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Aider les rapatriés burundais à se construire un avenir plus prospère et stable
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Journée Mondiale de la Liberté de la Presse - Message du Secrétaire général de l'ONU
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Les objectifs de développement durable au Burundi
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Burundi:
Histoire
15 mars 2022
Journée internationale de la femme au Burundi
Sous le haut patronage du Président de la République du Burundi, SE Evariste Ndayishimiye, le Burundi a célébré, le 8 mars 2022, la journée internationale de la femme sous le thème national : ‘’les femmes au centre du développement agricole et de la protection de l’environnement’’. Un thème qui, selon la Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Imelde Sabushimike, a été choisi dans le but d’encourager les femmes burundaises à redoubler d’efforts dans leur contribution au développement agricole et la protection de l’environnement. Mais, dit-elle, ‘’le développement Agricole ne pourra pas être une réalité si les principaux acteurs de ces secteurs ne sont pas à la place qu’il faut’’. Raison pour laquelle elle a appelé tous les intervenants dans ce secteur de s’assurer que la femme y est représentée et joue pleinement son rôle, notamment dans les domaines de la recherche agricole, de la production des semences sélectionnées, la création d’industries alimentaires et des produits phytosanitaires, etc.
Au nom de toutes les agences du Système des Nations Unies, le Coordinateur Résident Damien Mama, a attiré l’attention sur l’importance de rendre plus résilients les systèmes de production et de consommation, où les femmes jouent un rôle central. Il a rappelé le rôle incontournable de la femme dans le développement socio-économique et socioéconomique et remercié le Chef de l’état pour les multiples initiatives en faveur de l’autonomisation de la femme, en citant notamment, la récente mise en place de la Banque d’Investissement et de Développement pour les Femmes (BIDF). ‘’C’est un meilleur moyen de renforcer le pouvoir économique et l’autonomisation des femmes dans ce pays’’, a-t-il ajouté. Il a réitéré l’engagement sans équivoque des Nations Unies en faveur de l’égalité homme-femme et la prise en compte du genre dans les programmes de lutte contre le changement climatique. En langue Kirundi, Damien Mama a, en outre, appelé les femmes burundaises à travailler main dans la main avec les hommes pour réaliser l’égalité des sexes. ‘’Je sais que c’est aussi le vœux le plus cher des dirigeants de ce pays’’ a-t-il martelé.
Le Chef de l'Etat, SE Evariste Ndayishimiye, a souhaité que cette journée de la femme soit un moment de célébrer la femme burundaise qui, selon lui, a déjà démontré sa bravoure, à bien des égards. Il a invité tout un chacun à soutenir les femmes, mais sans s’écarter des bonnes pratiques et valeurs ancestrales burundaises qui ont toujours accordé une place de choix à la femme. ‘’ A l’époque précolonial, ce sont les femmes qui choisissaient l’héritier du trône, au moment où, sous d’autres cieux, les femmes manifestaient encore pour avoir le droit de vote’’, a expliqué le Président de la République. Il a mis en garde les hommes auteurs de violences domestiques, les polygames, mais aussi les femmes briseuses de foyers. Il leur a conseillé d’arrêter immédiatement ce genre de comportement ‘’indigne et illégale’’, au risque d’encourir des sanctions proportionnelles. Il a ensuite émis le souhait que des ‘’bureaux genre’’ soient mis en place dans tous les ministères avec pour mission de s’assurer de la prise en compte du genre dans les programmes, plans et politiques sectoriels.
Le Président Evariste Ndayishimiye n’a pas manqué d’effleurer l’épineuse question de droit à la succession des femmes burundaise ; domaines toujours régis par le droit coutumier et en vertu d’un système traditionnel patriarcal et patrilinéaire. Il a relancé le débat, en chargeant le nouveau bureau élu du Forum National des Femmes (FNF), de réfléchir et diriger le débat sur la question.
Les cérémonies, qui se sont déroulées au stade Ivyizigiro de la province Rumonge, ont été rehaussées par la présence des hautes autorités du pays, dont la Première Dame du Burundi, SE Angeline Ndayishimiye, le Vice-Président de la République, SE Prosper Bazombanza, les anciennes premières dames du Burundi, plusieurs membres du gouvernement et du Bureau du parlement, les représentants du Système des Nations Unies et du corps diplomatique et consulaire et plusieurs milliers de femmes et hommes de tous les secteurs de la vie du pays.
Après les cérémonies commémoratives, le Ministère de la Justice, avec l’appui d’ONU Femmes, a rendu visite aux femmes et filles emprisonnées à la prison de Murembwe. Occasion de leur remettre des kits de dignité et leur prodiguer des conseils quant aux comportements à adopter.
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Histoire
22 avril 2022
A Gatumba, un poste de soins de santé avancé pour le salut des malades des camps des déplacés
Au poste de soins de santé de Kinyinya II, Francine, Sonia et Pascaline sont en attente de leur tour pour se faire consulter. C’est le matin et il y a déjà une certaine affluence. « Nous recevons en moyenne entre 50, 60 et 80 personnes par jour et parmi eux il y a beaucoup d’enfants » nous explique Angeline Iradukunda, Responsable des prestations de soins au site de Kinyinya II.
Le site a été mis en place en septembre 2020 sous la coordination du Ministère de la Santé, avec l’appui de l’UNICEF grâce au Fonds Sida et MSF. En effet, grâce au fonds Suédois, UNICEF a réhabilité le poste de soins de santé et fourni quelques intrants, notamment des médicaments essentiels, matériels et équipements de santé à travers les kits IEHK* « Tout ce qui est ici dans ce point de santé a été réalisé avec le Ministère de la Santé, en collaboration avec MSF, UNICEF. L’UNICEF a appuyé également la formation et le déplacement du personnel affecté ici à Kinyinya II » témoigne le Dr Jean -Paul Ndayishimiye, médecin chef de district Isaré. Le poste avancé de soins santé de Sobel a également bénéficié des mêmes prestations.
Sonia, 20 ans et sa fille Blancheline, 3 ans, est venue consulter. Blancheline va bien. Elles vivent dans le camp de déplacés depuis deux ans maintenant « j’ai personnellement beaucoup bénéficié de la mise en place de ce poste de soins de santé, car je tombe souvent malade. Quand je viens ici, on m’accueille bien et l’on prend soin de moi ».
