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Communiqué de presse
09 août 2022
Journée Internationale des Peuples Autochtones - Message du Secrétaire général de l’ONU
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Histoire
05 août 2022
Lancement de la première édition de la Campagne « Semaine Santé Mère-Enfant 2022 »
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Histoire
25 juillet 2022
Plan cadre de coopération: Les Nations Unies consultent les universités
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Les objectifs de développement durable au Burundi
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Burundi:
Histoire
05 août 2022
Lancement de la première édition de la Campagne « Semaine Santé Mère-Enfant 2022 »
La première édition de la campagne « Semaine Santé Mère-Enfant 2022 », a été lancé le mercredi 7 juillet dans la province de Ruyigi, sous le haut Patronage de son Excellence la Première Dame de la République du Burundi, Mme Angeline NDAYISHIMIYE ; en compagnie du Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA, du Gouverneur de la province de Ruyigi et de représentants de différentes organisations partenaires dont, entre autres, les Représentants de l’OMS et de l’UNICEF au Burundi.
Organisée au Burundi depuis l’année 2002, la Semaine de la Santé Mère & Enfant se tient deux fois l’année et a pour but de contribuer à la réduction de la morbi-mortalité maternelle et infantile. Elle est une opportunité d’offrir aux enfants et aux femmes un paquet d'interventions à haut impact pour la survie de l’enfant et le bien-être des femmes enceintes et allaitantes.
En signe du lancement de cette Campagne, la Première Dame S.E Angeline Ndayishimiye, le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, Dr Sylvie Nzeyimana et le représentant de l’OMS au Burundi, Mr Xavier Crespin, ont, tour à tour, donné aux enfants de 6 à 59 mois, la vitamine A pour la prévention de la cécité et la contribution au fonctionnement normal du système immunitaire. Les enfants de 1 à 14 ans et les femmes enceintes (2ème et 3ème trimestre de la grossesse), ont, quant à eux, été déparasités à l’albendazole pour la prévention des verminoses.
La Première Dame de la République du Burundi, Mme Angeline NDAYISHIMIYE a profité de ce cadre pour appeler les parents à prendre à cœur cette campagne. « Le gouvernement du Burundi a placé le développement de la santé mère-enfant parmi ses priorités. Sur ce, on exhorte tous les burundais à répondre massivement à cette campagne que nous venons de lancer, afin qu’aucun enfant ou maman concerné par cette campagne ne soit laissé derrière », a dit la Première Dame de la République du Burundi, Mme Angeline NDAYISHIMIYE.
Elle a rappelé que les interventions classiques du paquet de cette campagne, organisée deux fois par an, depuis l’an 2002, sont en train d’être intégrées dans les activités de routine des structures sanitaires. Désormais, a-t-elle expliqué, les enfants recevront leur dose de vitamine A et d’Albedanzole des formations sanitaires ou des agents de santé communautaire de leur âge. Ce plan a déjà commencé dans certaines provinces.
Au nom du système des Nations Unies et des autres partenaires techniques et financiers du Burundi, le Représentant de l’OMS a salué la volonté du Gouvernement du Burundi d’intégrer les interventions classiques du paquet dans les activités de routine dans le cadre de la pérennisation des acquis. « Nous sommes persuadés que les résultats de la recherche opérationnelle sur l’intégration de la supplémentation en vitamine A dans la routine qui est en cours dans les provinces de Karusi, Kirundo et Bujumbura Mairie donneront des orientations qui permettront de continuer à offrir aux enfants ces interventions à haut impact à travers les activités de tous les jours dans chaque structure de santé », a-t-il ajouté.
En effet, une recherche opérationnelle visant à explorer et tester les stratégies d’intégration en routine des interventions du paquet de la campagne SSME, est en marche dans les provinces de Kirundo, Karusi et la Mairie de Bujumbura, avec leurs districts respectifs.
Durant trois jours, du 6 au 8 Juillet 2022, un paquet d’interventions à haut impact pour la survie de l’enfant et le bien -être de la femme enceinte a été fourni par les prestataires de soins au niveau des centres de santé et des sites avancés dans les coins les plus reculés. Le paquet incluait la supplémentation en vitamine A pour les enfants de 6-59 mois, le déparasitage à l’Albendazole pour les enfants de 1-14 ans, le déparasitage à l’albendazole pour les femmes enceintes au 2ème et 3ème trimestre de grossesse et la sensibilisation des populations sur la prévention de la pandémie de la COVID-19 et la continuité des services dans le contexte de la COVID-19.
La distribution des intrants dans les écoles a été anticipé dans le but d’atteindre les enfants scolarisés avant la clôture de l’année scolaire.
Cette édition de la Semaine Sante Mère-Enfant est soutenue principalement par l’UNICEF, GAVI, l’OMS et le Gouvernement du Canada.
Dans toutes les actions et partenariats qu’elle entretient, l’UNICEF promeut les droits et le bien-être de l’enfant et fournit un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés où qu’ils soient
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Histoire
25 juillet 2022
Plan cadre de coopération: Les Nations Unies consultent les universités
Tenues sous l’égide de l’Ambassadeur Isaïe Kubwayo, représentant le ministre des Affaires étrangères et de coopération au développement et M. Damien Mama, Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, ces assises ont vu la participation du corps universitaire : recteurs, enseignants et étudiants venus d’une quinzaine d’universités publiques et privées.
Le but de cette consultation, était d’échanger sur les multiples et différents défis du système éducatif burundais en général et de l’enseignement supérieur en particulier et de proposer des solutions qui pourraient être apportées à travers le Plan cadre de Coopération des Nations Unies pour le développement durable. Pour l’ambassadeur Isaïe Kubwayo, ces échanges viennent à point nommé, au moment où le gouvernement burundais consent beaucoup d’effort dans l’amélioration du système éducatif tel que démontré à travers les Etats généraux de l’éducation, organisés le 14 juin 2022. “Faire preuve d’une participation active et allant dans le sens d’innover et rendre compétitif le système éducatif burundais” a invité M. Isaïe Kubwayo “afin de tirer le meilleur du nouveau plan cadre de coopération en matière d’éducation” a-t-il précisé.
Lors de son discours, M. Damien Mama a réaffirmé la volonté et l’engagement du système des Nations Unies de marcher avec toutes les parties prenantes au développement du pays dans cet élan de coopération.
