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24 juin 2025
ONU80 : Nos réalisations doivent nous donner l’espoir d’un avenir meilleur
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Les objectifs de développement durable au Burundi
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Burundi:
Histoire
28 décembre 2023
Exposition « à la découverte des ODD »
Le Centre d'Information des Nations Unies au Burundi a organisé une exposition « à la découverte des ODD » à l’intention des jeunes étudiants des Universités de Bujumbura, en vue de les informer et les sensibiliser sur les Objectifs de développement durable (ODD). 17 stands d’information correspondant à 17 ODD ont été érigés pour expliquer au public en général et les centaines d’étudiants invités, les objectifs de développement durable et leurs cibles.
L’Agenda 2030 représente une feuille de route universelle qui permettra d’orienter l’avenir de la planète vers des sociétés durables, plus résilientes et inclusives engagées pour la paix, a indiqué le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies au Burundi, monsieur Abdou Dieng lors de son discours. Pour ce faire, le Burundi est appelé à accompagner son engagement à l’agenda 2030 d’une véritable volonté politique, d’une stratégie de mise en œuvre permettant d’évaluer les progrès réalisés vers l’atteinte des ODD, a-t-il précisé.
Pour y arriver, il est indispensable que les jeunes générations, en particulier les étudiants qui constituent la pépinière pour l’avenir de la nation prennent connaissance des Objectifs du Développement Durable. « L'atteinte des ODD ne saurait être possible sans l'implication des jeunes », a indiqué lors de son allocution, Desire Ndagijimana, Responsable du CINU, précisant que c’est dans ce contexte que le Centre d’Information des Nations Unies, dont l’une des missions est de réaliser des activités d’information, d’éducation et de sensibilisation aux ODD a organisé cette exposition « à la découverte des ODD ».
L'affluence des jeunes était grande dans le compound du Centre d’Information des Nations Unies, pour visiter les stands ODD. La présence massive des jeunes à cette exposition, témoigne de leur engouement pour découvrir les ODD et contribuer à leur mise en œuvre. « L'atteinte des ODD ne saurait être possible sans l'implication des jeunes », a indiqué lors de son allocution, Desire Ndagijimana, Responsable du CINU.
Des centaines d’étudiants ont par la suite participé à un dialogue avec le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Monsieur Abdou Dieng, lors de cette exposition ODD. Les échanges ont porté sur le processus ayant conduit les états membres de l’Onu à l’adoption de l’Agenda 2030 des ODD et le rôle de l’Onu dans le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre. Les jeunes ont également exprimé leur pessimisme quant à la possibilité pour le Burundi et pas mal d’autres pays de réaliser les ODD à l’horizon 2030.
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Histoire
19 septembre 2023
En prélude au Sommet de l'ONU sur les ODD, le Burundi élabore son Rapport à mi-parcours de la mise en œuvre de ces objectifs mondiaux
En préparation du Sommet des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable qui se déroule à New York du 18 et 19 septembre 2023, le PNUD Burundi a appuyé le gouvernement pour élaborer le Rapport à mi-parcours (2015 – 2023) de suivi de la mise en œuvre des ODD au Burundi.
Le rapport de mise en œuvre des ODD à mi-parcours au Burundi, élaboré avec l’appui du PNUD a été validé le 24 août 2023, en présence du Ministre des Finances, du Budget et de la Planification Economique, au terme d’un atelier de réflexion pour examiner les progrès accomplis, identifier les contraintes, tirer les leçons, et le cas échéant, réajuster les politiques et réorienter les programmes pour s’assurer que le Burundi est sur la trajectoire de l’atteinte des ODD à l’horizon 2030.
Conformément à la méthodologie recommandée au niveau international, ce rapport est le résultat d’une analyse intégrée et d’une consultation nationale générale, inclusive et participative des acteurs et partenaires du développement, incluant des représentants des différents groupes et couches de la société burundaise.
Le rapport sur les ODD 2023 du Burundi dresse un tableau réaliste de la situation et note les avancées significatives sur certaines cibles prioritaires en voie d’être atteintes, notamment dans le domaine de l’élimination de la faim, la santé, et l’éducation. D’autres sont sur la bonne voie mais connaissent un retard, pendant que d’autres sont hors de trajectoire d’atteinte. Malgré un contexte difficile qui a négativement impacté la mise en en œuvre de l’agenda 2030, notamment la pandémie COVID 19 et la Guerre Russo Ukrainienne, le contexte économique international complexe, changeant et incertain et des défis persistants au niveau national, plusieurs actions et efforts volontaristes de la part du Gouvernement avec l’appui des partenaires ont ainsi porté des fruits.
Le PNUD a constamment accompagné le gouvernement du Burundi dans toutes les étapes de mise en œuvre des ODD depuis leur adoption en 2015 par les Etats membres de l’Onu, dont le Burundi.
Dans un premier temps, le gouvernement du Burundi a effectué, avec l’appui du PNUD, l’exercice de priorisation des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD). Les 49 cibles et 101 indicateurs priorisés ont été intégrés dans la formulation du Plan National de Développement du Burundi (PND 2018-2027) en vue d’accélérer le développement durable et inclusif du pays et la transformation structurelle de son économie.
Dans un deuxième temps, le PNUD a appuyé le gouvernement du Burundi dans le processus de localisation des ODD, pour leur intégration dans les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC), en vue de s’assurer que le développement atteigne les plus vulnérables dans tous les coins du pays, pour ne laisser personne pour compte. Enfin, avec l’appui du PNUD, le gouvernement du Burundi a préparé le premier Rapport National Volontaire de suivi de la mise en œuvre des ODD en 2020 et le Rapport d’actualisation des indicateurs ODD en 2021.
Avec ce rapport, le PNUD accomplit son mandat d'intégrateur au sein du Système des Nations Unies, rôle visant à connecter et à fournir des services et plateformes favorisant la collaboration pour la réalisation les Objectifs de développement durable
Réunis au Sommet des Nations Unies sur les ODD à New York, les chefs d'État et de gouvernement évalueront l’état d’avancement de la mise en œuvre de l'Agenda 2030 et fourniront des orientations politiques de haut niveau en vue de l’accélération de la réalisation des objectifs convenus et surtout de transformer les économies.
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Histoire
04 septembre 2023
Le projet PRRPB clôture ses activités sur des marques de grandeur des populations bénéficiaires
« Tout est bien qui finit bien » dit-on, le Projet de Restauration et de Résilience des Paysages du Burundi (PRRPB) clôture ses activités le 30 septembre 2023 sur un gage de grandeur. Les populations bénéficiaires, l’appareil administratif, les services techniques du ministère de l’Environnement, Agriculture et Elevage, etc. sont unanimes sur la grande qualité des prestations fournies à près de 10 000 bénéficiaires et surtout les résultats atteints, comme traces indélébiles dans la zone d’intervention, par la composante Champs Ecoles des Producteurs – CEP – mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Financé par la Banque Mondiale, la composante CEP avait la délicate mission de contribuer à la limitation de la pression exercée sur les ressources naturelles par la forte densité de la population (plus de 370 hab/ km²) dans un contexte de changement climatique. La résilience de la population face aux nouvelles réalités climatiques était dans le viseur de la FAO dès le début de ses interventions en novembre 2020.
