabilité croissante et a des pressions budgétaires importantes, leur efficacité dépend des investissements réalisés pour l’avenir.Casques bleus en première ligneLe travail des Casques bleus—hommes et femmes servant loin de chez eux pour aider d’autres populations à vivre en paix—est exigeant, complexe et dangereux. Depuis janvier 2024, nous avons déploré 78 décès. De nombreux autres ont été blessés. Leur sacrifice, ainsi que le service de plus de 68,000 militaires, policiers et civils déployés actuellement sous le drapeau des Nations Unies—dont des personnels en uniforme provenant de 119 pays—témoignent d’un engagement concret en faveur de la paix et de la sécurité. Dans 11 missions, grandes et petites, les Casques bleus opèrent dans certains des contextes les plus instables au monde. En République démocratique du Congo, la MONUSCO contribue à protéger les civils tout en soutenant le dialogue et le désarmement. Au Liban, la FINUL reste un facteur de stabilisation le long de la Ligne bleue, malgré les échanges de tirs. Au Soudan du Sud, la MINUSS œuvre à prévenir une rechute dans la guerre civile en renforçant la sécurité et en favorisant le dialogue et la négociation aux niveaux local et national. En République centrafricaine, la MINUSCA protège les populations vulnérables à travers le pays et appuie les préparatifs des premières élections locales depuis des décennies. A Chypre, les Casques bleus de la FNUCHYP continuent de réduire les tensions et de maintenir une zone tampon afin de renforcer la sécurité et la confiance entre les communautés.Nombre de ces missions sont confrontées à des défis révélateurs de complexités plus profondes : des mandats flous ou irréalistes, un soutien politique incertain au niveau local et international, l’absence de perspective claire de sortie, et un écart croissant entre les attentes et les ressources.Investir dans le maintien de la paixL’année 2025 est déterminante. Alors que nous célébrons le 80e anniversaire de l’ONU, l’Allemagne — partenaire de longue date et ferme soutien au maintien de la paix — a accueilli ce mois-ci à Berlin la Conférence ministérielle sur le maintien de la paix. Des ministres de la Défense et des Affaires étrangères du monde entier y ont réaffirmé leur soutien sans équivoque et tangible aux Casques bleus. Plus de la moitié des 130 délégations d’Etats Membres présentes ont formulé des engagements concrets pour renforcer les missions et les rendre plus sûres et plus efficaces. Ils ont discuté de l’avenir des opérations et des moyens de reformer cet instrument afin qu’il demeure adaptable, innovant, rentable et résilient. Comme en Namibie au début des années 1990, l’ONU a su faire évoluer le maintien de la paix pour produire des résultats dans des contextes en constante mutation. Il nous faut à présent consolider cette dynamique pour garantir que les opérations soient rationalisées, économiques et adaptées à leur objectif. Et il est essentiel de rappeler que le maintien de la paix n’est pas seulement un outil vital — c’est aussi un investissement judicieux. Il produit des résultats concrets, réduit la violence et contribue à bâtir une paix durable. Du Cambodge au Timor-Leste, en passant par le Salvador et le Libéria, les opérations ont facilité les transitions du conflit à la paix pour une fraction minime des coûts militaires mondiaux. Ces réussites ne sont pas de simples notes de bas de page dans l’Histoire : elles sont les piliers de la stabilité régionale. Le maintien de la paix de l’ONU doit, et va, continuer à évoluer. Les missions pourront être déployées conjointement avec des partenaires régionaux, comme l’Union africaine, ou en appui a ceux-ci. Elles seront peut-être plus petites, plus spécialisées et tireront parti des technologies. Mais leur objectif fondamental restera le même de soutenir les solutions politiques, de protéger les personnes les plus vulnérables et ouvrir la voie à une paix durable.L’histoire nous enseigne que le maintien de la paix donne des résultats quand on y investit et qu’il est soutenu dans la durée. Le bilan du maintien de la paix se mesure aussi bien par ses résultats et ce qu’il a pu éviter — les violences, les escalades contenues, l’espace créé pour que l’outil politique fonctionne. Oublier cette vérité chèrement acquise serait une erreur. La fermeture des missions au Mali, au Soudan et en Haïti, suivie d’une recrudescence de la violence dans ces pays, en est la preuve. Pour éviter ce piège, nous devons conserver notre niveau de préparation et notre capacité à déployer rapidement, le moment venu.Il y a 35 ans, la communauté internationale s’est unie pour lancer le GANUT, une mission de paix novatrice qui a aidé la Namibie à tracer sa propre voie vers l’indépendance. Aujourd’hui, cet esprit d’unité, d’innovation et de détermination est de nouveau indispensable. Si nous échouons maintenant, nous risquons de compromettre des décennies de progrès et les espoirs de millions de personnes qui comptent sur le maintien de la paix pour protéger leur avenir.Publié initialement sur Devex en anglais., filtered_html
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03 juin 2025
Investir dans l'avenir : Le Projet IAP-FS renforce la sécurité alimentaire à Gitega, Muramvya et Mwaro