Le développement du capital humain, la responsabilité des experts du système éducatif
Rappelant le rôle essentiel des universités dans “l’atteinte de l’objectif d’une société burundaise plus prospère, plus inclusive et plus résiliente” le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies, M. Mama a indiqué que ces échanges sont une belle opportunité de porter les réflexions autour de l’amélioration du capital humain au Burundi. Monsieur Mama a encouragé le gouvernement burundais, un des rares pays africains consacrant depuis plusieurs années environ 20% de ses dépenses gouvernementales à l’éducation, à continuer dans cette voie pour que l’enseignement supérieur burundais produise des expertises adéquates, suffisantes pour le développement du pays et exportable vers la sous-région”. Il a exprimé le souhait de voir davantage renforcé le partenariat entre les universités et le système des Nations Unies pour délivrer des solutions nécessaires au développement durable.
Aller ensemble vers la résolution des aspirations
M. Yves Ndayikunda, Recteur de l’université Lumière de Bujumbura, s’exprimant au nom des universités présentes, a salué la démarche du Système des Nations Unies de tenir en compte les aspirations de toutes les couches de la population burundaise, dans l’élaboration de son Plan cadre de Coopération. Il a incité le système des Nations Unies à prendre davantage en compte les réflexions des universités et à accorder de plus en plus de chance à la jeunesse estudiantine dans sa quête d’application des savoirs et enseignements reçus.
Au cours des discussions, des réflexions, des suggestions et recommandations ont été émises sur les solutions à apporter pour l’impulsion d’un développement holistique du système éducatif burundais en général et de l’enseignement supérieur en particulier.
Il est important de rappeler que cette consultation s’inscrit dans une nouvelle dynamique de partenariat à travers des séries de consultations, dans le but de l’élaboration du Plan cadre des Nations Unies pour le développement durable.
Le Plan cadre de Coopération qui repose sur les résultats d’une analyse de la situation du pays et de ses priorités en matière de développement, décrit l’appui collectif que le système des Nations Unies proposer d’apporter au Burundi, pour l’aidera à réaliser ses priorités dans la mise en œuvre du Plan National de Développement et des objectifs de développement durable.
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Histoire
22 avril 2022
A Gatumba, un poste de soins de santé avancé pour le salut des malades des camps des déplacés
Au poste de soins de santé de Kinyinya II, Francine, Sonia et Pascaline sont en attente de leur tour pour se faire consulter. C’est le matin et il y a déjà une certaine affluence. « Nous recevons en moyenne entre 50, 60 et 80 personnes par jour et parmi eux il y a beaucoup d’enfants » nous explique Angeline Iradukunda, Responsable des prestations de soins au site de Kinyinya II.
Le site a été mis en place en septembre 2020 sous la coordination du Ministère de la Santé, avec l’appui de l’UNICEF grâce au Fonds Sida et MSF. En effet, grâce au fonds Suédois, UNICEF a réhabilité le poste de soins de santé et fourni quelques intrants, notamment des médicaments essentiels, matériels et équipements de santé à travers les kits IEHK* « Tout ce qui est ici dans ce point de santé a été réalisé avec le Ministère de la Santé, en collaboration avec MSF, UNICEF. L’UNICEF a appuyé également la formation et le déplacement du personnel affecté ici à Kinyinya II » témoigne le Dr Jean -Paul Ndayishimiye, médecin chef de district Isaré. Le poste avancé de soins santé de Sobel a également bénéficié des mêmes prestations.
Sonia, 20 ans et sa fille Blancheline, 3 ans, est venue consulter. Blancheline va bien. Elles vivent dans le camp de déplacés depuis deux ans maintenant « j’ai personnellement beaucoup bénéficié de la mise en place de ce poste de soins de santé, car je tombe souvent malade. Quand je viens ici, on m’accueille bien et l’on prend soin de moi ».
Pour Francine, 28 ans, coiffeuse et son fils de 12 ans, c’est toute une autre histoire. Francine ne vit dans le camp que depuis quelques mois (juillet 2021). Au début des inondations, elle a eu la chance d’être hébergée pendant un bon moment par une famille. Les conditions s’améliorant, Francine peut donc retourner chez elle, sauf qu’en 2021, une deuxième inondation frappe sa maison. Là, elle perd tout et vit désormais au camp de déplacés. Dans le camp, elle continue son activité de coiffeuse moyennant quelques francs burundais. « Aujourd’hui c’est mon fils qui est malade, et, à chaque fois que je viens ici, ils(les infirmiers) le consultent et lui donnent des médicaments. Cela constitue un grand soulagement pour moi ».
Quant à Pascaline, 54 ans, elle a fait des allers-retours dans les camps des déplacés. En effet, elle a vécu dans les camps de déplacés un moment, avant de regagner son domicile. Malheureusement sa maison ne survivra pas à la deuxième vague d’inondations. Elle est donc revenue vivre dans le camp de déplacés. Elle a perdu son mari il y a 5 ans, et vit maintenant seule. Ce matin, elle est venue se faire consulter. « Avant les inondations, je vivais dans ma maison et je gérais un petit commerce de légumes. Après les inondations, je n’avais plus les moyens de continuer mes activités et, aujourd’hui, je vis dans le camp ».
Le poste de soins de santé est régulièrement ravitaillé en médicaments essentiels contre le paludisme, les parasitoses, gastroentérite, les infections respiratoires aigües etc, par le district sanitaire d’Isaré grâce l’appui de l’UNICEF et autres partenaires . « Pour le palu, le ministère a disponibilisé les intrants, nous avons vraiment tout ce qu’il faut. C’est la maladie pour laquelle les patients du site consultent le plus et ça tue beaucoup » précise le Dr Jean -Paul Ndayishimiye.
Pour les cas compliqués ou les maladies graves, les patients sont référés vers les hôpitaux pour une meilleure prise en charge.
Au Poste de soins de Kinyinya II à Gatumba, c’est déjà la fin des consultations et le personnel est satisfait d’avoir pu servir tous les malades qui se sont présentés aujourd’hui, car demain est un autre jour ….
Pour l’appui à la réponse des inondations de Gatumba, le fonds a permis la prise en charge de 18,415 cas maladie en 2021 dont 5243 enfants de moins de 5 ans.
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Histoire
05 mai 2022
Aider les rapatriés burundais à se construire un avenir plus prospère et stable
(Tura, mars 2022) - Poussant son précieux vélo sur les sentiers fissurés de la colline Tura , dans la province de Muyinga, Anicet rayonne de fierté devant un décor vert et rouge vibrant de plantations de bananes abondantes et de huttes en terre.