Au bout de 3 ans d’activités dans les communes de Buhinyuza en province Muyinga, et Isare en province Bujumbura, et 1 an dans la commune Matongo en province Kayanza, le projet PRRPB a de quoi être fier. Il est intervenu dans 31 collines dont Ntobwe, Gitaramuka, Gasave, Kiyange, Bunywana,Karehe, Nyaruhengeri, Kibimba, Muramba, Bugungu et Karongwe dans la commune de Buhinyuza ; Benga, Karunga, Kwigere, Gishingano, Caranka, Nyambuye, Rushubi, Rutegama, Nyakibande et Bibare dans la commune Isare ; et Rudehe, Mpemba, Bihunge, Munini, Nyarumanga, Bwisange, Nyakibingingo, Matongo et Muganza dans la commune de Kayanza où il a appuyé près de 10 000 agro-éleveurs.
Vulgarisation des bonnes pratiques agricoles et d’élevage
Deux tiers des 10 000 agro-éleveurs ont bénéficié des formations par apprentissage sur terrain des bonnes pratiques agricoles à travers les CEP. Les techniques apprises et appliquées par les membres et les non membres des groupes CEP sont notamment l’utilisation de semences sélectionnées, le semis en lignes le respect du calendrier cultural et des écartements, l’utilisation de la fumure organique, les techniques de tuteurage du haricot, l’analyse de l’agroécosystème-AESA et l’utilisation des bio pesticides contre les maladies et ravageurs des cultures et pour la conservation des récoltes.
Un tiers restant des membres des CEP qui s’étaient orientés dans l’élevage ont appris et pratiquent déjà, entre autres, les normes de construction des étables, respectent des normes d’alimentation, de la fabrication et le suivi de la reproduction. Le système d’alerte rapide fonctionne déjà.
Cela a été rendu possible par un réseau de formateurs internationaux et nationaux mis en place. 27maîtres formateurs nationaux, 400 facilitateurs endogènes et 50 facilitateurs externes ont été mobilisés et formés pour accompagner les agro-éleveurs.
Le corolaire de la mise en œuvre des bonnes pratiques accompagnées de la distribution de divers intrants agricoles dont les semences certifiées bio fortifiées aux agro-éleveurs, a été l’amélioration de la production, l’amélioration de la nutrition, l’amélioration de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie.
« Vous n’avez pas besoin qu’on vous le dise, quand vous vous rendez sur les collines d’intervention du projet, vous constatez vous-même que les conditions de vie des populations qui ont été appuyées se sont nettement améliorées par rapport aux autres », témoigne Mme Alice Nsabiyunva Administratrice de la commune Matongo. Elle précise que les populations de Matongo ont de quoi manger et même des surplus pour le marché, parce que dit-elle, elles adoptent les bonnes pratiques agricoles apprises dans le cadre du PRRPB.
« Avant le projet, les enfants et moi-même, nous tombions fréquemment malades. Mais aujourd’hui, nous sommes bien portants car nous mangeons correctement et sainement avec l’apport dans nos plats en nutriments du haricot bio fortifié que nous avons récolté », affirme Mme Chantale Manirakiza, agro-éleveur de la colline Matongo, commune Matongo en province Kayanza. Celle-ci précise que grâce aux aliment augmentés en sels minéraux qu’elle consomme, elle est passée de 50kg à 57 kg.
L’amélioration de la nutrition était dès le départ dans l’œilleton de la FAO. Callixte Mbonyingingo, Expert Maître Formateur en CEP confirme que les agri éleveurs ont expérimenté les nouvelles variétés et ont constaté qu’elles sont les plus productives et plus nutritives que les anciennes variétés. « Un grand effort a été consacré à l’expérimentation et vulgarisation, au sein des CEPs, des variétés de semences certifiées contenant des sels minéraux - le fer, le zinc et la vitamine A - indispensables à la personne humaine surtout les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées », renchérit-il.
Amélioration de la production et création des AGR
Avant l’intervention du projet PRRPB, les populations bénéficiaires pratiquaient le semis dite « jujuta » - semis à la volée - une pratique très couteuse car elle utilise beaucoup de semences mais peu rentable. La révolution est venue par les bonnes pratiques agricoles dispensées par la FAO qui ont permis d’améliorer la production.
« Mon agriculture et élevage ont connu un essor fulgurant ces 3 dernières années. A titre illustratif, en saison 2022B j’ai récolté plus de 500kg de haricot dans un champ d’un demi hectare (1/2ha) où j’avais semé seulement 12kg. C’est une première dans mon histoire de cultivateur », témoigne Arthémond Nyandwi, agro-éleveur de la colline Nyakibande de la commune Isare en province de Bujumbura. Il précise que la même superficie, il était habitué à semer autour de 35kg de haricot et ne récoltait qu’une cinquantaine de kilos.
M. Nyanwi renseigne les formations obtenues en élevage lui ont révélé l’opportunité d’affaires en élevage. Celui-ci a investi l’argent obtenu de la récolte des saisons successives pour monter un petit projet d’élevage. Il élève déjà 2 vaches, 3 chèvres, 12 poules et 25 cobayes. Chaque espèce de ces animaux vit dans une étable construite suivant les normes apprises.
Des cas de succès à l’image de celui de M.Arthémond Nyandwi sont légion. La mise en œuvres des bonnes pratiques agricoles ont permis à Mme Belyse Tuyisenge de la colline Ntobwe, zone Gasave de la commune Buhinyuza dans la province de Muyinga de s’émanciper financièrement. « Je ne dépends plus de mon mari. Je contribue dans le bien être de notre ménage. Mon mari et moi, nous mettons ensemble les moyens pour exécuter les projets de développement. Dernièrement, nous avons acheté une parcelle de 2 millions. Sa valeur réelle dépasse aujourd’hui 7millions », se réjouit-elle.
M.Tuyisenge possède déjà un Kiosque et projette étendre ses exploitations agricoles pour avoir les moyens d’exécuter plusieurs projets qu’elle a en tête. Elle dit se préparer déjà à acheter une moto pour assurer le transport rémunéré.
Evoquant les résultats atteints, de nombreuses voix s’élèvent pour demander la mise à échelle des activités du projet à l’échelle nationale.
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Histoire
01 août 2023
La Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA et sous-Secrétaire Général Adjointe des Nations Unies, Christine Stegling, en visite au Burundi.
Pendant son séjour, elle s’est entretenue avec les membres du Gouvernement du Burundi, ses partenaires, la Société civile, les organisations non gouvernementales et la communauté sur la responsabilité et le leadership dans la riposte au VIH afin de contribuer à l’amélioration de la santé axée sur le respect des droits pour tous et afin de réaliser au Burundi les engagements mondiaux sur le VIH d’ici à 2025.
A son arrivée à l’Aéroport International Melchior NDADAYE de Bujumbura, elle a été accueillie par le Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies, Abdou Dieng, le Délégué de la Directrice Régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ben Wahab Abdoul Karim, la Directrice Pays de l’ONUSIDA, Marie Margarete MOLNAR et la Représentante Légale de l’ANSS (Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Malades du Sida), Jeanne GAPIYA NIYONZIMA.