Du 6 au 8 mai 2025, une délégation de haut niveau comprenant des représentants du Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (MINSEAGRIE), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’administration provinciale et communales a visité les provinces de Gitega, Muramvya et Mwaro. Cette mission avait pour but d’évaluer les réalisations du projet « Integrated Approach Pilot – Food Security (IAP-FS): Appui à la production alimentaire durable et à l'amélioration de la sécurité alimentaire et à la résilience au changement climatique dans les hautes terres du Burundi » financé par le Fond pour l’environnement mondial (FEM)). Les résultats obtenus ont été qualifiés de « satisfaisants » par les membres de la délégation, témoignant de l’impact positif de ce projet sur les communautés en termes de sécurité alimentaire et de résilience au changement climatique.En effet, au cours de la visite, la délégation a pu constater une multitude d’initiatives mises en place grâce au projet IAP-FS. Parmi celles-ci, on trouve des centres naisseurs porcins et la chaîne de solidarité porcine, les champs d’Ananas, une unité de transformation d’ananas, l’aménagement des bassins versant, des sites de boisement, des canaux d’irrigation, des infrastructures de stockage et la myciculture.Des bassins versants résiliant au changement climatiqueLe site de boisement de 8ha à la colline Mukoro et le bassin versant aménagé à la colline Rwingiri en commune Bugendana de la province Gitega ont été visité le 06 mai par la délégation. Cette dernière a vu la contribution des producteurs groupés dans les Champs-écoles des producteurs (CEP) et coopératives structurées, appuyés et encadrés par le projet pour la préservation de l’environnement et la réduction des effets du changement climatique. En tout, plus de 13 sites de boisement communautaire sur des terrains publics de plus de 5 hectares dans les provinces de Gitega, Mwaro et Muramvya ont été mis en place depuis 2019. De surcroit, plus d’une centaine d’autres petits boisements privés ont été installés par les communautés des bassins versants.Neuf autres bassins versants de plus de 46 000 ha ont intégré de meilleures pratiques agro-sylvo-pastorales avec 947 Km de courbes de niveaux creusés pour le contrôle de l’érosion et plus de 25 000 ha de superficie terrestre couverte par la sylviculture et l'agroforesterie grâce au projet.Ces réalisations illustrent l’engagement de la FAO à soutenir les communautés locales dans leur quête d’une production alimentaire durable.Une agriculture renforcée par l'irrigationLes infrastructures hydroagricoles visitées sont celui du marais de Ndebe qui permet d’irriguer 40 ha en commune et province de Gitega , celui de Matongo en commune Ndava de la province Mwaro celui de Nyambo en commune Bukeye de la province de Muramvya qui permettent d’irriguer respectivement 25 Ha et 40 ha. Ces infrastructures ont transformé la manière dont les agriculteurs cultivent leurs terres par la valorisation de l’eau surtout en saison sèche.Pierre Irakoze, Représentant des 23 Coopératives qui exploitent le marais de Ndebe a souligné que l’irrigation permet aux agriculteurs de produire tout au long de l’année, assurant ainsi la sécurité alimentaire de leurs familles et générant des revenus par les ventes des surplus de production.En effet, la FAO a installé Sept infrastructures hydroagricoles pour irrigation collinaire et a équipé un marais d’un dispositif d’irrigation et de drainage dans la zone d’intervention du projet.Les responsables provinciaux à l’instar du Gouverneur de Muramvya ont indiqué que les effets de ces infrastructures au niveau des populations bénéficiaires sont immenses. « Le barrage d’irrigation de Nyambo a permis d’irriguer plus de quarante hectares en saison sèche, ce qui a renforcé la sécurité alimentaire des ménages et contribué au développement communal, notamment via l’augmentation des recettes fiscales tirées de la vente de la production », s’est réjoui le Gouverneur Euphraim NdikumasaboLa valorisation des produits locauxLe projet a mis en place des infrastructures pour la valorisation des récoltes, avec la construction de 10 hangars de stockage qui permettent aux agriculteurs de conserver et de vendre leurs produits au meilleur prix. Silas Ntahondereye, membre du comité de gestion de la coopérative Turikumwe twese birashoboka Kabanga, a témoigné de l’impact positif de ces hangars sur les revenus des ménages.« La construction des hangars est le résultat de l’augmentation de la production dans les ménages, groupements agricoles CEP et coopératives », a indiqué M. Ntahondereye. Il remercie la FAO pour avoir construit ces hangars qui permettent de valoriser les récoltes car les producteurs vendent les produits agricoles quand le prix est meilleur sur le marché.Pour soutenir la transformation des ananas, le projet a fourni, aux coopératives TWIJABUTSE de Ndava et TWIYUNGURE de Giheta, cinq types d’équipements pour la transformation des produits agricoles (Extracteur de jus d'ananas, tables en inox, bouteilles, capsules, et capsuleuses). Il a également octroyé à l’Association akantu kagirwa nakandi (AKA-SOVERT) trois types d’équipements pour la conservation et la stérilisation (Hotte à flux laminaire, autoclave, réfrigérateur) pour soutenir la production et la conservation des semences de champignons. Soutien à l'élevage et à la chaîne de solidarité communautaireLe projet IAP-FS a également contribué à la revitalisation du cheptel local en distribuant des animaux de race améliorée aux agriculteurs. Lors de la visite, la délégation a visité les ménages éleveurs de bovins et deux centres naisseurs porcins installés par la FAO, un à la colline Kibiri de la commune et province de Gitega et un autre à la colline Musama de la commune de Kayokwe dans la province de Mwaro. Ces centres naisseurs facilitent aux agri éleveurs de s’approvisionner en porcins de race amélioré. Marc Manirakiza, propriétaire d’un centre naisseur, a partagé son succès car ayant vendu plus de 300 porcins grâce à l’appui de la FAO : « Aujourd’hui, une année et demie après avoir reçu l’appui de la FAO, j’ai déjà vendu plus de 300 