Il retrace l'histoire de sa réintégration, de sa vie de réfugié en Tanzanie à son retour au Burundi - un voyage soutenu par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le gouvernement du Burundi et leurs partenaires.
"Pendant l'instabilité politique de 2015, parallèlement à l'insécurité physique, il y avait une pénurie de nourriture [dans la communauté], alors ma famille et moi avons quitté le Burundi pour chercher la sécurité et quelque chose à manger", dit-il.
Fuyant le conflit et l'instabilité socio-économique qui en découle, Anicet a rapidement expérimenté la dureté de la vie de réfugié.
Sans terre à lui, pendant trois ans, le fier agriculteur a vécu dans des conditions difficiles tout en travaillant dans les fermes des autres pour survivre. Finalement, en 2018, la nouvelle d'un environnement plus paisible dans son pays a poussé ce père de trois enfants et sa femme à revenir - cette fois en tant que rapatriés, dans leur Burundi natal.
"J'étais tellement heureux de revenir dans mon pays natal", dit-il, “ [même si] les moyens de subsistance d'un rapatrié ne sont pas toujours faciles."
La famille a bénéficié du programme de retour volontaire assisté du HCR. Le HCR aide les rapatriés comme Anicet en assurant le transport jusqu’à leur commune de retour, en leur fournissant trois mois de rations alimentaires - fournies par le Programme alimentaire mondial (PAM) - des articles ménagers, comprenant des seaux, du savon, des matelas, des couvertures, des moustiquaires, des bâches en plastique et des ustensiles de cuisine, ainsi qu'une allocation en espèces de 150 dollars US par adulte et 75 dollars US par enfant.
Néanmoins, sans terre ni source de revenus, Anicet, comme des dizaines de milliers d'autres personnes rapatriées, a dû faire face au défi de la réintégration dans sa communauté.
"Avec un peu d'argent que j'ai obtenu d'un mécanisme de microfinance communautaire, j'ai essayé d'ouvrir un commerce de poissons, mais cela a échoué", dit-il. Le temps passant et les conditions de vie ne s'améliorant pas, Anicet, lassé, a recommencé à envisager la vie de réfugié.
Les rapatriés et leurs communautés d'origine, qui ne disposent souvent pas d’infrastructures sociales et économiques nécessaires pour soutenir les retours, ont besoin d'un soutien plus important. Les difficultés de réintégration rencontrées englobent l'accès limité aux documents d'état civil, à la terre et au logement, à l’éducation, aux soins de santé ainsi qu'aux moyens de subsistance. Les communautés des zones de retour, qui comptent parmi les plus pauvres du pays, sont confrontées aux mêmes difficultés.
Odette Nibitanga, mère de trois enfants, nourrit sa famille en vendant des tomates et des oignons au marché de Kayogoro. La jeune femme de 27 ans gagne environ 500 francs burundais par jour (~ 0,25 dollar). Elle a utilisé l'allocation en espèces que lui a accordée le HCR à son retour pour remettre sa famille sur pied, mais l'argent s'est rapidement épuisé.
"Je n'ai pas les moyens de construire une maison. Nous avons besoin de plus de soutien", dit-elle désespérément.
Soutenir la réintégration à long terme
Les réfugiés qui retournent dans leur pays d'origine le font souvent en courant des risques élevés et sans perspective de revenu stable - un élément clé du processus de réintégration. Par conséquent, le retour dans des communautés où les ressources sont déjà rares peut causer une pression et créer des tensions avec la population locale, ce qui peut conduire à des conflits sociaux entre les rapatriés et leurs communautés de retour.
Même si le paquet retour fourni par le HCR et le PAM couvre à peine les besoins des trois premiers mois d'un rapatrié, il génère parfois des tensions entre les rapatriés et les communautés de retour, qui, en plus de craindre une compétition croissante pour les ressources limitées, l’emploi et les services sociaux/publics, se sentent parfois négligés par la communauté humanitaire et développent des griefs. Cette situation menace la cohésion sociale, augmentant le ressentiment parfois dirigé contre les rapatriés.
Avec une stabilité accrue au Burundi, le HCR prévoit que les retours vont augmenter, avec 70 000 réfugiés burundais attendus pour 2022. A défaut d’investissements significatifs dans les activités de réintégration ne sont pas réalisés, le retour volontaire, au lieu d'être une solution durable, pourrait susciter des tensions intercommunautaires et conduire à des déplacements secondaires. C'est pourquoi le HCR, l'OIM et d'autres partenaires humanitaires et de développement unissent leurs efforts à ceux du gouvernement du Burundi pour lever des fonds et renforcer la durabilité de la réintégration, tout en favorisant le développement local. L'OIM y parvient en organisant des dialogues communautaires, en mettant en œuvre des Projets à Impact Rapide (QIP) et en organisant des activités de cohésion sociale.
Pendant les sessions de dialogues communautaires, l'OIM réunit les rapatriés, les membres de la communauté de retour et les personnes déplacées internes (PDI) pour discuter et décider d'une infrastructure critique qu'ils aimeraient construire : Les QIPs.
Les QIP sont conçus pour amortir le double choc de l'instabilité et de la pauvreté, tout en offrant aux bénéficiaires l'espoir d'une vie décente à long terme. Ils servent également à réduire le risque de conflit social, en offrant des opportunités aux communautés.
Alva Fredman Klockar, chef de projet au sein du département de transition et de rétablissement de l'OIM, affirme que des liens sociaux plus forts en découlent. "Lorsque les rapatriés, les déplacés internes et les membres de la communauté de retour se réunissent pour décider des infrastructures publiques à réhabiliter, cela renforce les liens sociaux entre les différents groupes, leur donne l'occasion de gagner un revenu et contribue au bien commun de la communauté."
Anicet a bénéficié de l'un de ces QIPs. Comme des milliers d'autres avant lui, il a bénéficié du système "Argent contre travail" qui constitue l'épine dorsale des QIP – qui consiste à rémunérer les travaux communautaires. Anicet a utilisé les fonds du programme "Argent contre travail" pour investir dans le bétail, puis a relancé son commerce de poissons.
"Après avoir acheté mon bétail, j'ai travaillé très dur, en allant tous les jours à la rivière pour acheter du poisson et mon capital a commencé à augmenter. Avec l'argent que j'ai gagné, j'ai ensuite acheté un vélo. Cela m'a permis de ramener encore plus de poissons [à vendre] de la rivière ", dit-il.