Au deuxième jour de la mission, Madame Stegling, a tenu une réunion avec l’Equipe Pays des Nations Unies à laquelle ont été également conviés les Ambassadeurs et les représentants des institutions financières internationales œuvrant dans la riposte au VIH au Burundi. Cela a été l’occasion pour elle de partager le dernier Rapport Mondial sur le sida (« The Path to End AIDS », Global Update report, 2023) et d’échanger avec les partenaires sur les quatre priorités corporate de l’ONUSIDA et leur mise en œuvre au Burundi. Le même jour, la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA a participé aux cérémonies d’ouverture du forum sur l’éducation à la santé et au bien-être des jeunes, organisé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique sous le haut Patronage de Son Excellence la Première Dame du Burundi, son Excellence Madame Angeline NDAYISHIMIYE. Elle a rappelé qu’une meilleure connaissance sur le VIH est corrélée à des taux réduits d’infection à VIH et que des programmes complets d’éducation et d’information à l’intérieur et à l‘extérieur de l’école peuvent protéger les filles contre l’infection par le VIH, contre la violence sexuelle, contre les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces tout en les autonomisant afin qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel.
Elle a ensuite été reçue au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement par le Secrétaire Permanent et au Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre par la Ministre.
Leurs échanges ont porté sur l’implication des différents Ministères clés dans la riposte au VIH au Burundi. Elle a suggéré qu’il y ait une action nationale collective pour renforcer et améliorer la disponibilité et l’accès aux produits essentiels afin de mettre fin au Sida et aux autres pandémies.
Le troisième jour de la mission a été consacré à la société civile. Accompagnée par le Délégué de la Directrice Régionale et la Directrice Pays de l’ONUSIDA, Madame Stegling a échangé avec les organisations de la Société civile qui mettent en œuvre les actions de suivi dirigé par la communauté sur leur expérience au Burundi dans les différentes provinces du pays et sur l’intérêt pour la réponse nationale au VIH et l’élimination de l’épidémie. Cette rencontre a été une occasion de redynamiser l’observatoire communautaire, d’identifier les gaps et les goulots d’étranglement ainsi que les voies de solutions.
Le suivi dirigé par la communauté CLM est une approche qui consiste à améliorer l’accès aux soins de qualité, au respect des droits humains, des personnes vulnérables vivant avec le VIH, et des personnes à haut risque d’infection.
Le séjour de la Directrice Exécutive Adjointe de l’ONUSIDA au Burundi a été clôturé par la visite du Centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, dénommé TURIHO de l’ANSS suivie par le parrainage de la soirée de Gala pour célébrer les trente ans d’existence de l’ANSS.
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Histoire
06 juillet 2023
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aide un premier groupe de réfugiés burundais vivant au Malawi à se rapatrier volontairement au Burundi
Neuf ménages de 33 refugies burundais vivant au Malawi sont arrivés à l’aéroport Melchior Ndadaye ce 5 juillet 2023. Malgré la fatigue occasionnée par un long voyage, leurs visages rayonnaient de joie, heureux de revenir au pays natal après un exil de plus de cinq ans pour la plupart d’entre eux.
Gahungu*, 52 ans, est l’un des réfugiés de ce premier groupe qui est arrivé à bord d’Ethiopian Airlines ce 5 juillet 2023. Ce père d’une famille de quatre enfants est originaire de Mabanda en province de Makamba au sud du Burundi.
« Je suis content de retourner au Burundi mon pays natal, même si je dois refaire ma vie à partir de rien pour pouvoir nourrir ma famille », a dit Gahungu.
Partis en 2019, Gahungu et sa famille ont fui en passant par la Tanzanie. Ils ont dû marcher de longs jours et de longues nuits. Après ce périple difficile d’un mois et demi, ils ont traversé la frontière qui sépare la Tanzanie et le Malawi.
« Nous avons eu beaucoup de chances, car il y a beaucoup de burundais qui se sont noyés dans la Fleuve Songo à la frontière avant de traverser. La police malawite à la frontière n’est pas toujours tendre avec les demandeurs d’asile », a observé Gahungu.
Après un bref séjour de trois jours au centre de transit de Karonga, ils ont été installés au camp de Zareka où ils ont été assistés par le HCR. Gahungu a pu compléter l’assistance humanitaire reçu du HCR en continuant son métier de maçon au camp. Malheureusement, a-t-il commenté, à cause de l’hostilité grandissante envers les étrangers, il ne pouvait pas sortir du camp pour travailler pour la population locale afin de gagner plus d’argent.
Gahungu compte reconstruire de nouveau une vie avec sa famille à Mabanda où ils vivaient avant de fuir. Il compte sur les différents acteurs humanitaires pour l’aider dans cette réintégration difficile, car, dit-il, il s’agit de repartir de rien.
Le HCR continue de faciliter le rapatriement volontaire des réfugiés burundais dans les pays voisins et dans la région. Il a récemment revu à la hausse l’assistance humanitaire, y compris l’allocation financière et l’assistance en matériaux de construction pour les plus vulnérables.
« Nous continuons d’assister les réfugiés burundais qui expriment la volonté de rentrer dans le pays. Nous en appelons à nos partenaires et aux bailleurs de fonds de nous soutenir pour une meilleure réintégration des rapatriés afin que le rapatriement soit une véritable solution durable », a dit Brigitte Mukanga Eno, Représentante du HCR au Burundi.
Le HCR et les Gouvernements du Burundi et de Malawi ont récemment signé des lettres d’échanges pour le rapatriement volontaire des réfugiés burundais vivant au Malawi où vivent 10 676 réfugiés et demandeurs d’asile burundais.
Depuis le début du rapatriement en 2007, le HCR a déjà facilité le rapatriement de 212 000 réfugiés burundais des pays voisins et de la région. Il reste encore dans la région environ 300,000 réfugiés burundais.