porcins dont 206 à Mwaro, 62 porcins à Gitega et 41 porcins à Karusi. J’ai même déjà donné 41 porcins à d’autres bénéficiaires dans le cadre de la chaîne de solidarité communautaire. »Le projet IAP-FS a également distribué dans les CEP évolués en coopératives 1 950 porcs, 540 lapins, 47 bovins à travers la chaîne de solidarité communautaire dans les 9 communes de la zone d’intervention du projet.Un impact évalué et reconnuLes membres de la délégation ont unanimement salué les résultats du projet. Le Représentant du ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a salué les réalisations de la FAO à travers le projet IAP -FS : « Dans toutes les provinces visitées, les bénéficiaires sont satisfaits et nous avons été témoins d’une amélioration durable de leurs conditions de vie. Le succès de ce projet-là », a affirmé Emmanuel Ndorimana, Secrétaire permanent chargé de l’Environnement au Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Le Représentant de la FAO au Burundi, M. Pissang Tchangaï Dadémanao, a également exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus, soulignant l’importance de la collaboration entre les différentes parties prenantes. « J’aime souvent dire qu’il n'y pas les projets de la FAO, il n'y a que les projets du gouvernement qui sont mises œuvre par la FAO. Je peux dire aujourd'hui, de la part de ceux qui nous a confié le projet et à travers les bénéficiaires qui l'ont exprimé, que nous avons rempli notre mandat dans ce projet », s’est extasié M. Dadémanao.Le Représentant de la FAO au Burundi a remercié le FEM pour le financement conséquent de cette initiative et la bonne collaboration entre les structures gouvernementales, les administrations locales et les bénéficiaires sans lesquels le projet n’aurait pas pu se traduire en actions concrètes sur le terrain., filtered_html
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Histoire
10 juin 2025
OMS et ONUSIDA aux côtés du Maire de la Ville de Bujumbura pour un Engagement Renforcé dans la Lutte contre le VIH en mairie de Bujumbura
La ville de Bujumbura a marqué un tournant décisif dans sa lutte contre le VIH/SIDA, en organisant un atelier de présentation de sa Stratégie Urbaine de Lutte contre le VIH. Cet événement d'envergure a réuni des acteurs clés et des partenaires essentiels, soulignant une volonté collective de renforcer la riposte au VIH en milieu urbain.L'atelier a été rehaussé par la présence distinguée de Monsieur le Maire de la ville de Bujumbura, témoignant de l'engagement des autorités locales au plus haut niveau. À ses côtés, le Directeur technique du SEP/CNLS, le Médecin responsable de la province sanitaire de Bujumbura, les délégués du PNLS ainsi que les partenaires et acteurs clés dans la lutte contre le VIH notamment la Directrice Pays de l'ONUSIDA, l’OMS, ICAP, des acteurs du Secteur Privé, des Médias, les représentants du corps de la police et de nombreuses autres parties prenantes. Cette diversité de participants illustre l'approche multisectorielle et inclusive adoptée par la ville afin de mettre fin au VIH/Sida comme problème de santé publique au Burundi, y compris dans ses grandes villes en commençant par la ville de Bujumbura.Une Stratégie Essentielle pour l'Avenir de la VilleLa rencontre a eu pour objectif principal de présenter officiellement la nouvelle Stratégie Urbaine de Lutte contre le VIH, une feuille de route détaillée conçue pour guider les actions futures adaptées au profil épidémiologique du VIH et la diversité de la population dans la Province de Bujumbura Mairie. Les discussions ont permis de mettre en lumière des données cruciales issues de l’Enquête Démographique Santé (EDS) de 2017 et des estimations Spectrum 2023. Ces chiffres indiquent d’une part une prévalence du VIH plus élevée dans les milieux urbains (2.5% vs. 0.9% au niveau national) et d’autre part une part importante (60%) de la file active de personnes vivant avec le VIH dans la Province de Bujumbura Mairie. Par ailleurs, la couverture en traitement antirétroviral (ARV) s’élève à 94% chez les adultes dans la Mairie de Bujumbura, un progrès notable qui atteste des efforts déjà consentis. Cependant, la couverture ARV chez les enfants est de 53,1%, soulignant la nécessité d'intensifier les interventions pour atteindre toutes les couches de la population. Ces données globales rappellent l'importance de poursuivre et d'intensifier les efforts pour atteindre les cibles 95-95-95 [1]dans les villes et les objectifs de santé publique pour tous Un Engagement Commun et MultisectorielUn moment fort de cet atelier a été l'engagement mutuel et solennel des différentes parties prenantes. Après avoir convenu de l’importance de redynamiser la communication pour le changement de comportement afin de prévenir le VIH, chacune des parties prenantes s'est accordée à contribuer activement, selon son domaine d'expertise et ses capacités, pour renforcer la sensibilisation mais aussi pour mettre en œuvre des actions ciblées à la réponse au VIH en milieu urbain. Cette synergie s’engage à renforcer considérablement l'efficacité de la lutte dans les villes.La stratégie présentée est assez ambitieuse et vise à consolider les actions multisectorielles pour garantir un accès universel aux traitements, à la prévention et aux services de soutien pour l'ensemble de la population de Bujumbura. L'objectif est clair : construire une ville où le SIDA ne représente plus une menace pour la santé publique, et où chacun peut vivre une vie saine et épanouie.La ville de Bujumbura, à travers cette initiative et l'engagement de ses partenaires, réaffirme sa détermination à être à l'avant-garde de la riposte au VIH/SIDA, pour un avenir sans SIDA pour tous ses habitants. , filtered_html