Avec les fonds qu'il a gagnés grâce à l'OIM et le paquet retour fourni par le HCR et le PAM, ce père déterminé a décidé de rester au Burundi plutôt que de retourner une fois de plus en exil. Cependant, en raison principalement d'un manque de financement, tous les rapatriés ne reçoivent pas le soutien dont ils ont besoin pour réaliser une réintégration socio-économique durable.
Préparer l'avenir
Le HCR estime que quelque 300 000 réfugiés burundais sont toujours en exil. Nombre d'entre eux envisagent de rentrer chez eux, incités par un climat de plus en plus stable. 190 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux au cours de la période allant de septembre 2017 à Mars 2021. Parmi eux, pour la seule année 2021, plus de 65 000 sont rentrés dans le cadre du programme de rapatriement facilité par le HCR, mené en étroite coordination avec le gouvernement du Burundi et de multiples partenaires.
La question qui demeure est la suivante : comment les provinces à fort retour peuvent-elles accueillir les citoyens qui souhaitent rentrer chez eux sans exercer une pression excessive sur un système socioéconomique déjà fragile ?
Michel Ndururutse, membre de l'administration locale de Tura, pense que les QIPs font partie de la solution. "La population est très contente du travail effectué par l'OIM. Cela crée un changement durable car les gens bénéficient des effets à long terme de ces projets", dit-il.
Belise, une rapatriée de Tanzanie de 21 ans, partage ce point de vue : "Avec l'argent que j'ai gagné en construisant les deux salles de classe de notre communauté, j'ai pu acheter du bétail qui a contribué à stabiliser la vie de ma famille. De plus, je suis très fière d'avoir participé à la construction de l'école", déclare-t-elle.
Belise explique que grâce à son implication dans le projet de construction de l'école, sa famille est connectée à ses voisins. Bientôt, ajoute-t-elle, sa fille de quatre ans ira à l'école dans les mêmes salles de classe qu'elle a aidé à construire.
Le programme de réintégration de l'OIM ne cherche pas seulement à promouvoir la cohésion entre communautés dans les zones de retour, mais il vise à fournir aux communautés les moyens de façonner leur avenir pour qu'il soit plus prospère et plus stable.
Poussant son vélo à travers le village, Anicet déclare : " tout ce que j'ai maintenant, je le dois au soutien que j'ai reçu. Avant cela, j'étais prêt à retourner en Tanzanie. Cette aide m'a permis de rester".
L'histoire d'Anicet est un exemple éclatant d'une réintégration réussie, néanmoins, les besoins restent importants et les ressources sont rares.
"Conjointement avec nos partenaires des Nations Unies et du développement, le HCR, l'OIM et d'autres acteurs humanitaires font de leur mieux pour aider les rapatriés à mieux s'intégrer dans leur communauté, mais le travail est énorme et les défis sont nombreux ! Ils ne peuvent être réintégrés avec succès que grâce aux efforts conjoints et à l'étroite collaboration du gouvernement du Burundi ainsi que de tous les acteurs humanitaires et du développement, couplés à un engagement fort et à un soutien significatif de la communauté des donateurs", a déclaré Abdul Karim Ghoul, le Représentant du HCR au Burundi.
Le plan conjoint de réponse au rapatriement et à la réintégration (JRRRP) - un processus dirigé par le gouvernement qui guide le rapatriement - nécessitait 104 millions de dollars US et n'a été financé qu'à hauteur de 21 % en 2021. Les agences des Nations Unies et les ONG impliquées dans le JRRRP ont donc eu des difficultés à fournir une réponse globale.
Le HCR, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l'OIM et les autres partenaires du JRRRP ont besoin de plus de soutien de la part des donateurs et des parties prenantes pour s'assurer que les réfugiés burundais sont en mesure de se réintégrer durablement au sein de leurs communautés. Faute de quoi, les rapatriés n'auront d'autre choix que de se déplacer à nouveau.
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Histoire
15 mars 2022
Journée internationale de la femme au Burundi
Sous le haut patronage du Président de la République du Burundi, SE Evariste Ndayishimiye, le Burundi a célébré, le 8 mars 2022, la journée internationale de la femme sous le thème national : ‘’les femmes au centre du développement agricole et de la protection de l’environnement’’. Un thème qui, selon la Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Imelde Sabushimike, a été choisi dans le but d’encourager les femmes burundaises à redoubler d’efforts dans leur contribution au développement agricole et la protection de l’environnement. Mais, dit-elle, ‘’le développement Agricole ne pourra pas être une réalité si les principaux acteurs de ces secteurs ne sont pas à la place qu’il faut’’. Raison pour laquelle elle a appelé tous les intervenants dans ce secteur de s’assurer que la femme y est représentée et joue pleinement son rôle, notamment dans les domaines de la recherche agricole, de la production des semences sélectionnées, la création d’industries alimentaires et des produits phytosanitaires, etc.
Au nom de toutes les agences du Système des Nations Unies, le Coordinateur Résident Damien Mama, a attiré l’attention sur l’importance de rendre plus résilients les systèmes de production et de consommation, où les femmes jouent un rôle central. Il a rappelé le rôle incontournable de la femme dans le développement socio-économique et socioéconomique et remercié le Chef de l’état pour les multiples initiatives en faveur de l’autonomisation de la femme, en citant notamment, la récente mise en place de la Banque d’Investissement et de Développement pour les Femmes (BIDF). ‘’C’est un meilleur moyen de renforcer le pouvoir économique et l’autonomisation des femmes dans ce pays’’, a-t-il ajouté. Il a réitéré l’engagement sans équivoque des Nations Unies en faveur de l’égalité homme-femme et la prise en compte du genre dans les programmes de lutte contre le changement climatique. En langue Kirundi, Damien Mama a, en outre, appelé les femmes burundaises à travailler main dans la main avec les hommes pour réaliser l’égalité des sexes. ‘’Je sais que c’est aussi le vœux le plus cher des dirigeants de ce pays’’ a-t-il martelé.