Pour Francine, 28 ans, coiffeuse et son fils de 12 ans, c’est toute une autre histoire. Francine ne vit dans le camp que depuis quelques mois (juillet 2021). Au début des inondations, elle a eu la chance d’être hébergée pendant un bon moment par une famille. Les conditions s’améliorant, Francine peut donc retourner chez elle, sauf qu’en 2021, une deuxième inondation frappe sa maison. Là, elle perd tout et vit désormais au camp de déplacés. Dans le camp, elle continue son activité de coiffeuse moyennant quelques francs burundais. « Aujourd’hui c’est mon fils qui est malade, et, à chaque fois que je viens ici, ils(les infirmiers) le consultent et lui donnent des médicaments. Cela constitue un grand soulagement pour moi ».
Quant à Pascaline, 54 ans, elle a fait des allers-retours dans les camps des déplacés. En effet, elle a vécu dans les camps de déplacés un moment, avant de regagner son domicile. Malheureusement sa maison ne survivra pas à la deuxième vague d’inondations. Elle est donc revenue vivre dans le camp de déplacés. Elle a perdu son mari il y a 5 ans, et vit maintenant seule. Ce matin, elle est venue se faire consulter. « Avant les inondations, je vivais dans ma maison et je gérais un petit commerce de légumes. Après les inondations, je n’avais plus les moyens de continuer mes activités et, aujourd’hui, je vis dans le camp ».
Le poste de soins de santé est régulièrement ravitaillé en médicaments essentiels contre le paludisme, les parasitoses, gastroentérite, les infections respiratoires aigües etc, par le district sanitaire d’Isaré grâce l’appui de l’UNICEF et autres partenaires . « Pour le palu, le ministère a disponibilisé les intrants, nous avons vraiment tout ce qu’il faut. C’est la maladie pour laquelle les patients du site consultent le plus et ça tue beaucoup » précise le Dr Jean -Paul Ndayishimiye.
Pour les cas compliqués ou les maladies graves, les patients sont référés vers les hôpitaux pour une meilleure prise en charge.
Au Poste de soins de Kinyinya II à Gatumba, c’est déjà la fin des consultations et le personnel est satisfait d’avoir pu servir tous les malades qui se sont présentés aujourd’hui, car demain est un autre jour ….
Pour l’appui à la réponse des inondations de Gatumba, le fonds a permis la prise en charge de 18,415 cas maladie en 2021 dont 5243 enfants de moins de 5 ans.
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Histoire
09 février 2022
Une plateforme pour valoriser les compétences féminines burundaises
Au Burundi, le manque ou la méconnaissance des compétences féminines dans différents domaines scientifiques et socioéconomiques ressortent parmi les grands défis identifiés dans l’évaluation des plans d’action des deux dernières politiques nationales genre. Ainsi, la prise en compte des femmes est souvent impactée négativement au motif que ces dernières ne disposeraient pas de prérequis scientifiques ou académiques pour occuper tel ou tel poste. Pourtant, les femmes burundaises disposent d’un cursus scientifique ou académique indéniable et ont déjà fait montre de leadership et de célébrité au niveau national et international.
Pour répondre à ces défis, le PNUD a appuyé le pays pour mettre en place une plateforme nationale des compétences féminines (https://www.umurundikazi.gov.bi) lancée le 25 janvier 2021 par Mme Angeline Ndayishimiye, première dame du Burundi et présidente de l’Office de la Première Dame pour le Développement au Burundi (OPDD).
Cette vitrine d’exposition et de promotion des compétences féminines a été réalisée par le Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre en collaboration avec le PNUD. Il va irradier ces compétences afin qu’elles soient connues, documentées et mise à contribution et contribuer à assurer un développement intégral de la femme et de la fille burundaises.
Mme Angeline Ndayishimiye a salué l’arrivée de cette plateforme qui vient mettre fin à la discrimination de la femme dans les secteurs techniques en arguant qu’il existe un petit nombre ou qu’il n’existe pas de femmes qualifiées dans tel ou tel domaine.
Elle a appelé les femmes et les filles à s’inscrire massivement pour faire connaitre leurs compétences, soulignant que le pays compte beaucoup de femmes capables dans tous les domaines touchant la vie du pays.
L’union fait la force, a dit Mme Angeline. Elle a invité les femmes à s’entraider pour performer leur savoir-faire et surtout à se liguer pour un meilleur partage de connaissances car la plateforme permettra d’identifier les compétences de ces femmes partout à travers le monde. Elle a également invité le secteur privé à recourir au même titre que le secteur public, aux compétences exposées sur cette plateforme.
M. Titus Osundina, représentant résident a.i du PNUD, a rappelé que la plateforme est une étape d’un long processus de réflexion et de conception sur les outils efficaces qui pourraient marquer la différence et apporter leur pierre au grand édifice de promotion du leadership féminin. Tout en félicitant le Burundi pour les grands progrès réalisés en matière des quotas constitutionnels dans les postes politiques, il a convié la femme et la fille burundaises à saisir cette opportunité qui lui est offerte pour aller au-delà de ces quotas. « la Constitution le dit très bien, il s’agit d’au moins 30%, mais pas d’au plus 30%, ce qui fait une grande différence ».
Il a insisté sur l’appropriation de la femme et fille burundaises de cet outil, ainsi que leur consentement à sortir de leur réserve pour mettre en exergue leur expertise, expérience et savoir-faire pour faire aboutir le processus. « Nous sommes à l’ère du numérique, il faut vivre avec son époque. La femme et la jeune fille burundaises doit apprendre à valoriser ses compétences, au lieu d’attendre qu’on se souvienne d’elle ou qu’on la remarque. Nous sommes à une époque où beaucoup de choses peuvent se faire et se décider en ligne, et la femme et jeune fille burundaises, même celle du milieu rural doit y arriver » a martelé Titus. Il a exhorté la ministre en charge des TICs à bien vouloir prendre en considération l’inclusion de la femme dans les efforts de promotion des TICs au Burundi.
Pour sa part, la Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Mme Imelde Sabushimike, cette plateforme est une réponse pour les décideurs et toutes les personnes qui travaillent pour un développement inclusif, car le développement humain durable demande la participation de tout le monde, hommes et femmes.
Tous les orateurs du jour ont noté la place qu’occupera la plateforme pour promouvoir le leadership féminin, la socialisation professionnelle entre les femmes via la possibilité d’échanges entre les paires, l’encadrement des plus jeunes par les plus expérimentées et l’incitation de jeunes filles à embrasser les filières de plus en plus réservés aux hommes jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui, beaucoup de burundaises sont entrain d’émerger dans ces secteurs dits « masculins » sans beaucoup de visibilité. La plateforme offrira un espace de visibilité afin d’encourager les plus jeunes à s’y affronter aussi. Enfin, l’outil pourra permettre de créer des espaces de cohésion, où les femmes pourront se rencontrer autour des sujets qui les rassemblent et viser un objectif commun, c’est-à-dire la promotion du leadership féminin, afin de mieux œuvrer pour le développement du Burundi et des Burundais, et surtout de la jeunesse Burundaise. Notons que la femme est le pilier de la famille, et partant du développement du pays.