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Histoire
30 mai 2025
Tamura Oil, l’or rouge du Burundi : Une histoire de succès au féminin
Rumonge, Karonda (Burundi) – À l’ombre des palmiers à huile, une révolution silencieuse mais puissante est en marche. La coopérative Dukundane, composée à 95 % de femmes, est aujourd’hui un symbole de résilience et d’innovation, ayant transformé une activité artisanale en une entreprise semi-industrielle florissante.Créée en 2014 à la suite d’une formation au leadership féminin soutenue par le Fonds pour les Femmes, la Paix et l’Action Humanitaire (WPHF), la coopérative réunissait initialement des femmes qui fabriquaient et vendaient des balais à partir de fibres de palme. En 2020, elles franchissent un cap en lançant la production artisanale d’huile de palme. La base de cette transformation fut posée dès 2018, dans le cadre de l’axe 6 du WPHF, dédié à la relance socio-économique et à la participation politique des femmes et des filles dans les contextes de consolidation de la paix. Cette année-là, 175 femmes actrices de paix et facilitatrices de dialogue – appelées localement Abakanguriramahoro ou « femmes médiatrices » – reçoivent un appui financier à Karonda. Déjà actives dans la prévention des conflits et la médiation communautaire, ces femmes investissent dans une valorisation intégrée du palmier : extraction de l’huile, production de savon à partir des noix de palme, et fabrication d’engrais organique à base des résidus.Grâce à une subvention de 180 000 USD du WPHF, elles étendent leurs activités économiques. Ce tournant marquera un jalon décisif dans l’autonomisation économique des femmes de la région. Toutefois, les contraintes matérielles et techniques demeurent, mettant en lumière la nécessité d’un soutien plus structuré.
Une usine semi-industrielle pour transformer les ambitions en réalitéEn 2025, avec le soutien du Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) et d’ONU Femmes, le groupement devient officiellement la coopérative Dukundane. Grâce à un investissement de 603 millions de francs burundais, une huilerie semi-industrielle moderne voit le jour, avec l’appui de l’organisation partenaire FVS “Amie des Enfants”. L’équipement comprend :Un stérilisateurUne table de triUn égrappeurUne malaxeuseUne presse à huileDes décanteursDes marmites de cuisson à vapeurUne cuve à eau et une chaudièreAujourd’hui, la coopérative transforme jusqu’à 10 tonnes de régimes de palme par jour, produisant entre 2 500 et 3 000 litres d’huile sous la marque Tamura Oil.« Nous remercions tous nos partenaires qui ont rendu possible l’implantation de cette unité semi-industrielle capable de produire une huile raffinée et compétitive sur le marché »,
— Frida Ndagijimana, Présidente de la coopérative (185 membres, dont 175 femmes). Un levier de paix et d’autonomisationAu-delà de la production, la coopérative gère désormais plus de deux hectares de plantations de palmiers à huile. L’usine comprend un hangar de tri, un magasin de stockage, des toilettes et vestiaires pour le personnel, ainsi qu’un bâtiment administratif. Avec le soutien d’organismes techniques nationaux tels que le Centre National de Technologie Alimentaire (CNTA), le Bureau Burundais de Normalisation (BBN), l’Office de l’Huile de Palme (OHP) et le partenaire de mise en œuvre CREOP-JEUNES, Dukundane s’impose comme un modèle national d’autonomisation économique des femmes et de développement local.Mais l’impact de cette initiative dépasse les résultats économiques. Elle constitue une illustration concrète de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui reconnaît le rôle fondamental des femmes dans les processus de paix. À Karonda, cette vision s’enracine désormais solidement — et porte ses fruits., filtered_html
Une usine semi-industrielle pour transformer les ambitions en réalitéEn 2025, avec le soutien du Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) et d’ONU Femmes, le groupement devient officiellement la coopérative Dukundane. Grâce à un investissement de 603 millions de francs burundais, une huilerie semi-industrielle moderne voit le jour, avec l’appui de l’organisation partenaire FVS “Amie des Enfants”. L’équipement comprend :Un stérilisateurUne table de triUn égrappeurUne malaxeuseUne presse à huileDes décanteursDes marmites de cuisson à vapeurUne cuve à eau et une chaudièreAujourd’hui, la coopérative transforme jusqu’à 10 tonnes de régimes de palme par jour, produisant entre 2 500 et 3 000 litres d’huile sous la marque Tamura Oil.« Nous remercions tous nos partenaires qui ont rendu possible l’implantation de cette unité semi-industrielle capable de produire une huile raffinée et compétitive sur le marché »,
— Frida Ndagijimana, Présidente de la coopérative (185 membres, dont 175 femmes). Un levier de paix et d’autonomisationAu-delà de la production, la coopérative gère désormais plus de deux hectares de plantations de palmiers à huile. L’usine comprend un hangar de tri, un magasin de stockage, des toilettes et vestiaires pour le personnel, ainsi qu’un bâtiment administratif. Avec le soutien d’organismes techniques nationaux tels que le Centre National de Technologie Alimentaire (CNTA), le Bureau Burundais de Normalisation (BBN), l’Office de l’Huile de Palme (OHP) et le partenaire de mise en œuvre CREOP-JEUNES, Dukundane s’impose comme un modèle national d’autonomisation économique des femmes et de développement local.Mais l’impact de cette initiative dépasse les résultats économiques. Elle constitue une illustration concrète de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui reconnaît le rôle fondamental des femmes dans les processus de paix. À Karonda, cette vision s’enracine désormais solidement — et porte ses fruits., filtered_html