Le Chef de l'Etat, SE Evariste Ndayishimiye, a souhaité que cette journée de la femme soit un moment de célébrer la femme burundaise qui, selon lui, a déjà démontré sa bravoure, à bien des égards. Il a invité tout un chacun à soutenir les femmes, mais sans s’écarter des bonnes pratiques et valeurs ancestrales burundaises qui ont toujours accordé une place de choix à la femme. ‘’ A l’époque précolonial, ce sont les femmes qui choisissaient l’héritier du trône, au moment où, sous d’autres cieux, les femmes manifestaient encore pour avoir le droit de vote’’, a expliqué le Président de la République. Il a mis en garde les hommes auteurs de violences domestiques, les polygames, mais aussi les femmes briseuses de foyers. Il leur a conseillé d’arrêter immédiatement ce genre de comportement ‘’indigne et illégale’’, au risque d’encourir des sanctions proportionnelles. Il a ensuite émis le souhait que des ‘’bureaux genre’’ soient mis en place dans tous les ministères avec pour mission de s’assurer de la prise en compte du genre dans les programmes, plans et politiques sectoriels.
Le Président Evariste Ndayishimiye n’a pas manqué d’effleurer l’épineuse question de droit à la succession des femmes burundaise ; domaines toujours régis par le droit coutumier et en vertu d’un système traditionnel patriarcal et patrilinéaire. Il a relancé le débat, en chargeant le nouveau bureau élu du Forum National des Femmes (FNF), de réfléchir et diriger le débat sur la question.
Les cérémonies, qui se sont déroulées au stade Ivyizigiro de la province Rumonge, ont été rehaussées par la présence des hautes autorités du pays, dont la Première Dame du Burundi, SE Angeline Ndayishimiye, le Vice-Président de la République, SE Prosper Bazombanza, les anciennes premières dames du Burundi, plusieurs membres du gouvernement et du Bureau du parlement, les représentants du Système des Nations Unies et du corps diplomatique et consulaire et plusieurs milliers de femmes et hommes de tous les secteurs de la vie du pays.
Après les cérémonies commémoratives, le Ministère de la Justice, avec l’appui d’ONU Femmes, a rendu visite aux femmes et filles emprisonnées à la prison de Murembwe. Occasion de leur remettre des kits de dignité et leur prodiguer des conseils quant aux comportements à adopter.
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Histoire
09 février 2022
Une plateforme pour valoriser les compétences féminines burundaises
Au Burundi, le manque ou la méconnaissance des compétences féminines dans différents domaines scientifiques et socioéconomiques ressortent parmi les grands défis identifiés dans l’évaluation des plans d’action des deux dernières politiques nationales genre. Ainsi, la prise en compte des femmes est souvent impactée négativement au motif que ces dernières ne disposeraient pas de prérequis scientifiques ou académiques pour occuper tel ou tel poste. Pourtant, les femmes burundaises disposent d’un cursus scientifique ou académique indéniable et ont déjà fait montre de leadership et de célébrité au niveau national et international.
Pour répondre à ces défis, le PNUD a appuyé le pays pour mettre en place une plateforme nationale des compétences féminines (https://www.umurundikazi.gov.bi) lancée le 25 janvier 2021 par Mme Angeline Ndayishimiye, première dame du Burundi et présidente de l’Office de la Première Dame pour le Développement au Burundi (OPDD).
Cette vitrine d’exposition et de promotion des compétences féminines a été réalisée par le Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre en collaboration avec le PNUD. Il va irradier ces compétences afin qu’elles soient connues, documentées et mise à contribution et contribuer à assurer un développement intégral de la femme et de la fille burundaises.
Mme Angeline Ndayishimiye a salué l’arrivée de cette plateforme qui vient mettre fin à la discrimination de la femme dans les secteurs techniques en arguant qu’il existe un petit nombre ou qu’il n’existe pas de femmes qualifiées dans tel ou tel domaine.
Elle a appelé les femmes et les filles à s’inscrire massivement pour faire connaitre leurs compétences, soulignant que le pays compte beaucoup de femmes capables dans tous les domaines touchant la vie du pays.
L’union fait la force, a dit Mme Angeline. Elle a invité les femmes à s’entraider pour performer leur savoir-faire et surtout à se liguer pour un meilleur partage de connaissances car la plateforme permettra d’identifier les compétences de ces femmes partout à travers le monde. Elle a également invité le secteur privé à recourir au même titre que le secteur public, aux compétences exposées sur cette plateforme.
M. Titus Osundina, représentant résident a.i du PNUD, a rappelé que la plateforme est une étape d’un long processus de réflexion et de conception sur les outils efficaces qui pourraient marquer la différence et apporter leur pierre au grand édifice de promotion du leadership féminin. Tout en félicitant le Burundi pour les grands progrès réalisés en matière des quotas constitutionnels dans les postes politiques, il a convié la femme et la fille burundaises à saisir cette opportunité qui lui est offerte pour aller au-delà de ces quotas. « la Constitution le dit très bien, il s’agit d’au moins 30%, mais pas d’au plus 30%, ce qui fait une grande différence ».
Il a insisté sur l’appropriation de la femme et fille burundaises de cet outil, ainsi que leur consentement à sortir de leur réserve pour mettre en exergue leur expertise, expérience et savoir-faire pour faire aboutir le processus. « Nous sommes à l’ère du numérique, il faut vivre avec son époque. La femme et la jeune fille burundaises doit apprendre à valoriser ses compétences, au lieu d’attendre qu’on se souvienne d’elle ou qu’on la remarque. Nous sommes à une époque où beaucoup de choses peuvent se faire et se décider en ligne, et la femme et jeune fille burundaises, même celle du milieu rural doit y arriver » a martelé Titus. Il a exhorté la ministre en charge des TICs à bien vouloir prendre en considération l’inclusion de la femme dans les efforts de promotion des TICs au Burundi.
Pour sa part, la Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Mme Imelde Sabushimike, cette plateforme est une réponse pour les décideurs et toutes les personnes qui travaillent pour un développement inclusif, car le développement humain durable demande la participation de tout le monde, hommes et femmes.
Tous les orateurs du jour ont noté la place qu’occupera la plateforme pour promouvoir le leadership féminin, la socialisation professionnelle entre les femmes via la possibilité d’échanges entre les paires, l’encadrement des plus jeunes par les plus expérimentées et l’incitation de jeunes filles à embrasser les filières de plus en plus réservés aux hommes jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui, beaucoup de burundaises sont entrain d’émerger dans ces secteurs dits « masculins » sans beaucoup de visibilité. La plateforme offrira un espace de visibilité afin d’encourager les plus jeunes à s’y affronter aussi. Enfin, l’outil pourra permettre de créer des espaces de cohésion, où les femmes pourront se rencontrer autour des sujets qui les rassemblent et viser un objectif commun, c’est-à-dire la promotion du leadership féminin, afin de mieux œuvrer pour le développement du Burundi et des Burundais, et surtout de la jeunesse Burundaise. Notons que la femme est le pilier de la famille, et partant du développement du pays.