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Histoire
05 mai 2022
Aider les rapatriés burundais à se construire un avenir plus prospère et stable
(Tura, mars 2022) - Poussant son précieux vélo sur les sentiers fissurés de la colline Tura , dans la province de Muyinga, Anicet rayonne de fierté devant un décor vert et rouge vibrant de plantations de bananes abondantes et de huttes en terre.
Il retrace l'histoire de sa réintégration, de sa vie de réfugié en Tanzanie à son retour au Burundi - un voyage soutenu par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le gouvernement du Burundi et leurs partenaires.
"Pendant l'instabilité politique de 2015, parallèlement à l'insécurité physique, il y avait une pénurie de nourriture [dans la communauté], alors ma famille et moi avons quitté le Burundi pour chercher la sécurité et quelque chose à manger", dit-il.
Fuyant le conflit et l'instabilité socio-économique qui en découle, Anicet a rapidement expérimenté la dureté de la vie de réfugié.
Sans terre à lui, pendant trois ans, le fier agriculteur a vécu dans des conditions difficiles tout en travaillant dans les fermes des autres pour survivre. Finalement, en 2018, la nouvelle d'un environnement plus paisible dans son pays a poussé ce père de trois enfants et sa femme à revenir - cette fois en tant que rapatriés, dans leur Burundi natal.
"J'étais tellement heureux de revenir dans mon pays natal", dit-il, “ [même si] les moyens de subsistance d'un rapatrié ne sont pas toujours faciles."
La famille a bénéficié du programme de retour volontaire assisté du HCR. Le HCR aide les rapatriés comme Anicet en assurant le transport jusqu’à leur commune de retour, en leur fournissant trois mois de rations alimentaires - fournies par le Programme alimentaire mondial (PAM) - des articles ménagers, comprenant des seaux, du savon, des matelas, des couvertures, des moustiquaires, des bâches en plastique et des ustensiles de cuisine, ainsi qu'une allocation en espèces de 150 dollars US par adulte et 75 dollars US par enfant.
Néanmoins, sans terre ni source de revenus, Anicet, comme des dizaines de milliers d'autres personnes rapatriées, a dû faire face au défi de la réintégration dans sa communauté.
"Avec un peu d'argent que j'ai obtenu d'un mécanisme de microfinance communautaire, j'ai essayé d'ouvrir un commerce de poissons, mais cela a échoué", dit-il. Le temps passant et les conditions de vie ne s'améliorant pas, Anicet, lassé, a recommencé à envisager la vie de réfugié.
Les rapatriés et leurs communautés d'origine, qui ne disposent souvent pas d’infrastructures sociales et économiques nécessaires pour soutenir les retours, ont besoin d'un soutien plus important. Les difficultés de réintégration rencontrées englobent l'accès limité aux documents d'état civil, à la terre et au logement, à l’éducation, aux soins de santé ainsi qu'aux moyens de subsistance. Les communautés des zones de retour, qui comptent parmi les plus pauvres du pays, sont confrontées aux mêmes difficultés.
Odette Nibitanga, mère de trois enfants, nourrit sa famille en vendant des tomates et des oignons au marché de Kayogoro. La jeune femme de 27 ans gagne environ 500 francs burundais par jour (~ 0,25 dollar). Elle a utilisé l'allocation en espèces que lui a accordée le HCR à son retour pour remettre sa famille sur pied, mais l'argent s'est rapidement épuisé.
"Je n'ai pas les moyens de construire une maison. Nous avons besoin de plus de soutien", dit-elle désespérément.
Soutenir la réintégration à long terme
Les réfugiés qui retournent dans leur pays d'origine le font souvent en courant des risques élevés et sans perspective de revenu stable - un élément clé du processus de réintégration. Par conséquent, le retour dans des communautés où les ressources sont déjà rares peut causer une pression et créer des tensions avec la population locale, ce qui peut conduire à des conflits sociaux entre les rapatriés et leurs communautés de retour.
Même si le paquet retour fourni par le HCR et le PAM couvre à peine les besoins des trois premiers mois d'un rapatrié, il génère parfois des tensions entre les rapatriés et les communautés de retour, qui, en plus de craindre une compétition croissante pour les ressources limitées, l’emploi et les services sociaux/publics, se sentent parfois négligés par la communauté humanitaire et développent des griefs. Cette situation menace la cohésion sociale, augmentant le ressentiment parfois dirigé contre les rapatriés.
Avec une stabilité accrue au Burundi, le HCR prévoit que les retours vont augmenter, avec 70 000 réfugiés burundais attendus pour 2022. A défaut d’investissements significatifs dans les activités de réintégration ne sont pas réalisés, le retour volontaire, au lieu d'être une solution durable, pourrait susciter des tensions intercommunautaires et conduire à des déplacements secondaires. C'est pourquoi le HCR, l'OIM et d'autres partenaires humanitaires et de développement unissent leurs efforts à ceux du gouvernement du Burundi pour lever des fonds et renforcer la durabilité de la réintégration, tout en favorisant le développement local. L'OIM y parvient en organisant des dialogues communautaires, en mettant en œuvre des Projets à Impact Rapide (QIP) et en organisant des activités de cohésion sociale.
Pendant les sessions de dialogues communautaires, l'OIM réunit les rapatriés, les membres de la communauté de retour et les personnes déplacées internes (PDI) pour discuter et décider d'une infrastructure critique qu'ils aimeraient construire : Les QIPs.
Les QIP sont conçus pour amortir le double choc de l'instabilité et de la pauvreté, tout en offrant aux bénéficiaires l'espoir d'une vie décente à long terme. Ils servent également à réduire le risque de conflit social, en offrant des opportunités aux communautés.
Alva Fredman Klockar, chef de projet au sein du département de transition et de rétablissement de l'OIM, affirme que des liens sociaux plus forts en découlent. "Lorsque les rapatriés, les déplacés internes et les membres de la communauté de retour se réunissent pour décider des infrastructures publiques à réhabiliter, cela renforce les liens sociaux entre les différents groupes, leur donne l'occasion de gagner un revenu et contribue au bien commun de la communauté."