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Communiqué de presse
07 mars 2025
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le 8 mars 2025
En cette Journée internationale des femmes, nous célébrons trente ans d’avancées et de progrès réalisés depuis la conférence historique des Nations Unies organisée à Beijing.Celle-ci a transformé les droits des femmes et permis de réaffirmer qu’ils étaient des droits humains.Depuis, les femmes et les filles ont renversé les barrières, brisé les stéréotypes et revendiqué la place qui leur revient.Mais nous devons être lucides sur les défis à relever.Bafoués ou restreints, les droits humains des femmes sont menacés.Des atrocités séculaires – la violence, la discrimination et les inégalités économiques – continuent d’accabler les sociétés.De nouvelles menaces, comme les algorithmes qui véhiculent les stéréotypes, créent des inégalités dans les espaces en ligne, ouvrant la voie à de nouvelles formes de harcèlement et d’abus.Au lieu d’observer une généralisation de l’égalité des droits, nous assistons à la banalisation de la misogynie.Nous devons combattre ces outrages.Et continuer d’œuvrer pour que les femmes et les filles disposent des mêmes chances que les hommes et les garçons.Nous devons agir pour débloquer des financements afin que les pays puissent investir dans l’égalité – et pour faire de ces investissements une priorité.Agir pour assurer l’égalité d’accès à des emplois décents, pour combler l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et pour résoudre les difficultés liées au travail domestique.Agir pour renforcer et appliquer les lois visant à mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles.Agir pour garantir la pleine participation des femmes à la prise de décision, notamment dans le domaine de la consolidation de la paix.Et agir pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les filles d’accéder aux filières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.Le Pacte pour l’avenir et le Pacte numérique mondial donnent des orientations qui doivent guider ces actions.L’épanouissement des femmes et des filles profite à tout le monde.Ensemble, prenons des initiatives fortes pour faire de l’égalité une réalité pour toutes les femmes et toutes les filles, pour garantir leurs droits et pour leur donner des moyens d’action, dans l’intérêt général, partout., filtered_html
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Communiqué de presse
25 novembre 2024
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes - Message du Secrétaire général
Chaque jour, en moyenne, 140 femmes et filles sont tuées par un membre de leur famille. Encore aujourd’hui, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles. Aucun pays, aucun milieu n’est épargné. Et la situation ne fait qu’empirer.Les crises liées aux conflits, au climat et à la faim accentuent les inégalités. De terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Et, sur Internet, les femmes et les filles s’exposent à un déferlement de misogynie. Pour ne rien arranger, les droits des femmes et des filles ne cessent d’être remis en cause. Les situations où les protections juridiques sont supprimées et où les droits humains sont bafoués sont devenues monnaie courante, de même que les cas où des défenseurs et défenseuses des droits humains des femmes sont menacés, harcelés ou tués pour s’être exprimés.Par l’Initiative Spotlight de l’Organisation des Nations Unies et l’initiative Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030, nous sommes toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin au fléau de la violence à l’égard des femmes et des filles, où qu’il sévisse. Le monde doit entendre cet appel. Nous devons agir de toute urgence en faveur de la justice et de la responsabilisation et soutenir les actions de sensibilisation.Il y a près de 30 ans, une promesse a été faite avec la Déclaration et Programme d’action de Beijing, celle de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles : il est grand temps de la tenir.***, filtered_html
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Communiqué de presse
25 novembre 2024
Lancement de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, édition 2024 - Discours de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burundi, Mme Violet Kakyomya
C’est un agréable devoir et un réel plaisir d’être avec vous, ici à Gihanga, à l’occasion du lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, Edition 2024Permettez-moi, tout d’abord, de vous transmettre les chaleureuses salutations du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur António Guterres. Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à chacune et chacun de vous pour votre présence aujourd’hui.Votre participation témoigne de l’engagement ferme du Burundi envers une cause essentielle : éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles.C’est avec une profonde détermination et une conviction inébranlable que nous lançons aujourd’hui cette campagne, un moment crucial de mobilisation mondiale en faveur d’un monde exempt de violence et d’inégalités. Cette initiative nous offre une occasion précieuse d’amplifier nos voix et de réaffirmer notre engagement collectif à mettre fin aux violences basées sur le genre. Excellence, Madame la Première Dame,Distingués invités, Chers participants, Mesdames et Messieurs Un rappel historique et une réalité alarmanteCette année marque le 25ᵉ anniversaire de la désignation, par l'Assemblée Générale des Nations Unies, du 25 novembre comme Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.Malgré des avancées