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Histoire
09 décembre 2021
Génération Egalité : plus de 80 jeunes filles et garçons formés et sensibilisés pour faire progresser l’autonomisation économique des femmes et des filles au Burundi
Dans le cadre de la Campagne Génération Egalité, le bureau d’ONU Femmes au Burundi, en collaboration avec la Banque d’Investissement pour les jeunes (BIJE) a réuni, du 29 novembre au 1er décembre 2021 à Gitega, la capitale politique, plus de 80 jeunes filles et garçons, membres des coopératives, associations, entreprises, et du milieu universitaire, en provenance de toutes les provinces du pays, ainsi qu’une vingtaine d’agents de la Banque des jeunes, et des institutions de microfinance.
Il s’agissait de former le premier groupe, composé de jeunes, sur l’élaboration des plans d’affaires bancables et sur leur rôle pour faire progresser la réalisation des objectifs de Beijing, en mettant un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes et des filles pour la capitalisation de la paix au Burundi. Le deuxième groupe, constitué d’agents des institutions financières, a été formé sur la prise en compte du genre dans leurs politiques de financement des projets.
En effet, selon une enquête récemment réalisée par le Ministère de l’intérieur, près de 450 000 jeunes ayant fréquenté l’école sont en état de chômage. La création d’une banque des jeunes est venue pallier ce défi, en contribuant au financement des projets de développement économique initiés par les jeunes organisés en entreprises, en associations et en coopératives de droit burundais. Mais, le constat est que le nombre de filles et femmes bénéficiant de crédits auprès des établissements bancaires et de microfinance est très faible. D’où l’intérêt de cet atelier afin d’encourager les jeunes à créer et lancer leurs propres projets, et les sensibiliser pour qu’ils/elles s’engagent à promouvoir l’égalité de genres, l’autonomisation économique des femmes et des filles, pour la capitalisation de la paix au Burundi.
‘’Le gouvernement est conscient du rôle que doivent jouer les jeunes et les femmes dans le développement du pays’’ a rappelé Mr. Jean Claude Kanene, Assistant du Ministre en charge de la jeunesse, a l’ouverture de l’atelier, en faisant allusion à la mise en place de la banque d’investissement pour les jeunes (BIJE) et d’une banque d’investissement pour le développement des femmes.
‘’Saisissez toutes ces opportunités offertes par le gouvernement du Burundi et tirez-en profit’’ a conseillé aux jeunes la Représentante d’ONU Femmes au Burundi, Mme Jennet Kem en les appelant à avoir un esprit entrepreneurial, à être créatif, honnête et intègre. ‘’Ayez une vision claire pour vous-mêmes, votre communauté et le pays tout entier, et cherchez toujours inspiration auprès des plus expérimentés dans le domaine de l’entreprenariat ’’, a-t-elle martelé.
Grâce à des échanges riches et diversifiées, facilitées par des professionnels, des travaux de réflexion en groupe, et une visite guidée à la Banque d’Investissement pour les Jeunes (BIJE), les jeunes se sont prêtés à l’exercice d’élaboration de projets innovants, susceptibles de bénéficier d’un financement auprès des banques et institutions de microfinances.
Les jeunes ont ensuite été sensibilisés sur la Campagne ‘’Génération Egalité’’, et sur les Forums de Mexico et de Paris, qui ont permis de lancer une série d’actions concrètes, ambitieuses, et transformatrices, permettant d’engendrer des résultats immédiats et irréversibles sur le plan de l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’objectif de cette session de sensibilisation, qui fait suite à celle organisée en septembre 2021 à l’intention des organisations des femmes et des médias, avait pour but d’encourager ces jeunes à prendre des engagements concrets en faveur des droits des femmes et de leur autonomisation économique ; contribuant, ainsi à l’accélération de la mise en œuvre des engagements pris depuis la 4eme conférence des femmes à Beijing. Compte tenu des priorités nationales, un accent particulier a été mis sur l’autonomisation économique et le leadership des femmes pour la capitalisation de la paix au Burundi.
‘‘Je suis très heureuse d’avoir appris comment élaborer des plans d’affaires bancables et contribuer à l’autonomisation des femmes et des filles. Je remercie ONU Femmes et la BIJE qui ont initié cette formation.’’ S’est réjouie Elizabeth Itangishaka, de la Coopérative ‘’Tuzamurane. ‘’Nous allons être des Ambassadrices d’autres jeunes’’, s’est-elle engagée en parlant de promotion de l’entreprenariat féminin.
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Histoire
04 décembre 2021
‘’Orangeons le Burundi : Agissons immédiatement pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles’’
Un thème qui, selon Imelde Sabushimike, la Ministre en charge du genre, interpelle tout un chacun à jouer sa partition pour éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles dans l’immédiat. Les cérémonies de lancement de la Campagne se sont déroulées sous le haut patronage de SE Prosper Bazombanza, Vice-Président de la république du Burundi, le 25 novembre, à Muyinga.
La journée a mobilisé du monde, hommes, femmes, filles et garçons de tous les secteurs de la vie du pays, y compris le personnel du Système des Nations Unies. Occasion pour le Vice-Président, SE Prosper Bazombanza d’appeler les populations à dénoncer les auteurs des violences faites aux femmes et aux filles et de mettre en garde les autorités administratives et judiciaires corrompus, qui tentent toujours de régler à l'amiable les cas de violences faites aux femmes et aux filles. ‘’Les violences faites aux femmes et aux filles sont des dossiers pénaux’’ a-t-il rappelé. Il a, de ce fait, exhorté les juges à accélérer les procès en rapport avec les Violences faites aux femmes, et les différents ministères à mettre en œuvre la loi sur les Violences basées sur le genre. ‘’Nous sommes des serviteurs du peuple et non le contraire’’ a-t-il martelé. Il n’a pas manqué de saluer les appuis multiformes du système des Nations Unies au Gouvernement du Burundi, notamment à travers le Ministère des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre.