Anicet a bénéficié de l'un de ces QIPs. Comme des milliers d'autres avant lui, il a bénéficié du système "Argent contre travail" qui constitue l'épine dorsale des QIP – qui consiste à rémunérer les travaux communautaires. Anicet a utilisé les fonds du programme "Argent contre travail" pour investir dans le bétail, puis a relancé son commerce de poissons.
"Après avoir acheté mon bétail, j'ai travaillé très dur, en allant tous les jours à la rivière pour acheter du poisson et mon capital a commencé à augmenter. Avec l'argent que j'ai gagné, j'ai ensuite acheté un vélo. Cela m'a permis de ramener encore plus de poissons [à vendre] de la rivière ", dit-il.
Avec les fonds qu'il a gagnés grâce à l'OIM et le paquet retour fourni par le HCR et le PAM, ce père déterminé a décidé de rester au Burundi plutôt que de retourner une fois de plus en exil. Cependant, en raison principalement d'un manque de financement, tous les rapatriés ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin pour réaliser une réintégration socio-économique durable.
Préparer l'avenir
Le HCR estime que quelque 300 000 réfugiés burundais sont toujours en exil. Nombre d'entre eux envisagent de rentrer chez eux, incités par un climat de plus en plus stable. 190 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux au cours de la période allant de septembre 2017 à Mars 2021. Parmi eux, pour la seule année 2021, plus de 65 000 sont rentrés dans le cadre du programme de rapatriement facilité par le HCR, mené en étroite coordination avec le gouvernement du Burundi et de multiples partenaires.
La question qui demeure est la suivante : comment les provinces à fort retour peuvent-elles accueillir les citoyens qui souhaitent rentrer chez eux sans exercer une pression excessive sur un système socioéconomique déjà fragile ?
Michel Ndururutse, membre de l'administration locale de Tura, pense que les QIPs font partie de la solution. "La population est très contente du travail effectué par l'OIM. Cela crée un changement durable car les gens bénéficient des effets à long terme de ces projets", dit-il.
Belise, une rapatriée de Tanzanie de 21 ans, partage ce point de vue : "Avec l'argent que j'ai gagné en construisant les deux salles de classe de notre communauté, j'ai pu acheter du bétail qui a contribué à stabiliser la vie de ma famille. De plus, je suis très fière d'avoir participé à la construction de l'école", déclare-t-elle.
Belise explique que grâce à son implication dans le projet de construction de l'école, sa famille est connectée à ses voisins. Bientôt, ajoute-t-elle, sa fille de quatre ans ira à l'école dans les mêmes salles de classe qu'elle a aidé à construire.
Le programme de réintégration de l'OIM ne cherche pas seulement à promouvoir la cohésion entre communautés dans les zones de retour, mais il vise à fournir aux communautés les moyens de façonner leur avenir pour qu'il soit plus prospère et plus stable.
Poussant son vélo à travers le village, Anicet déclare : " tout ce que j'ai maintenant, je le dois au soutien que j'ai reçu. Avant cela, j'étais prêt à retourner en Tanzanie. Cette aide m'a permis de rester".
L'histoire d'Anicet est un exemple éclatant d'une réintégration réussie, néanmoins, les besoins restent importants et les ressources sont rares.
"Conjointement avec nos partenaires des Nations Unies et du développement, le HCR, l'OIM et d'autres acteurs humanitaires font de leur mieux pour aider les rapatriés à mieux s'intégrer dans leur communauté, mais le travail est énorme et les défis sont nombreux ! Ils ne peuvent être réintégrés avec succès que grâce aux efforts conjoints et à l'étroite collaboration du gouvernement du Burundi ainsi que de tous les acteurs humanitaires et du développement, couplés à un engagement fort et à un soutien significatif de la communauté des donateurs", a déclaré Abdul Karim Ghoul, le Représentant du HCR au Burundi.
Le plan conjoint de réponse au rapatriement et à la réintégration (JRRRP) - un processus dirigé par le gouvernement qui guide le rapatriement - nécessitait 104 millions de dollars US et n'a été financé qu'à hauteur de 21 % en 2021. Les agences des Nations Unies et les ONG impliquées dans le JRRRP ont donc eu des difficultés à fournir une réponse globale.
Le HCR, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'OIM et les autres partenaires du JRRRP ont besoin de plus de soutien de la part des donateurs et des parties prenantes pour s'assurer que les réfugiés burundais sont en mesure de se réintégrer durablement au sein de leurs communautés. Faute de quoi, les rapatriés n'auront d'autre choix que de se déplacer à nouveau.
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Histoire
09 décembre 2021
Génération Egalité : plus de 80 jeunes filles et garçons formés et sensibilisés pour faire progresser l’autonomisation économique des femmes et des filles au Burundi
Dans le cadre de la Campagne Génération Egalité, le bureau d’ONU Femmes au Burundi, en collaboration avec la Banque d’Investissement pour les jeunes (BIJE) a réuni, du 29 novembre au 1er décembre 2021 à Gitega, la capitale politique, plus de 80 jeunes filles et garçons, membres des coopératives, associations, entreprises, et du milieu universitaire, en provenance de toutes les provinces du pays, ainsi qu’une vingtaine d’agents de la Banque des jeunes, et des institutions de microfinance.
Il s’agissait de former le premier groupe, composé de jeunes, sur l’élaboration des plans d’affaires bancables et sur leur rôle pour faire progresser la réalisation des objectifs de Beijing, en mettant un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes et des filles pour la capitalisation de la paix au Burundi. Le deuxième groupe, constitué d’agents des institutions financières, a été formé sur la prise en compte du genre dans leurs politiques de financement des projets.
En effet, selon une enquête récemment réalisée par le Ministère de l’intérieur, près de 450 000 jeunes ayant fréquenté l’école sont en état de chômage. La création d’une banque des jeunes est venue pallier ce défi, en contribuant au financement des projets de développement économique initiés par les jeunes organisés en entreprises, en associations et en coopératives de droit burundais. Mais, le constat est que le nombre de filles et femmes bénéficiant de crédits auprès des établissements bancaires et de microfinance est très faible. D’où l’intérêt de cet atelier afin d’encourager les jeunes à créer et lancer leurs propres projets, et les sensibiliser pour qu’ils/elles s’engagent à promouvoir l’égalité de genres, l’autonomisation économique des femmes et des filles, pour la capitalisation de la paix au Burundi.
‘’Le gouvernement est conscient du rôle que doivent jouer les jeunes et les femmes dans le développement du pays’’ a rappelé Mr. Jean Claude Kanene, Assistant du Ministre en charge de la jeunesse, a l’ouverture de l’atelier, en faisant allusion à la mise en place de la banque d’investissement pour les jeunes (BIJE) et d’une banque d’investissement pour le développement des femmes.