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Histoire
24 juin 2025
ONU80 : Nos réalisations doivent nous donner l’espoir d’un avenir meilleur
l y a quatre-vingts ans ce mois-ci, la Charte des Nations Unies était signée à San Francisco, tournant ainsi la page des décennies de guerre et ouvrant une ère nouvelle, fondée sur l’espoir d’un avenir plus pacifique. Depuis quatre-vingts ans, l’Organisation des Nations Unies incarne la plus haute expression de notre aspiration à la coopération internationale, et la réalisation la plus aboutie de notre désir de mettre un terme au « fléau de la guerre ». Même dans un monde prédominé par le cynisme, ce jalon mérite d’être salué.Les Nations Unies demeurent la seule organisation en son genre — et la seule à avoir perduré aussi longtemps. Cette longévité est d’autant plus remarquable lorsqu’on considère les circonstances de sa création : une institution née des décombres de, non pas une, mais deux catastrophes mondiales. Sa prédécesseuse, la Société des Nations, s’était effondrée dans le discrédit.Aucune organisation n’est parfaite ; mais pour reprendre les mots de son deuxième Secrétaire général, Dag Hammarskjöld : les Nations Unies n’ont pas été créées pour emmener l’humanité au paradis, mais pour l’empêcher de sombrer en enfer. À cet égard, elles n’ont pas failli.Nous continuons d’être témoins de scènes de guerre déchirantes — à Gaza, au Soudan, en Ukraine, et ailleurs. La récente escalade entre l’Iran et Israël nous rappelle crûment à quel point la paix demeure fragile, en particulier au Moyen-Orient, si prompt à la tension.Et pourtant, au milieu de cette violence, nous avons réussi à éviter une troisième guerre mondiale. À l’ère nucléaire, c’est là un exploit que nous ne devons jamais considérer comme acquis. C’est un bien précieux qu’il nous faut préserver avec toute notre volonté.Au cours des huit dernières décennies, une grande partie des avancées humaines porte aussi l’empreinte directe des Nations Unies. Rappelons le succès des Objectifs du Millénaire pour le développement, adoptés en 2000 par 189 États Membres et plus de vingt organisations internationales, qui ont offert au monde une feuille de route commune.En 2015, par rapport à 1990, l’extrême pauvreté avait été réduite de plus de la moitié. La mortalité infantile avait baissé de près de 50 %. Et des millions d’enfants — notamment des filles à qui ce droit avait si souvent été refusé— avaient franchi les portes de l’école pour la toute première fois.À présent, dans notre effort pour réaliser les Objectifs de développement durable, nous devons nous appuyer sur cet héritage de progrès. Nous devons redoubler d’efforts pour éradiquer la pauvreté et la faim, garantir une couverture santé universelle et produire et consommer de manière durable.Il est une autre avancée, souvent négligée : le démantèlement des empires coloniaux. Il y a quatre-vingts ans, le colonialisme projetait encore son ombre sur une grande partie du globe. Aujourd’hui, plus de quatre-vingts anciennes colonies d’Asie, d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ont accédé à l’indépendance et ont rejoint l’Organisation des Nations Unies. Cette transition, soutenue et légitimée par l’Organisation, a redéfini l’ordre mondial. Elle fut un triomphe du droit à l’autodétermination, et une affirmation profonde du principe fondateur de la Charte : l’égalité souveraine de tous les États.Évoluer pour l’avenirLe monde a profondément changé depuis 1945. Aujourd’hui, l’Organisation est confrontée à une crise de liquidités qui s’aggrave. Malgré la promesse de l’Agenda 2030 pour le développement durable, les progrès sont inégaux. L’égalité des genres continue de nous échapper. Notre engagement à limiter la hausse des températures et à protéger notre planète semble s’éloigner.Ces reculs ne doivent pas nous inciter à baisser nos ambitions, mais à renforcer notre détermination. L’Organisation des Nations Unies a toujours prouvé sa valeur dans les moments de crise. Ses fondateurs avaient vu le visage le plus hideux de l’humanité et avaient répondu non par le désespoir, mais par l’audace. Nous devons puiser dans cet héritage.L’esprit de San Francisco n’était pas utopique. Il reposait sur une compréhension lucide des enjeux. Il affirmait que, même dans un contexte de profondes divisions, les nations pouvaient choisir la coopération plutôt que le conflit, l’action plutôt que l’apathie.Nous avons vu cet esprit à l’œuvre en septembre dernier, lorsque les dirigeants du monde se sont réunis à New York pour le Sommet de l’avenir. Au terme de négociations ardues, ils ont adopté, par consensus, le Pacte pour l’avenir et ses annexes — la Déclaration sur les générations futures et le Pacte numérique mondial. Ce faisant, ils se sont engagés à revitaliser le multilatéralisme pour un monde plus complexe, interconnecté et fragile que celui imaginé en 1945.Cet esprit demeure. Il vit dans la détermination des 193 États Membres, dans l’intégrité des fonctionnaires internationaux, et dans la conviction tranquille de ceux qui croient fermement en la promesse de la Charte. Il est porté par l’initiative ONU80 du Secrétaire général, qui nous exhorte à mieux répondre aux besoins de l’humanité, et à envisager l’avenir avec souplesse et espoir.En célébrant cet anniversaire, nous devons raviver l’appel à l’unité et à la solidarité qui s’éleva de San Francisco il y a quatre-vingts ans.Nous avons su bâtir un ordre mondial dans les ruines de la guerre. Nous l’avons fait avec vision et urgence. Aujourd’hui encore, nous sommes à un moment décisif. Les risques sont immenses. Mais notre capacité d’agir l’est tout autant.
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Histoire
19 juin 2025
Renforcement des capacités de la CNIDH
Dans le cadre du renforcement de ses compétences institutionnelles, fonctionnelles et opérationnelles, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) du Burundi a organisé, du 16 au 19 juin 2025, un atelier à l’intention du collège des nouveaux commissaires. Cet atelier, soutenu par le Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies au Burundi et le PNUD dans le cadre du Programme conjoint des droits humains au Burundi pour 2024-2027, s’est tenu sous la forme d’une séance initiale introductive, centrée sur la compréhension des principes fondamentaux des droits humains ainsi que sur le rôle d’une INDH, tant au niveau national qu’international.À l’ouverture des travaux, les interventions de Monseigneur Martin Blaise Nyaboho, Président de la CNIDH, et de Monsieur Bamazi Kossi Tchaa, Conseiller Principal en droits de l’homme du Système des Nations Unies au Burundi, ont mis en exergue le rôle essentiel des commissaires dans la promotion et la protection des droits humains, en soulignant l’importance de leur engagement actif à un moment charnière de la vie de la CNIDH après les soubresauts du remplacement anticipé dans anciens commissaires qui aura une incidence sur le maintien de son accréditation au « statut A ».Au-delà de son caractère introductif et technique, la séance a été enrichie par la présence notable de Mgr Emmanuel Ntakarutimana, premier Président de la CNIDH, en tant que pionnier de cette institution au Burundi. Ce dernier a orienté sa présentation autour des bonnes pratiques et des leçons apprises, dans le but de doter les commissaires d’outils concrets pour conduire une commission reconnue, motivée et fonctionnelle. Les échanges ont permis d’aborder les questions stratégiques de collaboration avec les institutions de l’État — notamment le Parlement, l’exécutif, le pouvoir judiciaire et d'autres organes étatiques — afin de consolider le rôle consultatif de la CNIDH en tant qu’interface entre les autorités publiques et la société civile, conformément aux Principes de Paris adoptés par la résolution 48/134 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 décembre 1993. Ces principes insistent notamment sur la nécessité pour les commissions nationales des droits de l’homme de coopérer efficacement avec les organismes de l’État ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales. Les principes d’indépendance, de crédibilité et d’efficacité ont fortement été mis en exergue comme caractéristiques sine qua non d’une INDH au sens des Principes de Paris. Les échanges ont également souligné la nécessité de la rapidité dans le traitement des cas de violation des droits humains, dans le but de rendre la Commission plus dynamique, pertinente et visible.Cette retraite a permis de clarifier une vision partagée autour des missions de protection, de promotion et de réalisation des droits humains. Elle a aussi mis en lumière les outils manquants au bon fonctionnement de la CNIDH, en vue d’une priorisation stratégique des actions à mener qui seront présentés sous la forme d’une feuille de route.