‘’La Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles est un cadre stratégique de mutualiser nos idées, nos forces et nos moyens pour influencer durablement les politiques, les budgets et tout ce qui permet d’éliminer les violences faites aux femmes et aux filles’’, a rappelé, de son côté, Damien Mama, Coordinateur Resident du Système des Nations Unies au Burundi, avant d’appeler à une action immédiate pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Damien Mama a réitéré l'engagement des Nations Unies à continuer à travailler avec le Gouvernement du Burundi pour amener les victimes à briser le silence, à créer un environnement protecteur et continuer à fournir l’assistance médicale et juridique, psychosociale, et matérielle aux victimes de ces violences aux victimes. Une promesse qui est venue comme une réponse à l’appel de la Ministre en charge du genre qui a appelé tous les acteurs dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à travailler en synergie pour prévenir et aider les victimes à retrouver leur dignité.
La cérémonie de lancement de la campagne des 16 jours s’est clôturée par la remise de certificats de reconnaissance aux femmes et hommes qui se sont distingués par leur bravoure, aussi bien dans la prévention des violences faites aux femmes et aux filles, que dans la défense et protection des victimes.
L’organisation de la cérémonie de célébration a été appuyée par ONU Femmes et UNFPA. Plusieurs représentants d’agences étaient également présents à la cérémonie.
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Communiqué de presse
08 août 2022
Journée Internationale des Peuples Autochtones - Message du Secrétaire général de l’ONU
Les femmes autochtones sont des gardiennes des savoirs touchant à la médecine et aux systèmes alimentaires traditionnels.
Elles sont des championnes des langues et des cultures autochtones.
Elles défendent l’environnement et les droits humains des peuples autochtones.
Pour construire un avenir équitable et durable où personne n’est laissé de côté, nous devons faire entendre la voix des femmes autochtones.
Les connaissances traditionnelles autochtones peuvent offrir des solutions à bon nombre de nos problèmes communs.
Lors de ma récente visite au Suriname, j’ai pu voir de mes propres yeux comment les peuples autochtones protègent leur forêt tropicale et sa riche biodiversité.
En cette Journée internationale, j’engage les États Membres à mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et à promouvoir les connaissances traditionnelles autochtones au service de toutes et tous.
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Communiqué de presse
15 juillet 2022
Journée Internationale Nelson Mandela - Message du Secrétaire général de l’ONU
Nelson Mandela a refermé les plaies de communautés entières et guidé des générations entières.
Pour nous tous, il reste un repère moral, une référence.
Madiba a parcouru le chemin vers la liberté et la dignité avec une détermination sans faille, mais aussi avec compassion et amour.
Il a montré que chacun et chacune d’entre nous peut et doit bâtir un avenir meilleur pour l’humanité tout entière.
L’ombre de la guerre assombrit notre présent, le monde est accablé par les urgences, souillé par le racisme, la discrimination, la pauvreté et les inégalités, et menacé par les catastrophes climatiques.
Puisse Nelson Mandela nous donner espoir et sa vision nous inspirer !
En ce jour et chaque jour, honorons la mémoire de Nelson Mandela par nos actes.
En dénonçant la haine et en défendant les droits humains.
En croyant profondément en l’humanité – riche de sa diversité, égale en dignité, unie et solidaire.
Et en édifiant ensemble un monde plus juste, plus bienveillant, plus prospère et plus durable pour tous les êtres humains.
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Communiqué de presse
06 juillet 2022
Journée Mondiale de la Population - Message du Secrétaire général de l'ONU
L’événement est l’occasion de célébrer notre diversité, de prendre conscience de notre commune humanité et de nous émerveiller des avancées en matière de santé qui ont permis d’allonger la durée de vie et d’abaisser sensiblement les taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile.
Il est, parallèlement, l’occasion de rappeler la responsabilité qui nous incombe en commun de prendre soin de notre planète et de réfléchir aux lacunes qui persistent dans le respect des engagements que nous avons pris les uns envers les autres.
Qu’il s’agisse du COVID-19, de la crise climatique, des guerres et conflits, des situations d’urgence humanitaire, de la faim ou de la pauvreté : tout concourt à mettre notre planète en péril.
Nous vivons, encore et toujours, dans un monde marqué par de profondes inégalités de genre, tandis que nous assistons à un regain des attaques visant les droits des femmes, notamment en ce qui concerne les services de santé essentiels. Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement demeurent la principale cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans.
Lorsqu’elle atteindra les huit milliards d’habitants, la planète franchira un cap numérique ; pour autant, notre préoccupation première doit, toujours, porter sur l’individu.
Dans le monde que nous nous employons à construire, huit milliards de personnes représentent huit milliards de chances de vivre dans la dignité et de s’épanouir.
Lorsque, dans nos actes, nous nous appuyons sur nos valeurs communes, nous contribuons à édifier notre avenir commun.
Œuvrons ensemble à plus d’égalité et de solidarité pour que notre planète soit en mesure de subvenir à nos besoins et à ceux des générations futures.
Protégeons les droits humains et la capacité de toutes et de tous de décider, au moment voulu, d’avoir des enfants ou, au contraire, d’y renoncer.
Enfin, renouvelons notre promesse de mettre en œuvre, dans son intégralité, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 afin d’édifier un avenir durable et inclusif pour les huit milliards que nous sommes, en ne laissant personne de côté.
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Communiqué de presse
20 juin 2022
Journée Mondiale des Réfugiés - Message du Secrétaire général de l’ONU
Aujourd’hui, la part de réfugiés dans la population mondiale atteint un niveau record.
La guerre en Ukraine a provoqué le déplacement de population le plus rapide et le plus important en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Si l’on ajoute à cela les femmes, les enfants et les hommes qui fuient les conflits ailleurs dans le monde, le nombre total de personnes déplacées de force a atteint les 100 millions. Bien sombre tableau, qui déshonore notre époque.
Cette année, la Journée mondiale des réfugiés est l’occasion d’affirmer un principe fondamental de notre humanité commune : chaque personne a le droit de chercher la sécurité – quels que soient son identité, son lieu d’origine ou le moment où elle est forcée de fuir.
Le droit international est sans appel :
le droit à l’asile est un droit humain fondamental.
Les personnes fuyant la violence ou les persécutions doivent pouvoir franchir les frontières en toute sécurité.
Elles ne doivent pas subir de discrimination aux frontières ni se voir refuser injustement le statut de réfugié ou l’asile pour des motifs fondés sur leur race, leur religion, leur genre ou leur pays d’origine.