‘’Saisissez toutes ces opportunités offertes par le gouvernement du Burundi et tirez-en profit’’ a conseillé aux jeunes la Représentante d’ONU Femmes au Burundi, Mme Jennet Kem en les appelant à avoir un esprit entrepreneurial, à être créatif, honnête et intègre. ‘’Ayez une vision claire pour vous-mêmes, votre communauté et le pays tout entier, et cherchez toujours inspiration auprès des plus expérimentés dans le domaine de l’entreprenariat ’’, a-t-elle martelé.
Grâce à des échanges riches et diversifiées, facilitées par des professionnels, des travaux de réflexion en groupe, et une visite guidée à la Banque d’Investissement pour les Jeunes (BIJE), les jeunes se sont prêtés à l’exercice d’élaboration de projets innovants, susceptibles de bénéficier d’un financement auprès des banques et institutions de microfinances.
Les jeunes ont ensuite été sensibilisés sur la Campagne ‘’Génération Egalité’’, et sur les Forums de Mexico et de Paris, qui ont permis de lancer une série d’actions concrètes, ambitieuses, et transformatrices, permettant d’engendrer des résultats immédiats et irréversibles sur le plan de l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’objectif de cette session de sensibilisation, qui fait suite à celle organisée en septembre 2021 à l’intention des organisations des femmes et des médias, avait pour but d’encourager ces jeunes à prendre des engagements concrets en faveur des droits des femmes et de leur autonomisation économique ; contribuant, ainsi à l’accélération de la mise en œuvre des engagements pris depuis la 4eme conférence des femmes à Beijing. Compte tenu des priorités nationales, un accent particulier a été mis sur l’autonomisation économique et le leadership des femmes pour la capitalisation de la paix au Burundi.
‘‘Je suis très heureuse d’avoir appris comment élaborer des plans d’affaires bancables et contribuer à l’autonomisation des femmes et des filles. Je remercie ONU Femmes et la BIJE qui ont initié cette formation.’’ S’est réjouie Elizabeth Itangishaka, de la Coopérative ‘’Tuzamurane. ‘’Nous allons être des Ambassadrices d’autres jeunes’’, s’est-elle engagée en parlant de promotion de l’entreprenariat féminin.
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Histoire
04 décembre 2021
‘’Orangeons le Burundi : Agissons immédiatement pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles’’
Un thème qui, selon Imelde Sabushimike, la Ministre en charge du genre, interpelle tout un chacun à jouer sa partition pour éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles dans l’immédiat. Les cérémonies de lancement de la Campagne se sont déroulées sous le haut patronage de SE Prosper Bazombanza, Vice-Président de la république du Burundi, le 25 novembre, à Muyinga.
La journée a mobilisé du monde, hommes, femmes, filles et garçons de tous les secteurs de la vie du pays, y compris le personnel du Système des Nations Unies. Occasion pour le Vice-Président, SE Prosper Bazombanza d’appeler les populations à dénoncer les auteurs des violences faites aux femmes et aux filles et de mettre en garde les autorités administratives et judiciaires corrompus, qui tentent toujours de régler à l'amiable les cas de violences faites aux femmes et aux filles. ‘’Les violences faites aux femmes et aux filles sont des dossiers pénaux’’ a-t-il rappelé. Il a, de ce fait, exhorté les juges à accélérer les procès en rapport avec les Violences faites aux femmes, et les différents ministères à mettre en œuvre la loi sur les Violences basées sur le genre. ‘’Nous sommes des serviteurs du peuple et non le contraire’’ a-t-il martelé. Il n’a pas manqué de saluer les appuis multiformes du système des Nations Unies au Gouvernement du Burundi, notamment à travers le Ministère des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre.
‘’La Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles est un cadre stratégique de mutualiser nos idées, nos forces et nos moyens pour influencer durablement les politiques, les budgets et tout ce qui permet d’éliminer les violences faites aux femmes et aux filles’’, a rappelé, de son côté, Damien Mama, Coordinateur Resident du Système des Nations Unies au Burundi, avant d’appeler à une action immédiate pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Damien Mama a réitéré l'engagement des Nations Unies à continuer à travailler avec le Gouvernement du Burundi pour amener les victimes à briser le silence, à créer un environnement protecteur et continuer à fournir l’assistance médicale et juridique, psychosociale, et matérielle aux victimes de ces violences aux victimes. Une promesse qui est venue comme une réponse à l’appel de la Ministre en charge du genre qui a appelé tous les acteurs dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à travailler en synergie pour prévenir et aider les victimes à retrouver leur dignité.
La cérémonie de lancement de la campagne des 16 jours s’est clôturée par la remise de certificats de reconnaissance aux femmes et hommes qui se sont distingués par leur bravoure, aussi bien dans la prévention des violences faites aux femmes et aux filles, que dans la défense et protection des victimes.
L’organisation de la cérémonie de célébration a été appuyée par ONU Femmes et UNFPA. Plusieurs représentants d’agences étaient également présents à la cérémonie.
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Histoire
29 octobre 2021
Célébration de la Journée des Nations Unies au Burundi
Pavoisée pour la circonstance, c’est l’Université Lumière de Bujumbura, Campus Mutanga qui a accueilli la célébration, en date du 26 octobre 2021, de la Journée des Nations Unies, sous le thème « Innovation au service de la croissance économique et de l’inclusion sociale ».
Dans son mot liminaire, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi, Monsieur Damien MAMA, a succinctement tracé l’historique de l’ONU et la genèse de la célébration de ladite journée. « A l’occasion de cette journée, faisons corps autour des idéaux des Nations Unies et soyons à la hauteur de la promesse, du potentiel et de l’espoir de l‘ONU » a martelé le Coordonnateur Résident, invitant le public à « un dialogue franc, ouvert et engageant au cours de la conférence » sur ledit thème qui a eu lieu dans l’après-midi.
Bien plus, toutes les agences onusiennes avaient répondu présentes à la Journée Porte ouverte au cours de laquelle elles ont exposé divers produits de visibilité de leurs activités au Burundi.
Satisfecit tous azimuts.