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Histoire
13 juin 2025
Ne laisser personne de côté – Vivre avec l’albinisme au Burundi
Fondée par un ancien orphelin devenu chef de ménage à l’âge de 15 ans, la Fondation Niyongabo est une organisation caritative reconnue par l'État burundais depuis 2018. Elle se donne pour mission de réintégrer dans la société les enfants les plus vulnérables – en particulier les enfants atteints d’albinisme, les enfants autochtones et les orphelins issus de familles défavorisées.« Ce centre, c’est un peu l’histoire de ma vie, transformée en refuge pour d’autres. Je sais ce que signifie être abandonné, rejeté, sans espoir. C’est pourquoi nous avons voulu offrir une seconde chance à ceux que la société oublie trop souvent, » témoigne le fondateur.Aujourd’hui, 127 enfants sont accueillis au centre de Maramvya, dont 32 enfants et jeunes atteints d’albinisme, qui bénéficient non seulement d’un hébergement sécurisé, mais aussi d’un encadrement éducatif et psycho-social indispensable. À Ngozi, la Fondation gère une école à internat qui accueille plus de 600 élèves, tentant de répondre à un retard éducatif souvent important.Une éducation adaptée : clef de survie et de dignitéConsciente des lacunes du système éducatif classique pour répondre aux besoins spécifiques de ces enfants, la Fondation a mis en place sa propre école communautaire, animée par des enseignants bénévoles. Cet environnement bienveillant leur permet de rattraper leur retard scolaire, tout en favorisant leur inclusion sociale. « L’éducation, pour nous, ce n’est pas un luxe, c’est une question de survie. Nos enfants ne sont pas moins capables, ils ont simplement besoin qu’on leur tende la main, » explique le fondateur. Selon Madame Constance, Présidente de l’Association des personnes vivant avec l’albinisme au Burundi, cette fondation joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des enfants atteints d’albinisme :« Grâce à ce centre, nos enfants peuvent rêver et construire un avenir. L’albinisme n’est pas une malédiction, c’est une condition génétique. Et chaque enfant mérite protection, respect et dignité. » Elle a également lancé un appel aux autorités et partenaires pour :La fabrication locale de crèmes solaires,Un recensement national des personnes atteintes d’albinisme,Et une intégration réelle de leurs droits dans les politiques publiques.L’école BIMS Montessori, une école privée et partenaire de longue date, joue également un rôle clé dans la scolarisation de ces enfants : « Nous avons accueilli gratuitement plus de 10 enfants atteints d’albinisme. Leur potentiel est immense. Il suffit de leur offrir un cadre sécurisé et inclusif, » a déclaré le Directeur de BIMS.L’inclusion au cœur de l’agenda onusien au BurundiÀ l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, célébrée le 13 juin 2025, Violet Kakyomya, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burundi, s’est rendue à la Fondation Niyongabo, située à Maramvya dans la ville de Bujumbura. Elle était accompagnée de représentants du FNUAP, du PAM, de l’école BIMS ainsi que de l’association des personnes atteintes d’albinisme Live Together As Family. Ils ont partagé un moment chaleureux avec les enfants, assisté à des présentations et écouté leurs témoignages et expériences de vie. Une occasion forte en émotion, réaffirmant l’engagement du système des Nations Unies en faveur de l’inclusion et de la dignité pour tous« Ce que nous avons vu ici est une leçon de courage, de solidarité et d’espoir. La Fondation NIYONGABO est un exemple vivant de ce que signifie ne laisser personne de côté. Elle apporte un appui concret, vital, pour que les enfants atteints d’albinisme aient accès à l’éducation, à la sécurité et à la dignité qu’ils méritent. Ce qu’elle accomplit aurait été impensable pour beaucoup de ces enfants sans ce soutien. » a dit Violet Kakyomya du SNU.Elle a également salué le leadership inspirant de Mme Constance KATIHABWA, pour son plaidoyer en faveur des droits des personnes atteintes d’albinisme, tout en réaffirmant l’engagement du système des Nations Unies à soutenir les initiatives locales porteuses d’inclusion, de justice sociale et de transformation durable. Violet Kakyomya a pris l’engagement de mobiliser les partenaires au développement à faire plus pour les personnes vivant avec l’albinisme et vivant avec le handicap en générale. « L’inclusion ne doit pas être une option, mais une priorité. Ce que nous avons vu aujourd’hui, c’est la preuve qu’un autre Burundi est possible lorsque la solidarité et l’action communautaire se conjuguentCette visite a mis en lumière une initiative locale déterminée à garantir que personne ne soit laissé pour compte, en particulier les enfants atteints d’albinisme, souvent marginalisés, stigmatisés et exposés à de graves risques.Un combat quotidien face à des défis persistantsDerrière les sourires des enfants et les danses d’accueil empreintes de joie, la réalité du quotidien à la Fondation Niyongabo reste marquée par des défis immenses. Chaque jour est une bataille pour répondre aux besoins les plus élémentaires : nourrir, soigner, éduquer et protéger. Le centre fonctionne avec des moyens limités, et les ressources financières peinent à suivre la croissance des besoins. L’accès à une alimentation équilibrée, aux soins médicaux ou même à du matériel scolaire de base reste une préoccupation constante. L’eau potable, bien que vitale, demeure difficilement accessible, compliquant davantage les conditions de vie au sein du centre. Sur le plan éducatif, la Fondation s’appuie sur un réseau de bénévoles passionnés, mais non pris en charge par les structures publiques, ce qui fragilise la stabilité du système d’encadrement mis en place.Et si offrir une éducation de base est déjà un exploit, accompagner les jeunes vers une autonomie professionnelle en est un autre. Le besoin de formations techniques adaptées se fait cruellement sentir, tant pour permettre aux jeunes de se construire un avenir que pour briser le cycle de vulnérabilité.Malgré ces obstacles, l’équipe de la Fondation continue d’avancer, portée par une conviction profonde : chaque enfant mérite une chance, et aucun ne doit être laissé de côté. Parce qu’un avenir digne n’est pas un privilège, mais un droit pour tous.
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Histoire
30 mai 2025
Le projet SEPAREF sur la voie de pérennisation des activités
En date du 21 mai 2025, une mission conjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Banque africaine de développement (BAD) s’est rendue dans la province de Kayanza pour s’enquérir du niveau de performance du projet multinational de renforcement de l`état de préparation et de la réponse d`urgence à la crise alimentaire et les chances de la pérennisation de ses acquis.En effet, à sept mois de la fin du projet, il poursuit ses activités de multiplication des semences de qualité pour les rendre disponibles et accessibles dans les provinces de son intervention, à savoir Kayanza, Gitega, Cibitoke, Mwaro et Rutana. Pendant la saison 2025B, le projet a appuyé la production des semences de haricot sur 80ha, les semences de soja sur 27ha et les semences de blé sur 28ha. Pendant la saison 2025A, le projet avait appuyé la production des semences de maïs sur une superficie de 120 ha, les semences de soja sur 15 ha et les semences de haricot sur 1ha. Dans l’entretemps, le projet a complètement achevé la construction de quatre aires de séchage avec abris dans les sites de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) et poursuit la réhabilitation du périmètre irrigué de Rujembo - 47,4ha – au Centre de l’innovation de l’ISABU Mparambo dans la province de Cibitoke pour renforcer les capacités de production des semences de prébase sur toute l’année.La pérennité des acquis après la clôture du projetLa FAO et la BAD s’assurent de la durabilité des acquis comme critère de réussite du projet. M. Pascal Sanginga, Directeur de division AHAI4 à la BAD a indiqué, lors de la descente, que le projet doit désormais renforcer les bases de la pérennisation des acquis tout en capitalisant les bonnes pratiques déjà enregistrées dans le cadre du projet dans d’autres projets à l’instar du projet de développement intégré du Burundi et du Rwanda (BRIDEP) en cours de démarrage. La coordination de SEPAREF est rassurante. M. Nabor Barancira, Coordonnateur du projet indique que la durabilité du projet a été prise en compte dès le démarrage du projet. Selon lui, le choix des BPEAE comme partenaires de mise en œuvre et des multiplicateurs de semences a misé sur les privés et les organisations des producteurs déjà enregistrés et reconnus par l’Office nationale de contrôle et de certification des semences (ONCCS).« Avant l’appui du projet, ils produisaient déjà des semences de qualité en respectant le processus de contrôle et de certification des semences tel qu’exigé par l’ONCCS. Le projet a apporté un plus en renforçant leur capacité dans la perspective de suffisamment les outiller pour continuer la multiplication des semences de qualité après la clôture des activités du projet », a informé M.Barancira. Le projet a également renforcé les capacités de 12 cadres et techniciens chercheurs de l’ISABU et 6 de l’ONCCS au conditionnement et à la conservation des semences de maïs de soja et de blé pour la production durable des semences et l’assurance qualité.La coordination du SEPAREF estime, entre autres, que le partenariat avec les multiplicateurs des semences professionnels qui a déjà prouvé ses résultats pourrait être dupliqué par d’autres projets en cours ou à venir. Il en est de même de l’utilisation et ou de l’extension sur d’autres thématiques telles que la digitalisation des données statistiques et la gestion des risques climatiques de la Plateforme nationale de gestion des semences au Burundi développée dans le cadre du projet.