significatives, les violences basées sur le genre persistent et demeurent un fléau mondial :Une femme sur trois dans le monde a été victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.Chaque heure, cinq femmes ou filles sont tuées par un membre de la famille,Les hommes et les garçons ne sont pas épargnés, notamment dans les contextes de conflit ou de discrimination.Ces chiffres ne sont pas de simples données. Ils représentent des vies brisées, des espoirs anéantis et des familles dévastées.En 2024, la campagne est célébrée sous le thème : « Vers les 30 ans de la Déclaration et de la Plateforme d'action de Pékin : Tous unis pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. » Excellence Madame la Première Dame, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, En appui au Gouvernement du Burundi, le Système des Nations Unies travaille activement pour :Promouvoir des valeurs d'égalité dès l'enfance, à travers la sensibilisation et l’éducation, afin de briser les cycles de violence.Renforcer les cadres législatifs et leur application, en assurant des sanctions appropriées pour les auteurs et une protection efficace des victimes.Investir dans des services de soutien aux victimes, y compris la prise en charge psychologique, juridique et sanitaire.Mobiliser les familles et les communautés, en favorisant une culture de respect mutuel et de tolérance zéro envers les violences.Nous devons nous lever ensemble pour faire de ces 16 jours un moment fort de mobilisation et de transformation. Il est temps de briser le silence et de multiplier les initiatives pour offrir plus de protection à nos soeurs, nos enfants, nos mères et nos frères.Rappelons-nous : l’égalité et la dignité pour tous ne sont pas seulement des droits fondamentaux, mais aussi les piliers d’une société juste, cohésive et prospère.Avant de clore, je rends hommage aux victimes – enfants, femmes, hommes – qui nous rappellent chaque jour que le combat doit continuer. Ensemble, transformons la douleur en espoir, et les paroles en actions concrètes.Je réitère ici la ferme volonté des partenaires de contribuer à un Burundi exempt de violences faites aux femmes et aux filles. Vive un Burundi où la tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes est une réalité.TUGIRE AMAHORO.TUGIRE AMAHORO, filtered_html
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Communiqué de presse
18 octobre 2024
Il est grand temps de concrétiser le «droit aux aliments», qui vise à assurer une alimentation saine, nutritive et abordable
Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation a pour thème «Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs». Ce thème vient opportunément nous rappeler le droit de chaque personne à une alimentation adéquate. Mais comment traduire en actes ce droit? Pourquoi est-il si important de veiller non seulement à une alimentation suffisante, mais aussi à la diversité des régimes alimentaires? C’est la raison pour laquelle j’utilise le terme «aliments» au pluriel. Il faut mettre l’accent sur cette diversité, ainsi que sur la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des produits alimentaires pour tous.À l’heure actuelle, d’un point de vue calorique, l’agriculture produit plus de denrées qu’il n’en faut pour nourrir toute la population mondiale. Pourtant, environ 730 millions de personnes souffrent de la faim en raison de catastrophes d’origine naturelle ou anthropique, parmi lesquelles on retrouve les conflits, les dérèglements climatiques répétés, les inégalités et les récessions économiques.Des milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saineIl existe une autre réalité brutale: plus de 2,8 milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’alimenter sainement, et c’est l’une des principales causes de toutes les formes de malnutrition. En un mot, près d’un tiers de la population mondiale ne consomme pas les nutriments et les micronutriments dont elle a besoin pour se développer et, dans certains cas, pour survivre. Dès lors, la qualité de vie pour environ la moitié des habitants de la planète doit être améliorée de toute urgence.Pour le bien commun, une plus grande diversité d’aliments nutritifs et abordables devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche, sur nos marchés et sur nos tables. L’enjeu n’est pas seulement de répondre aux besoins nutritionnels de la population, mais aussi de veiller à ce que nossystèmes agroalimentaires soient efficaces, inclusifs, résilients et durables, afin qu’ils puissent respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles.Un autre élément crucial est la santé et la viabilité à long terme de l’environnement dont nous dépendons pour produire ces aliments, et qui a besoin de la biodiversité pour prospérer.Le droit aux aliments n’apporte pas, à lui seul, la solution directe aux problèmes de faim et de diversité alimentaire. En revanche, il nous aide à définir nos aspirations collectives pour le modèle de monde juste et équitable dans lequel nous voulons vivre. Il crée des obligations concrètes que les gouvernements et les principaux partenaires doivent remplir et devrait nous inciter, tous, à faire notre part pour que ce monde advienne.Voilà pourquoi il faut agir, dès maintenant.Le rôle de la FAOÀ l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), nous nous efforçons de faire de ce droit une réalité, malgré toute une série de défis. Dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui provoque de la malnutrition et de la faim. Dans ces zones et dans d’autres points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les infrastructures agricoles afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous les outils