Appuyant sur la chanterelle, le Représentant du Gouvernement du Burundi a cette conférence s’est réjoui des efforts du Système des Nations Unies au Burundi dans l’accompagnement de ce dernier dans la lutte sans merci contre la pauvreté. Selon Monsieur Felix NGENDABANYIKWA, Secrétaire Permanent au Ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, le travail des agences des Nations Unies rime avec l’immarcescible leitmotiv du Chef de l’Etat : « Que chaque bouche ait à manger en quantité suffisante et que chaque poche ait de l’argent ». Cela doit être un combat quotidien de tout un chacun. Comme le dit si bien un proverbe mahorais, « Tant qu’on n’a pas encore accosté, on n’arrête point de pagayer ».
A cœur ouvert
Deux panels furent organisés avec comme thèmes : « Innovation et croissance économique au Burundi » et « Innovation et inclusion sociale au Burundi.
Le public a suivi, avec une attention d’ermite, les éminents conférenciers qui, nourris dans le sérail, ont mis au goût du jour l’innovation comme centre d’intérêt, thématique qui a été particulièrement consommée par la jeunesse estudiantine comme pitance d’esprit.
La célébration s’est terminée par un cocktail dînatoire auquel étaient conviés les membres du gouvernement, les membres des corps diplomatiques, la société civile et les membres de l’Equipe Pays des Nations Unies.
Dans son discours, Ambassadeur Isaïe KUBWAYO, représentant le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement Economique s’est réjoui du fait que la célébration de la Journée des Nations Unies intervienne au moment où le Système des Nations Unies connait une réforme « qui vient revitaliser les relations avec les Etats Membres, dont le Burundi », a-t-il précisé.
Et de souligner que « grâce à cette réforme, le gouvernement va bientôt établir, en collaboration avec le Bureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, un Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF, en anglais), ce qui permettra la responsabilisation collective, ainsi que l’affermissement du rôle de leadership sans laisser en arrière l’accélération de la mise en œuvre du Programme 2030 et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODDs), épinglés dans le Programme Cadre National (PND 2018-2027) du Burundi ».
Ambassadeur Isaïe a par ailleurs réaffirmé l’engagement du Burundi « à normaliser et à promouvoir ses relations d’amitié et de coopération avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, et à retrouver la place qui lui revient dans le concert des Nations ».
Rappelons que la Journée des Nations Unies est normalement célébrée le 24 octobre de chaque année.
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Histoire
19 octobre 2021
Le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi reçu par Président de la République
M. Mama lui a présenté ses lettres de créance et a exprimé sa joie de servir pour le développement du Burundi. Au cours de cette rencontre, le Président de la République a félicité Monsieur MAMA pour sa nomination en tant que Coordonnateur Résident des Nations Unies au Burundi et s'est réjoui des bonnes relations entre le Burundi et les Nations Unies, particulièrement avec le Secrétaire Général, Monsieur Antonio Guterres.
Monsieur Mama a été nommé dans ses nouvelles fonctions par le Secrétaire général des Nations Unies, Son Excellence Antonio Guterres, avec l’approbation du gouvernement du Burundi. A ce titre, M. Mama est le représentant du Secrétaire général des Nations Unies et le plus haut représentant du Système des Nations Unies pour le développement au Burundi. Il assume la responsabilité générale de la coordination des activités opérationnelles pour le développement menées par les agences des Nations Unies au Burundi.
En outre M. Mama assume le rôle de leader de l'équipe-pays des Nations Unies composée de 13 agences résidentes, en rassemblant et fédérant les agences de l’ONU au Burundi afin de continuer à renforcer la cohérence et l'efficacité de leur action au service du développement du Burundi.
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Communiqué de presse
24 mai 2022
L’ONU observe la Journée internationale des Casques bleus le 26 mai
New York, 23 mai 2022 - La Journée internationale des Casques bleus de l’ONU sera observée le jeudi 26 mai 2022 au siège de l’Organisation, à New York. Le Secrétaire général, António Guterres, déposera une gerbe en l’honneur des plus de 4 000 Casques bleus tombés sous le drapeau de l’ONU depuis la première mission de paix en 1948. Il présidera également une cérémonie de remise de la Médaille Dag Hammarskjöld décernée à titre posthume aux 117 militaires, policiers et personnels civils qui ont perdu la vie en 2021.
La membre du personnel civil qui sera honorée à titre posthume est Claire Habonimana qui travaillait à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Le Burundi est le 29e pays contributeur de troupes et de personnel de police aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Près de 800 soldats et policiers burundais sont actuellement déployés dans les missions de l’ONU en Abyei, en République centrafricaine et au Mali.
Au cours d’une cérémonie spéciale, le Secrétaire général décernera « la médaille capitaine Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel » à titre posthume au Capitaine Abdelrazakh Hamit Bahar du Tchad, qui a servi au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). La médaille porte le nom du Casque bleu sénégalais tombé au Rwanda 1994 après avoir sauvé d’innombrables vies. Il s’agit de la seconde fois que la médaille est décernée depuis que celle-ci a été remise à la famille du Capitaine Diagne en 2016.
Le Secrétaire général remettra par ailleurs le prix du « Militaire de l’année pour la défense de l’égalité des genres » à la Major Winnet Zharare, une officière de l’armée armée zimbabwéenne qui a servi au sein de la Mission des Nations Unies au Sudan du Sud. Créé en 2016, le « Prix du Militaire de l’année pour la défense de l’égalité des genres » décerné par les Nations Unies reconnaît le dévouement et les efforts d'un Casque bleu dans la promotion des principes de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité.
Dans un message à l’occasion de la Journée, le Secrétaire général a déclaré : « Aujourd'hui, nous honorons les plus d'un million de femmes et d'hommes qui ont servi dans les rangs des Casques bleus des Nations Unies depuis 1948. Nous rendons hommage aux près de 4 200 héros et héroïnes qui ont sacrifié leur vie pour défendre la paix. Et nous nous remémorons cette vérité séculaire : la paix ne peut jamais être tenue pour acquise. Elle est l’objectif ultime. Nous sommes profondément reconnaissants aux 87 000 civils, policiers et militaires qui, sous la bannière de l'ONU, oeuvrent aujourd’hui à asseoir la paix dans le monde ».
Le thème choisi cette année pour marquer la journée est « Ensemble pour la paix : le partenariat, clé du progrès ».
Selon le Secrétaire général, « Partout dans le monde, les Casques bleus travaillent main dans la main avec les États membres, la société civile, le personnel humanitaire, les médias, les populations qu'ils servent et bien d'autres, pour promouvoir la paix, protéger les civils, défendre les droits humains et l'état de droit et améliorer la vie de millions de personnes ».