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Histoire
28 mai 2025
Le maintien de la paix de l’ONU : un outil vital et un investissement judicieux
Par Jean-Pierre LacroixEn mars dernier, 35 ans après que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a tourné une page marquante de son histoire en matière de maintien de la paix, la Namibie a investi Netumbo Nandi-Ndaitwah comme première femme Présidente démocratiquement élue du pays. En 1989, malgré une instabilité mondiale croissante et une crise de liquidités au sein de l’ONU, les États Membres se sont réunis pour lancer le Groupe d’assistance des Nations Unies pour la transition (GANUT)—une opération multidimensionnelle qui a contribué à l’accession du pays à l’indépendance.Le GANUT n’a pas seulement surveillé un cessez-le-feu. Il a contribué à organiser et à sécuriser les premières élections libres et équitables du pays, protégé les civils, vérifié le retrait des troupes et soutenu la transition démocratique dans un vaste territoire isolé. Il a ouvert la voie à des approches qui sont aujourd’hui des éléments clés du maintien de la paix moderne : police des Nations Unies, suivi des droits humains, appui électoral et campagnes d’information publique.Aujourd’hui, le maintien de la paix de l’ONU se trouve à un tournant décisif. Le contexte mondial est dangereux et complexe. Les crises éclatent rapidement et se propagent encore plus vite, amplifiées par la division des Etats Membres, la criminalité transnationale, le terrorisme, un sentiment croissant d’impunité et l’affaiblissement du droit international.Les Casques bleus, reconnus dans le monde entier, bénéficient d’un large soutien international. Aujourd’hui plus que jamais, ils restent en première ligne—tenant le terrain, protégeant les civils et créant l’espace nécessaire à la diplomatie. Mais face à une instabilité croissante et a des pressions budgétaires importantes, leur efficacité dépend des investissements réalisés pour l’avenir.Casques bleus en première ligneLe travail des Casques bleus—hommes et femmes servant loin de chez eux pour aider d’autres populations à vivre en paix—est exigeant, complexe et dangereux. Depuis janvier 2024, nous avons déploré 78 décès. De nombreux autres ont été blessés. Leur sacrifice, ainsi que le service de plus de 68,000 militaires, policiers et civils déployés actuellement sous le drapeau des Nations Unies—dont des personnels en uniforme provenant de 119 pays—témoignent d’un engagement concret en faveur de la paix et de la sécurité. Dans 11 missions, grandes et petites, les Casques bleus opèrent dans certains des contextes les plus instables au monde. En République démocratique du Congo, la MONUSCO contribue à protéger les civils tout en soutenant le dialogue et le désarmement. Au Liban, la FINUL reste un facteur de stabilisation le long de la Ligne bleue, malgré les échanges de tirs. Au Soudan du Sud, la MINUSS œuvre à prévenir une rechute dans la guerre civile en renforçant la sécurité et en favorisant le dialogue et la négociation aux niveaux local et national. En République centrafricaine, la MINUSCA protège les populations vulnérables à travers le pays et appuie les préparatifs des premières élections locales depuis des décennies. A Chypre, les Casques bleus de la FNUCHYP continuent de réduire les tensions et de maintenir une zone tampon afin de renforcer la sécurité et la confiance entre les communautés.Nombre de ces missions sont confrontées à des défis révélateurs de complexités plus profondes : des mandats flous ou irréalistes, un soutien politique incertain au niveau local et international, l’absence de perspective claire de sortie, et un écart croissant entre les attentes et les ressources.Investir dans le maintien de la paixL’année 2025 est déterminante. Alors que nous célébrons le 80e anniversaire de l’ONU, l’Allemagne — partenaire de longue date et ferme soutien au maintien de la paix — a accueilli ce mois-ci à Berlin la Conférence ministérielle sur le maintien de la paix. Des ministres de la Défense et des Affaires étrangères du monde entier y ont réaffirmé leur soutien sans équivoque et tangible aux Casques bleus. Plus de la moitié des 130 délégations d’Etats Membres présentes ont formulé des engagements concrets pour renforcer les missions et les rendre plus sûres et plus efficaces. Ils ont discuté de l’avenir des opérations et des moyens de reformer cet instrument afin qu’il demeure adaptable, innovant, rentable et résilient. Comme en Namibie au début des années 1990, l’ONU a su faire évoluer le maintien de la paix pour produire des résultats dans des contextes en constante mutation. Il nous faut à présent consolider cette dynamique pour garantir que les opérations soient rationalisées, économiques et adaptées à leur objectif. Et il est essentiel de rappeler que le maintien de la paix n’est pas seulement un outil vital — c’est aussi un investissement judicieux. Il produit des résultats concrets, réduit la violence et contribue à bâtir une paix durable. Du Cambodge au Timor-Leste, en passant par le Salvador et le Libéria, les opérations ont facilité les transitions du conflit à la paix pour une fraction minime des coûts militaires mondiaux. Ces réussites ne sont pas de simples notes de bas de page dans l’Histoire : elles sont les piliers de la stabilité régionale. Le maintien de la paix de l’ONU doit, et va, continuer à évoluer. Les missions pourront être déployées conjointement avec des partenaires régionaux, comme l’Union africaine, ou en appui a ceux-ci. Elles seront peut-être plus petites, plus spécialisées et tireront parti des technologies. Mais leur objectif fondamental restera le même de soutenir les solutions politiques, de protéger les personnes les plus vulnérables et ouvrir la voie à une paix durable.L’histoire nous enseigne que le maintien de la paix donne des résultats quand on y investit et qu’il est soutenu dans la durée. Le bilan du maintien de la paix se mesure aussi bien par ses résultats et ce qu’il a pu éviter — les violences, les escalades contenues, l’espace créé pour que l’outil politique fonctionne. Oublier cette vérité chèrement acquise serait une erreur. La fermeture des missions au Mali, au Soudan et en Haïti, suivie d’une recrudescence de la violence dans ces pays, en est la preuve. Pour éviter ce piège, nous devons conserver notre niveau de préparation et notre capacité à déployer rapidement, le moment venu.Il y a 35 ans, la communauté internationale s’est unie pour lancer le GANUT, une mission de paix novatrice qui a aidé la Namibie à tracer sa propre voie vers l’indépendance. Aujourd’hui, cet esprit d’unité, d’innovation et de détermination est de nouveau indispensable. Si nous échouons maintenant, nous risquons de compromettre des décennies de progrès et les espoirs de millions de personnes qui comptent sur le maintien de la paix pour protéger leur avenir.Publié initialement sur Devex en anglais.