et canaux possibles.En plus de ces interventions d’urgence, certains programmes clés de la FAO comme l’initiative Main dans la main, «Un pays, un produit prioritaire», l’économie bleue et les programmes de coopération technique ont également pour objectif la sécurité alimentaire et la nutrition à moyen et à long terme dans toute une série de pays.Dans beaucoup de régions, les changements de régime alimentaire et la concentration des marchés provoqués par la mondialisation ont aggravé les problèmes de santé, notamment l’obésité et le diabète. Les programmes d’alimentation scolaire financés par la FAO sont essentiels dans la luttecontre ces défis, car ils se fournissent auprès des agriculteurs locaux et offrent aux enfants une alimentation nutritive.Dans beaucoup de pays, toutes régions confondues, la FAO travaille avec les pêcheurs et les autorités locales afin d’étendre la protection sociale et l’inclusion économique aux personnes les plus vulnérables en les aidant à diversifier leur production, à créer d’autres sources de revenus et à se relier à de nouveaux marchés.L’inflation peut, surtout en période d’instabilité économique, rendre les produits alimentaires inabordables. Dans certains pays d’Afrique, par exemple, les initiatives de la FAO prévoient des transferts monétaires aux ménages les plus pauvres, ce qui les aide à payer la nourriture en cas d’hyperinflation.La crise climatique représente une menace importante pour la sécurité alimentaire mondiale. L’imprévisibilité des conditions météorologiques et les catastrophes naturelles peuvent avoir des effets ravageurs sur les cultures et sur l’élevage. Par exemple, dans certains pays d’Asie, la FAO a mis en place des techniques d’agriculture intelligente face au climat afin d’aider les agriculteurs à s’adapter aux changements de conditions climatiques, garantissant ainsi une production alimentaire régulière.De surcroît, en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, la FAO contribue à l’élaboration de cadres juridiques et à la rédaction de politiques nationales visant à garantir la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous.Une action collective s’imposeLes gouvernements ne sont pas les seuls que nous appelons à s’engager dans cette bataille. Avec la collaboration de tous les secteurs et de tous les partenaires au niveau mondial, qu’il s’agisse des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus, l’action collective peut en effet être le moteur de changements profonds.La jeunesse est particulièrement concernée, car un avenir sûr sur le plan alimentaire fait partie de ses droits. C’est elle qui façonne l’avenir et en décide. Tous les appels du Sommet de l’avenir des Nations Unies sont déterminés par ses actes.Les agriculteurs peuvent faire oeuvre utile en pratiquant une agriculture durable qui enrichit la biodiversité et assure une gestion responsable des ressources naturelles. Les entreprises peuvent fournir des aliments nutritifs et diversifiés à un prix plus abordable. Les universités et la société civile peuvent demander des comptes aux gouvernements en collectant des données, en déterminant les points à améliorer, en appliquant des solutions scientifiques et techniques et en mesurant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs.La science et l’innovation, par exemple les technologies de l’information, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et l’agriculture numérique, seront un moteur de la transformation des systèmes agroalimentaires.En dernier point, chacun d’entre nous, en tant que consommateur, peut et doit jouer son rôle dans la réduction de l’«empreinte alimentaire». Cela passe par un mode de vie sain, la prise de parole pour peser sur les décisions, la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion de la diversité alimentaire.À l’occasion de cette Journée mondiale de l’alimentation, réitérons notre engagement à construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables qui respectent le droit de chacun à une alimentation variée et nutritive.Ensemble, nous pouvons retrouver le chemin qui mène à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui est notre promesse collective d’agir pour l’humanité, pour la planète et pour la prospérité. Pour ce faire, nous pouvons transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux afin d’opérer les quatre améliorations, qui concernent la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté.Il faut agir pour l’avenir., filtered_html
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Communiqué de presse
18 septembre 2024
TRIBUNE SUR LE SOMMET DE L’AVENIR : Les dirigeants mondiaux doivent relancer la coopération internationale pour aujourd'hui et demain
Les négociations à New York sont dans la dernière ligne droite, avant la tenue ce mois-ci du Sommet de l’avenir, au cours duquel les chefs d’État conviendront des réformes à mener en ce qui concerne les piliers de la coopération mondiale. Si l’Organisation des Nations Unies a convoqué ce Sommet unique en son genre, c’est parce qu’il faut voir la réalité en face : les problèmes mondiaux évoluent plus vite que les institutions conçues pour trouver des solutions.Il n’y a qu’à regarder autour de nous. Les conflits féroces et la violence infligent de terribles souffrances ; les divisions géopolitiques se multiplient ; les inégalités et l’injustice sont partout, minant la confiance, aggravant les griefs et alimentant le populisme et l’extrémisme. Les défis séculaires que sont la pauvreté, la faim, les discriminations, la misogynie et le racisme prennent de nouvelles formes. Dans le même temps, nous sommes aussi confrontés à de nouvelles menaces existentielles, qu’il s’agisse de