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré : « Chaque jour, les Casques bleus de l'ONU oeuvrent à protéger les personnes vulnérables dans les situations politiques et sécuritaires les plus fragiles du monde. Les dangers auxquels ils sont confrontés sont plus grands que jamais, avec des tensions mondiales croissantes, des menaces toujours plus complexes allant des attentats terroristes au crime organisé et à l'utilisation d'engins explosifs improvisés, ainsi qu'une recrudescence de mésinformation et de désinformation contre nos missions et les populations que nous servons. Malgré ces défis, les Casques bleus persévèrent aux côtés de nos nombreux partenaires dans la poursuite collective de la paix. Aujourd'hui, nous les remercions pour leur formidable contribution et nous nous souvenons avec une grande tristesse de nos collègues qui ont fait le sacrifice ultime au service de la paix ».
La Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies a été établie par l'Assemblée générale en 2002 pour rendre hommage à tous les hommes et femmes servant dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU et pour honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la cause de la paix. L’Assemblée générale a proclamé le 29 mai Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, car c’est à cette date, en 1948, que la première mission onusienne de maintien de la paix - l’ONUST- a commencé ses opérations en Palestine.
Depuis lors, plus d'un million de femmes et d'hommes ont servi dans 72 opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Horaire de la cérémonie au siège de l’ONU, le 26 mai :
9h30 : Le Secrétaire général déposera une gerbe de fleurs en honneur aux Casques bleus décédés en mission devant le Mémorial des Casques bleus sur la pelouse nord du complexe de l’ONU. Seuls les photographes de l’ONU couvriront la cérémonie. Celle-ci ne sera pas retransmise en direct, mais sera disponible en ligne après la clôture de l’événement sur : https://media.un.org/
10h00 : Cérémonie de remise de la médaille Dag Hammarskjöld, du prix du Militaire des Nations Unies pour la défense de l’égalité des genres et de la médaille Capitaine Mbaye Diagne dans la salle du Conseil de tutelle retransmise en direct en ligne sur le site Web de l’ONU : http://webtv.un.org/
12h00 : Point de presse en direct du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, sur : http://webtv.un.org/
* * * *
Pour plus d’informations, veuillez contacter
M. Douglas Coffman, du Département de la communication globale-Tél./WhatsApp: +1 (917) 361-9923, courriel: coffmand@un.org; ou M. Hector Calderon, du Département des opérations de paix-Tél./ WhatsApp: +1 (917) 226-5219, courriel: hector.calderon@un.org
Visitez le site dédié à la Journée internationale des Casques bleus:
https://www.un.org/fr/observances/peacekeepers-day ou le site du Département des Opérations de Paix : https://peacekeeping.un.org/fr
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Communiqué de presse
03 mai 2022
Journée Mondiale de la Liberté de la Presse - Message du Secrétaire général de l'ONU
Tout au long de la pandémie de COVID-19, de nombreux professionnels des médias ont été en première ligne, rendant compte de la situation de façon précise en s’appuyant sur la science pour informer les décideurs et sauver des vies. Parallèlement, les journalistes qui traitent les questions liées au climat, à la biodiversité et à la pollution ont réussi à appeler l’attention du monde entier sur cette triple crise planétaire.
Mais les menaces contre la liberté des journalistes et des professionnels des médias s’intensifient de jour en jour. Quel que soit le domaine – santé mondiale, crise climatique, corruption ou atteintes aux droits humains –, on politise toujours plus le travail de ces hommes et de ces femmes et on les presse de garder le silence de toutes parts.
Le numérique a démocratisé l’accès à l’information. Mais il a également fait naître des défis de taille.
Le modèle commercial de bon nombre de médias sociaux repose non pas sur l’amélioration de l’accès à des informations rigoureuses, mais sur la multiplication des réactions, ce qui signifie souvent provoquer l’indignation et propager des mensonges.
Les professionnels des médias travaillant dans les zones de guerre sont menacés non seulement par les bombes et les balles, mais aussi par les armes de la falsification et de la désinformation qui accompagnent la guerre moderne. Ils peuvent être pris pour cible en tant qu’ennemis, accusés d’espionnage, détenus ou tués, simplement pour avoir fait leur travail.
Le numérique facilite par ailleurs encore plus la censure. De nombreux journalistes et responsables de médias du monde entier risquent en permanence de voir leurs émissions et reportages devenir inaccessibles en ligne.
Et le numérique crée de nouveaux moyens d’oppression et d’abus. Les femmes journalistes sont tout particulièrement exposées au harcèlement et à la violence en ligne. L’UNESCO a établi que près de trois femmes sur quatre avaient subi des violences en ligne. Le piratage et la surveillance illégale empêchent également les journalistes de faire leur travail.
Les méthodes et les outils évoluent, mais l’objectif – discréditer les médias et dissimuler la vérité – ne change pas.
Les résultats sont eux aussi les mêmes : des personnes et des sociétés incapables de distinguer la réalité de la fiction, et qui peuvent être soumises à une manipulation effroyable.
Sans liberté de la presse, il n’y a pas de véritables sociétés démocratiques. Sans liberté de la presse, il n’y a pas de liberté.
L’ONU œuvre en faveur des journalistes et des professionnels des médias partout dans le monde. Il y a 10 ans, nous avons établi un plan d’action sur la sécurité des journalistes, afin de protéger les professionnels des médias et de mettre fin à l’impunité pour les crimes dont ils sont victimes.
En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, nous rendons hommage au travail essentiel des médias, qui confrontent le pouvoir à la vérité, dénoncent les mensonges et construisent des institutions et des sociétés fortes et résilientes.
Nous engageons les gouvernements, les médias et les entreprises du secteur technologique du monde entier à soutenir ces efforts cruciaux.
Je vous remercie.
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Communiqué de presse
08 mars 2022
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la journée internationale des femmes
Mais nous savons aussi que dans trop de domaines, les femmes voient leurs droits régresser.
Les femmes et les filles ont été éloignées des écoles et des lieux de travail par la pandémie.
Elles souffrent de la montée de la pauvreté et de la violence.
Elles assument la plus grande part du travail de soin dans le monde, un travail non rémunéré et pourtant essentiel.
Elles subissent violences et sévices, uniquement en raison de leur genre.
Partout, les femmes sont honteusement sous-représentées dans les sphères du pouvoir et les conseils d’administration.
Le thème de cette année nous rappelle aussi qu’elles sont les premières à subir les effets des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement.
Que cette Journée internationale des femmes marque un tournant : il est temps de faire avancer les choses pour toutes les femmes et toutes les filles.
En garantissant à chacune une éducation de qualité, qui lui permette de mener la vie qu’elle veut et de contribuer à un monde meilleur.