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Communiqué de presse
20 juin 2025
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés
Chaque personne réfugiée porte en elle l’histoire d’une perte insondable, d’une famille déracinée et d’un avenir bouleversé. Beaucoup se heurtent à des portes closes et font face à une montée de la xénophobie.Du Soudan à l’Ukraine, d’Haïti au Myanmar, un nombre record de personnes fuient pour sauver leur vie, alors même que l’aide s’amenuise.Ce sont les communautés d’accueil, souvent dans les pays en développement, qui supportent le plus lourd fardeau. Une telle situation est aussi injuste qu’intenable.Bien que le monde ne soit pas à la hauteur des circonstances, les réfugiés continuent de faire preuve d’un courage, d’une résilience et d’une détermination extraordinaires.Et lorsqu’on leur en donne la possibilité, ils apportent une contribution notable – en renforçant les économies, en enrichissant les cultures et en approfondissant les liens sociaux.En cette Journée mondiale des réfugiés, la solidarité doit aller au-delà des mots.Elle doit se traduire par un renforcement de l’aide humanitaire et de l’aide au développement, par l’élargissement de la protection et la fourniture de solutions durables telles que la réinstallation, et par le respect du droit de demander l’asile, qui est l’un des piliers du droit international. Elle passe également par l’écoute des réfugiés, qui doivent pouvoir s’exprimer sur la façon dont ils conçoivent leur avenir.Elle implique d’investir dans une intégration à long terme par l’éducation, le travail décent et l’égalité des droits.Devenir un réfugié n’est jamais un choix. Mais nous avons le choix de la réponse à apporter. Faisons donc le choix de la solidarité. Faisons le choix du courage. Faisons le choix de l’humanité. * * *
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08 mars 2025
Message du Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le 8 mars 2025
En cette Journée internationale des femmes, nous célébrons trente ans d’avancées et de progrès réalisés depuis la conférence historique des Nations Unies organisée à Beijing.Celle-ci a transformé les droits des femmes et permis de réaffirmer qu’ils étaient des droits humains.Depuis, les femmes et les filles ont renversé les barrières, brisé les stéréotypes et revendiqué la place qui leur revient.Mais nous devons être lucides sur les défis à relever.Bafoués ou restreints, les droits humains des femmes sont menacés.Des atrocités séculaires – la violence, la discrimination et les inégalités économiques – continuent d’accabler les sociétés.De nouvelles menaces, comme les algorithmes qui véhiculent les stéréotypes, créent des inégalités dans les espaces en ligne, ouvrant la voie à de nouvelles formes de harcèlement et d’abus.Au lieu d’observer une généralisation de l’égalité des droits, nous assistons à la banalisation de la misogynie.Nous devons combattre ces outrages.Et continuer d’œuvrer pour que les femmes et les filles disposent des mêmes chances que les hommes et les garçons.Nous devons agir pour débloquer des financements afin que les pays puissent investir dans l’égalité – et pour faire de ces investissements une priorité.Agir pour assurer l’égalité d’accès à des emplois décents, pour combler l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et pour résoudre les difficultés liées au travail domestique.Agir pour renforcer et appliquer les lois visant à mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles.Agir pour garantir la pleine participation des femmes à la prise de décision, notamment dans le domaine de la consolidation de la paix.Et agir pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les filles d’accéder aux filières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.Le Pacte pour l’avenir et le Pacte numérique mondial donnent des orientations qui doivent guider ces actions.L’épanouissement des femmes et des filles profite à tout le monde.Ensemble, prenons des initiatives fortes pour faire de l’égalité une réalité pour toutes les femmes et toutes les filles, pour garantir leurs droits et pour leur donner des moyens d’action, dans l’intérêt général, partout.
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25 novembre 2024
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes - Message du Secrétaire général
Chaque jour, en moyenne, 140 femmes et filles sont tuées par un membre de leur famille. Encore aujourd’hui, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles. Aucun pays, aucun milieu n’est épargné. Et la situation ne fait qu’empirer.Les crises liées aux conflits, au climat et à la faim accentuent les inégalités. De terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Et, sur Internet, les femmes et les filles s’exposent à un déferlement de misogynie. Pour ne rien arranger, les droits des femmes et des filles ne cessent d’être remis en cause. Les situations où les protections juridiques sont supprimées et où les droits humains sont bafoués sont devenues monnaie courante, de même que les cas où des défenseurs et défenseuses des droits humains des femmes sont menacés, harcelés ou tués pour s’être exprimés.Par l’Initiative Spotlight de l’Organisation des Nations Unies et l’initiative Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030, nous sommes toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin au fléau de la violence à l’égard des femmes et des filles, où qu’il sévisse. Le monde doit entendre cet appel. Nous devons agir de toute urgence en faveur de la justice et de la responsabilisation et soutenir les actions de sensibilisation.Il y a près de 30 ans, une promesse a été faite avec la Déclaration et Programme d’action de Beijing, celle de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles : il est grand temps de la tenir.***
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Communiqué de presse
25 novembre 2024
Lancement de la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes, édition 2024 - Discours de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burundi, Mme Violet Kakyomya
C’est un agréable devoir et un réel plaisir d’être avec vous, ici à Gihanga, à l’occasion du lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, Edition 2024Permettez-moi, tout d’abord, de vous transmettre les chaleureuses salutations du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur António Guterres. Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à chacune et chacun de vous pour votre présence aujourd’hui.Votre participation témoigne de l’engagement ferme du Burundi envers une cause essentielle : éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles.C’est avec une profonde détermination et une conviction inébranlable que nous lançons aujourd’hui cette campagne, un moment crucial de mobilisation mondiale en faveur d’un monde exempt de violence et d’inégalités. Cette initiative nous offre une occasion précieuse d’amplifier nos voix et de réaffirmer notre engagement collectif à mettre fin aux violences basées sur le genre. Excellence, Madame la Première Dame,Distingués invités, Chers participants, Mesdames et Messieurs Un rappel historique et une réalité alarmanteCette année marque le 25ᵉ anniversaire de la désignation, par l'Assemblée Générale des Nations Unies, du 25 novembre comme Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.Malgré des avancées significatives, les violences basées sur le genre persistent et demeurent un fléau mondial :Une femme sur trois dans le monde a été victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.Chaque heure, cinq femmes ou filles sont tuées par un membre de la famille,Les hommes et les garçons ne sont pas épargnés, notamment dans les contextes de conflit ou de discrimination.Ces chiffres ne sont pas de simples données. Ils représentent des vies brisées, des espoirs anéantis et des familles dévastées.En 2024, la campagne est célébrée sous le thème : « Vers les 30 ans de la Déclaration et de la Plateforme d'action de Pékin : Tous unis pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. » Excellence Madame la Première Dame, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, En appui au Gouvernement du Burundi, le Système des Nations Unies travaille activement pour :Promouvoir des valeurs d'égalité dès l'enfance, à travers la sensibilisation et l’éducation, afin de briser les cycles de violence.Renforcer les cadres législatifs et leur application, en assurant des sanctions appropriées pour les auteurs et une protection efficace des victimes.Investir dans des services de soutien aux victimes, y compris la prise en charge psychologique, juridique et sanitaire.Mobiliser les familles et les communautés, en favorisant une culture de respect mutuel et de tolérance zéro envers les violences.Nous devons nous lever ensemble pour faire de ces 16 jours un moment fort de mobilisation et de transformation. Il est temps de briser le silence et de multiplier les initiatives pour offrir plus de protection à nos soeurs, nos enfants, nos mères et nos frères.Rappelons-nous : l’égalité et la dignité pour tous ne sont pas seulement des droits fondamentaux, mais aussi les piliers d’une société juste, cohésive et prospère.Avant de clore, je rends hommage aux victimes – enfants, femmes, hommes – qui nous rappellent chaque jour que le combat doit continuer. Ensemble, transformons la douleur en espoir, et les paroles en actions concrètes.Je réitère ici la ferme volonté des partenaires de contribuer à un Burundi exempt de violences faites aux femmes et aux filles. Vive un Burundi où la tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes est une réalité.TUGIRE AMAHORO.TUGIRE AMAHORO