Elles ne peuvent pas être contraintes à rentrer chez elles si leur vie ou leur liberté sont en danger.
Et comme chaque être humain, elles doivent être traitées avec respect.
Mais la sécurité n’est que le premier pas.
Une fois hors de danger, les réfugiés ont besoin de perspectives, de possibilités de se relever, d’apprendre, de travailler et de s’épanouir.
Ils doivent aussi pouvoir rentrer chez eux s’ils le souhaitent ou reconstruire leur vie ailleurs, dans la sécurité et la dignité.
Dans le monde entier, les réfugiés apportent un renouveau à leurs communautés d’accueil, contribuent à leur prospérité et y créent une riche diversité culturelle.
La protection des réfugiés est de notre responsabilité commune.
Aujourd’hui, engageons-nous à faire davantage pour les réfugiés du monde entier – et pour les pays qui les accueillent alors qu’ils doivent eux-mêmes relever une myriade de défis.
Soyons solidaires.
Défendons l’intégrité du régime de protection internationale.
Et ne perdons jamais de vue notre humanité commune.
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Communiqué de presse
04 juin 2022
Journée Mondiale de l’Environnement - Message du Secrétaire général de l'ONU
Cette planète est notre unique demeure. Nous devons absolument préserver la pureté de son atmosphère, la richesse et la diversité de la vie sur Terre, ses écosystèmes et ses ressources limitées. Mais nous n’y parvenons pas. Nous en demandons trop à notre planète, afin de préserver des modes de vie qui ne sont pas durables. Les écosystèmes de la Terre ne peuvent pas nous fournir tout ce que nous attendons actuellement d’eux.
La Terre n’est pas la seule à en pâtir : nous en souffrons aussi. Une planète en bonne santé est indispensable, tant pour ses habitantes et habitants que pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable. Elle nous fournit de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments, régule le climat et nous protège des phénomènes météorologiques extrêmes. Il est essentiel de gérer judicieusement la nature et de garantir un accès équitable aux services qu’elle offre, notamment pour les personnes et les communautés les plus vulnérables.
Plus de 3 milliards de personnes souffrent de la dégradation des écosystèmes. La pollution cause près de 9 millions de décès prématurés chaque année. Plus d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître, pour beaucoup dans les décennies à venir.
Près de la moitié de l’humanité vit dans des zones où le climat pose un danger – ces personnes sont 15 fois plus susceptibles de mourir des effets des changements climatiques, tels que la chaleur extrême, les inondations et la sécheresse. Il y a une chance sur deux pour qu’au cours des cinq prochaines années, la hausse de la température moyenne mondiale dépasse la limite de 1,5 degré Celsius fixée par l’Accord de Paris. D’ici à 2050, le nombre de personnes déplacées chaque année par le dérèglement climatique pourrait dépasser 200 millions.
Il y a cinquante ans, les dirigeants du monde entier se sont réunis lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et se sont engagés à protéger la planète. Mais nous sommes loin d’avoir réussi. Nous ne pouvons plus ignorer les signaux d’alarme qui sonnent chaque jour un peu plus fort.
Les participants à la récente réunion Stockholm+50 sur l’environnement ont réaffirmé qu’il fallait une planète en bonne santé pour atteindre les 17 objectifs de développement durable. Chacun et chacune d’entre nous doit prendre ses responsabilités afin d’éviter une catastrophe due à la triple crise qui conjugue changements climatiques, pollution et perte de biodiversité.
Les gouvernements doivent de toute urgence donner la priorité à l’action climatique et à la protection de l’environnement en prenant des mesures politiques qui favorisent le progrès durable. C’est pourquoi j’ai formulé cinq recommandations concrètes visant à accélérer considérablement le passage aux énergies renouvelables partout dans le monde, notamment en mettant les technologies et les matières premières requises à la disposition de toutes et tous, en réduisant les formalités administratives, en redistribuant les subventions et en triplant les investissements.
Les entreprises doivent placer la durabilité au cœur de leurs décisions, pour le bien de l’humanité comme pour celui de leur chiffre d’affaires. Une planète saine est un prérequis pour l’immense majorité des industries sur Terre.
En tant qu’électeurs et consommateurs, chacun et chacune d’entre nous doit faire les choix qui comptent, qu’il s’agisse des politiques que nous soutenons, des aliments que nous consommons, des moyens de transport que nous choisissons ou des entreprises à qui nous donnons notre argent. Nous pouvons toutes et tous faire des choix respectueux de l’environnement qui contribueront au changement dont nous avons besoin.
Les femmes et les filles, en particulier, peuvent être de puissantes agentes de changement. Il faut qu’elles aient les moyens d’agir qu’elles participent à la prise de décisions à tous les niveaux. De même, le savoir des populations autochtones et les connaissances traditionnelles doivent être respectés et mis à profit pour protéger nos écosystèmes fragiles.
L’histoire montre bien ce dont nous sommes capables lorsque nous travaillons de concert et que nous donnons la priorité à la planète. Dans les années 1980, lorsque les scientifiques ont mis en garde contre un trou dans la couche d’ozone qui faisait la taille d’un continent et avait des effets mortels, les pays du monde entier se sont engagés à appliquer le Protocole de Montréal et à cesser progressivement d’utiliser les substances chimiques qui appauvrissaient la couche d’ozone.
Dans les années 1990, la convention de Bâle a rendu illégal le déversement de déchets toxiques dans les pays en développement. Enfin, l’année dernière, une initiative multilatérale a mis fin à la production d’essence au plomb, ce qui aura des effets bénéfiques pour notre santé et permettra d’éviter plus de 1,2 million de décès prématurés chaque année.
Cette année et l’année à venir seront l’occasion pour la communauté mondiale de démontrer une nouvelle fois que le multilatéralisme a le pouvoir de remédier aux crises environnementales imbriquées qui nous menacent, qu’il s’agisse de négocier la création d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité visant à arrêter la perte de biodiversité d’ici à 2030 ou de mettre en place un traité pour lutter contre la pollution plastique.
L’Organisation des Nations Unies s’engage à jouer un rôle moteur dans ces efforts de coopération au niveau mondial, car la seule solution viable est de vivre en accord avec la nature, et non d’essayer de la faire plier. Ensemble, faisons en sorte que notre planète puisse non seulement survivre, mais prospérer, car nous n’avons qu’une seule Terre.
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