En investissant massivement dans l’accès des femmes à la formation et au travail décent.
En prenant des mesures radicales pour éliminer la violence fondée sur le genre.
En lançant des initiatives audacieuses pour protéger notre planète.
En garantissant un accès universel aux soins, pleinement intégré aux systèmes de protection sociale.
En adoptant des mesures ciblées, comme des quotas de genre, afin que nous puissions toutes et tous bénéficier des idées, de l’expérience et du leadership des femmes partout où les décisions sont prises.
L’inégalité de genre est par essence une question de pouvoir, car notre monde et notre culture sont dominés par les hommes. Il est temps d’inverser les rapports de force.
À l’ONU, nous avons atteint la parité dans les équipes dirigeantes du Siège et de nos bureaux du monde entier : cela nous permet de mieux remplir notre mission et de mieux représenter les communautés au service desquelles nous œuvrons.
Nous avons besoin de plus de femmes ministres de l’environnement, chefs d’entreprise, présidentes et premières ministres, qui puissent pousser les pays à s’attaquer réellement à la crise climatique, créer des emplois verts et construire un monde plus juste et plus durable.
L’après-pandémie ne saurait être caractérisé par un recul de l’égalité des genres.
L’heure est venue de faire avancer les droits des femmes.
Mobilisons-nous !
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Communiqué de presse
11 février 2022
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la journée internationale des femmes et des filles de science
Des obstacles structurels et sociétaux empêchent les femmes et les jeunes filles d’accéder aux sciences et de progresser dans ce domaine.
La pandémie de COVID-19 a encore accentué les inégalités entre les genres, pour des raisons comme la fermeture des écoles, la hausse des violences ou la charge accrue des soins à domicile.
Ces inégalités privent notre monde d’énormes talents et potentiels d’innovation inexploités. Nous avons besoin de perspectives féminines pour que la science et la technologie profitent à tous et toutes.
Nous pouvons – et nous devons – agir.
En adoptant des politiques qui remplissent les salles de classe de filles étudiant la technologie, la physique, l’ingénierie, les mathématiques.
En prenant des mesures ciblées pour garantir aux femmes la possibilité de se développer et de diriger dans les laboratoires, les institutions de recherche et les universités.
Avec la détermination de mettre fin à la discrimination et aux stéréotypes visant les femmes dans les sciences.
Et avec des efforts plus rigoureux pour ouvrir davantage de perspectives pour les femmes membres des minorités.
Tout cela est particulièrement important dans le domaine crucial de l’intelligence artificielle.
Il existe une corrélation directe entre le faible nombre de femmes travaillant dans le secteur de l’intelligence artificielle et les algorithmes absurdes qui véhiculent des stéréotypes de genre en traitant les hommes comme la norme et les femmes comme une exception.
Nous avons besoin de plus de femmes qui développent une intelligence artificielle qui soit véritablement au service de tous et toutes et qui œuvre en faveur de l’égalité des genres.
Nous devons également inverser les tendances qui empêchent les jeunes femmes scientifiques d’avancer dans des carrières qui nous aideraient à surmonter les crises climatiques et environnementales.
J’ai enseigné l’ingénierie. Je sais d’expérience que les jeunes femmes et les jeunes hommes ont les mêmes capacités et la même fascination pour la science, qu’ils débordent d’idées et sont prêts à faire progresser notre monde.
Nous devons veiller à ce qu’ils aient accès aux mêmes possibilités d’apprentissage et de travail sur un pied d’égalité.
En cette Journée internationale des femmes et des filles de science, j’appelle chacun et chacune à créer un environnement dans lequel les femmes peuvent réaliser leur véritable potentiel et dans lequel les filles d’aujourd’hui deviennent les scientifiques et les inventeuses de premier plan de demain, façonnant ainsi un avenir équitable et durable pour tous et toutes.
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Communiqué de presse
01 février 2022
L’Union européenne et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés signent un projet de 8 millions d’euros de protection et d’assistance de 60.000 rapatriés burundais
« Le HCR apprécie énormément la contribution de l’Union européenne qui vient renforcer la relation privilégiée entre le HCR et un de ses partenaires les plus importants. Nous espérons que cette contribution sera un catalyseur pour attirer d’autres soutiens et permettre au HCR et à ses partenaires de répondre aux grands besoins humanitaires découlant du rapatriement et favorisant une solution durable pour les rapatriés burundais », a dit Abdul Karim Ghoul, Représentant du HCR au Burundi.
Ce financement de l’Union européenne contribuera aux activités du HCR concernant le suivi de protection des rapatriés dans les zones de retour, la fourniture d’abris durables aux plus vulnérables, l’amélioration des centres de transit, la distribution des articles de première nécessité, les soins médicaux, le transport, l’enregistrement et la documentation.
« Cet appui de l’Union européenne permettra de créer les conditions propices pour un retour des rapatriés dans la sécurité et la dignité, et contribuera à leur réintégration durable, en plus du soutien apporté aux communautés locales », dit Claude Bochu, Ambassadeur de l’Union européenne au Burundi.
L’Union européenne est un partenaire important du HCR dans sa mission de protection et d’assistance aux réfugiés au Burundi et dans le monde. Le projet co-financé par l’Union européenne bénéficiera à 60,000 rapatriés burundais. Depuis 2017, le HCR a facilité le rapatriement volontaire de 187.698 réfugiés burundais principalement en provenance de la Tanzanie, du Rwanda et de l’Ouganda mais aussi du Kenya.
Par ailleurs, l’Ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, et le Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Burundi visitent le 1er février le camp de Musasa regroupant des réfugiés congolais et dans lequel l’Union européenne soutient des activités de protection, d’énergie renouvelable et de cohésion sociale entre les réfugiés et les communautés hôtes burundaises. Ces activités s’inscrivent dans le cadre de 2 projets financés par l’Union européenne « Protection, santé et autonomisation des réfugiés au Burundi » (2.5 millions d’euros, soit 5 milliards de BIF) et « Umuco w’iterambere (2.1 millions d’euros, soit 4.7 milliards de BIF) qui, depuis novembre 2020, ciblent les réfugiés urbains et les réfugiés dans les 5 camps ainsi que les communautés hôtes.
Contact Presse
Tony Nsabimana, Attaché Presse et Information à la Délégation de l’Union européenne au Burundi
Tél: +257 22 20 22 54 - Courriel : tony.nsabimana@eeas.europa.eu
Bernard Ntwari, Administrateur Assistant aux Communications et à l’information publique HCR Burundi
Tél. +257 79 918902 - Courriel : ntwarib@unhcr.org
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