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16 octobre 2024
Il est grand temps de concrétiser le «droit aux aliments», qui vise à assurer une alimentation saine, nutritive et abordable
Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation a pour thème «Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs». Ce thème vient opportunément nous rappeler le droit de chaque personne à une alimentation adéquate. Mais comment traduire en actes ce droit? Pourquoi est-il si important de veiller non seulement à une alimentation suffisante, mais aussi à la diversité des régimes alimentaires? C’est la raison pour laquelle j’utilise le terme «aliments» au pluriel. Il faut mettre l’accent sur cette diversité, ainsi que sur la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des produits alimentaires pour tous.À l’heure actuelle, d’un point de vue calorique, l’agriculture produit plus de denrées qu’il n’en faut pour nourrir toute la population mondiale. Pourtant, environ 730 millions de personnes souffrent de la faim en raison de catastrophes d’origine naturelle ou anthropique, parmi lesquelles on retrouve les conflits, les dérèglements climatiques répétés, les inégalités et les récessions économiques.Des milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saineIl existe une autre réalité brutale: plus de 2,8 milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’alimenter sainement, et c’est l’une des principales causes de toutes les formes de malnutrition. En un mot, près d’un tiers de la population mondiale ne consomme pas les nutriments et les micronutriments dont elle a besoin pour se développer et, dans certains cas, pour survivre. Dès lors, la qualité de vie pour environ la moitié des habitants de la planète doit être améliorée de toute urgence.Pour le bien commun, une plus grande diversité d’aliments nutritifs et abordables devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche, sur nos marchés et sur nos tables. L’enjeu n’est pas seulement de répondre aux besoins nutritionnels de la population, mais aussi de veiller à ce que nossystèmes agroalimentaires soient efficaces, inclusifs, résilients et durables, afin qu’ils puissent respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles.Un autre élément crucial est la santé et la viabilité à long terme de l’environnement dont nous dépendons pour produire ces aliments, et qui a besoin de la biodiversité pour prospérer.Le droit aux aliments n’apporte pas, à lui seul, la solution directe aux problèmes de faim et de diversité alimentaire. En revanche, il nous aide à définir nos aspirations collectives pour le modèle de monde juste et équitable dans lequel nous voulons vivre. Il crée des obligations concrètes que les gouvernements et les principaux partenaires doivent remplir et devrait nous inciter, tous, à faire notre part pour que ce monde advienne.Voilà pourquoi il faut agir, dès maintenant.Le rôle de la FAOÀ l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), nous nous efforçons de faire de ce droit une réalité, malgré toute une série de défis. Dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui provoque de la malnutrition et de la faim. Dans ces zones et dans d’autres points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les infrastructures agricoles afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous les outils et canaux possibles.En plus de ces interventions d’urgence, certains programmes clés de la FAO comme l’initiative Main dans la main, «Un pays, un produit prioritaire», l’économie bleue et les programmes de coopération technique ont également pour objectif la sécurité alimentaire et la nutrition à moyen et à long terme dans toute une série de pays.Dans beaucoup de régions, les changements de régime alimentaire et la concentration des marchés provoqués par la mondialisation ont aggravé les problèmes de santé, notamment l’obésité et le diabète. Les programmes d’alimentation scolaire financés par la FAO sont essentiels dans la luttecontre ces défis, car ils se fournissent auprès des agriculteurs locaux et offrent aux enfants une alimentation nutritive.Dans beaucoup de pays, toutes régions confondues, la FAO travaille avec les pêcheurs et les autorités locales afin d’étendre la protection sociale et l’inclusion économique aux personnes les plus vulnérables en les aidant à diversifier leur production, à créer d’autres sources de revenus et à se relier à de nouveaux marchés.L’inflation peut, surtout en période d’instabilité économique, rendre les produits alimentaires inabordables. Dans certains pays d’Afrique, par exemple, les initiatives de la FAO prévoient des transferts monétaires aux ménages les plus pauvres, ce qui les aide à payer la nourriture en cas d’hyperinflation.La crise climatique représente une menace importante pour la sécurité alimentaire mondiale. L’imprévisibilité des conditions météorologiques et les catastrophes naturelles peuvent avoir des effets ravageurs sur les cultures et sur l’élevage. Par exemple, dans certains pays d’Asie, la FAO a mis en place des techniques d’agriculture intelligente face au climat afin d’aider les agriculteurs à s’adapter aux changements de conditions climatiques, garantissant ainsi une production alimentaire régulière.De surcroît, en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, la FAO contribue à l’élaboration de cadres juridiques et à la rédaction de politiques nationales visant à garantir la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous.Une action collective s’imposeLes gouvernements ne sont pas les seuls que nous appelons à s’engager dans cette bataille. Avec la collaboration de tous les secteurs et de tous les partenaires au niveau mondial, qu’il s’agisse des gouvernements, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus, l’action collective peut en effet être le moteur de changements profonds.La jeunesse est particulièrement concernée, car un avenir sûr sur le plan alimentaire fait partie de ses droits. C’est elle qui façonne l’avenir et en décide. Tous les appels du Sommet de l’avenir des Nations Unies sont déterminés par ses actes.Les agriculteurs peuvent faire oeuvre utile en pratiquant une agriculture durable qui enrichit la biodiversité et assure une gestion responsable des ressources naturelles. Les entreprises peuvent fournir des aliments nutritifs et diversifiés à un prix plus abordable. Les universités et la société civile peuvent demander des comptes aux gouvernements en collectant des données, en déterminant les points à améliorer, en appliquant des solutions scientifiques et techniques et en mesurant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs.La science et l’innovation, par exemple les technologies de l’information, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et l’agriculture numérique, seront un moteur de la transformation des systèmes agroalimentaires.En dernier point, chacun d’entre nous, en tant que consommateur, peut et doit jouer son rôle dans la réduction de l’«empreinte alimentaire». Cela passe par un mode de vie sain, la prise de parole pour peser sur les décisions, la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion de la diversité alimentaire.À l’occasion de cette Journée mondiale de l’alimentation, réitérons notre engagement à construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables qui respectent le droit de chacun à une alimentation variée et nutritive.Ensemble, nous pouvons retrouver le chemin qui mène à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui est notre promesse collective d’agir pour l’humanité, pour la planète et pour la prospérité. Pour ce faire, nous pouvons transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux afin d’opérer les quatre améliorations, qui concernent la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté.Il faut agir pour l’avenir.
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