l’emballement du chaos climatique et de la dégradation de l’environnement ou des technologies telles que l’Intelligence artificielle, qui se développent dans un vide éthique et juridique. Le Sommet de l’avenir reconnaît que les solutions à tous ces défis sont entre nos mains. Mais nous avons besoin d'une mise à jour des systèmes que seuls les leaders mondiaux peuvent apporter.Le processus décisionnel international est figé dans le temps. De nombreuses institutions et outils mondiaux sont le produit des années 1940 – avant la mondialisation, avant la décolonisation, avant que les droits humains universels et le principe de l’égalité des genres aient été consacrés, avant le premier vol humain dans l’espace – sans parler du cyberespace.Les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale conservent leur prééminence au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, alors que l’ensemble du continent africain ne dispose même pas d’un siège permanent. L’architecture financière mondiale pèse lourdement sur les pays en développement et ne leur offre aucun filet de sécurité lorsqu’ils rencontrent des difficultés, les laissant crouler sous les dettes, qu’ils sont contraints de rembourser au lieu de pouvoir investir pour leur population. En outre, les institutions mondiales n’offrent que peu de place à de nombreux acteurs majeurs du monde actuel, qu’il s’agisse de la société civile ou du secteur privé. Les jeunes, qui hériteront de l'avenir, sont presque invisibles, tandis que les intérêts des générations futures ne sont pas représentés. Le message est clair : il est impossible de bâtir un avenir digne de nos petits-enfants dans le carcan d’un système construit pour nos grands-parents. Le Sommet de l’avenir sera l’occasion de relancer la collaboration multilatérale pour l’adapter au XXIe siècle.Entre autres solutions, nous avons proposé un Nouvel Agenda pour la paix, axé sur la modernisation des institutions internationales et des outils de prévention et de règlement des conflits, y compris le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Nouvel Agenda pour la paix appelle à redoubler d’efforts pour débarrasser notre monde des armes nucléaires et autres armes de destruction massive, et à l’élargissement de la définition du concept de sécurité pour englober les violences de genre et la violence des gangs. Il tient aussi compte des menaces qui pèseront sur la sécurité à l’avenir, compte tenu de l’évolution des conflits et des risques que pourrait poser la militarisation des nouvelles technologies. Nous devons par exemple conclure un accord mondial pour interdire les armes autonomes létales, qui peuvent décider de la vie ou de la mort d’autrui sans intervention humaine.Les institutions financières mondiales doivent refléter le monde d’aujourd’hui et être dotées des moyens nécessaires pour mieux répondre aux défis contemporains : dette, développement durable, action climatique. Il faut donc prendre des mesures concrètes pour lutter contre le surendettement, accroître les capacités de prêt des banques multilatérales de développement et modifier leur modèle économique afin que les pays en développement aient un accès beaucoup plus large aux financements privés à des taux abordables.Sans ces financements, les pays en développement ne seront pas en mesure de répondre à la plus grande des menaces : la crise climatique. Ils ont besoin de ressources de toute urgence pour passer des combustibles fossiles, qui détruisent la planète, à des énergies propres et renouvelables.Et comme les leaders mondiaux l’ont souligné l’année dernière, la réforme de l’architecture financière mondiale est également essentielle afin d’accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable dont notre monde a désespérément besoin.Le Sommet se penchera également sur les nouvelles technologies ayant un impact mondial, en cherchant des moyens de réduire la fracture numérique et d’établir des principes communs pour un avenir numérique ouvert, libre et sûr pour tout le monde. L’Intelligence artificielle est une technologie révolutionnaire dont nous commençons à peine à entrevoir les applications et les risques. Nous avons présenté des propositions spécifiques pour que les gouvernements, les entreprises technologiques, les universités et la société civile travaillent sur des cadres de gestion des risques liés à l'IA, sur le suivi et l'atténuation de ses effets néfastes, ainsi que sur le partage de ses bénéfices. La gouvernance de l’IA ne peut être laissée aux riches ; tous les pays doivent y participer et l’Organisation des Nations Unies est prête à rassembler tout le monde.Les droits humains et l’égalité des genres représentent le fil conducteur de toutes ces propositions. Le processus décisionnel mondial ne peut être réformé que dans le respect de l’ensemble des droits humains et de la diversité culturelle, en garantissant la pleine participation et le leadership des femmes et des filles. Nous demandons de nouveaux efforts pour supprimer les barrières historiques – juridiques, sociales et économiques – qui excluent les femmes du pouvoir. Les artisans de la paix des années 1940 ont créé des institutions qui ont permis d’empêcher l’éclatement d’une troisième guerre mondiale et ont accompagné de nombreux pays de la colonisation à l’indépendance. Mais ils ne reconnaîtraient pas le paysage mondial d’aujourd’hui. Le Sommet de l’avenir est l’occasion de mettre en place des institutions et des outils de coopération mondiale plus efficaces et plus inclusifs, qui soient adaptés au XXIe siècle et à notre monde multipolaire. J’invite les dirigeants à saisir cette chance. ***, filtered_html
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